Can 2019: Paul Biya recommande la poursuite des chantiers
Dans son discours de fin d’année, le chef de l’Etat a invité toutes les entreprises en charge de la construction des infrastructures destinées à la Can 2019 de poursuivre sereinement leur activités.
L’organisation de la Can 2019 perdue par le Cameroun en raison de l’impréparation et du niveau d’avancement des chantiers peu satisfaisant était au menu du discours de fin d’année du président Paul Biya. Comme on pouvait s’y attendre, le Chef de l’Etat qui tenait absolument à l’organisation de cette compétition au Cameroun ne pouvait pas ne pas en parler. Evoquant avec désolation le retrait de l’organisation de cette compétition africaine au Cameroun, il a tout simplement recommandé la poursuite des travaux. Une poursuite des travaux indispensable à l’organisation de cette compétition à une date ultérieure. Probablement en 2021, comme l’annonçait le président de la Caf Ahmad Ahmad après la décision du retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun survenue le 30 novembre 2018 à Accra lors de l’Assemblée generale Extraordinaire de la Confédération africaine de football (Caf).
«Comme vous le savez, notre pays était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération Africaine de Football, au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte. Comme je l’ai déjà dit, tous les investissements liés à l’organisation de la Can seront réalisés. Je saisis cette occasion pour vous demander de rester mobilisés afin qu’à terme, la modernisation de nos infrastructures routières, ferroviaires, hospitalières et sportives liées à ce grand événement, se concrétisent : notre pays le mérite bien», a laissé entendre le chef de l’Etat sans ambages.
En effet le président Paul Biya est resté fidèle à la logique d’apaisement impulsée depuis plusieurs semaines par le gouvernement camerounais à travers le Premier ministre Philémon Yang. Il a priorisé l’option du dialogue, de la soumission à la décision de la Caf. Une attitude qui trahit certainement des accords qu’il aurait signé avec le président Ahmad Ahmad lors de son passage au Cameroun, un mois avant la décision de retrait de l’organisation de la Can 2019 au pays de Roger Milla.
Car, alors que des nombreuses personnes attendaient que l’Etat du Cameroun à travers la Fédération camerounaise de football saisisse le Tribunal arbitral de sport (Tas) pour dénoncer la supercherie de la Caf, celui-ci a plutôt appelé à un calme total et un respect de la décision de la Confédération africaine de football. Ce qui laisse croire que toutes les déclarations des responsables des associations sportives qui veulent saisir le Tas pour le retrait de la Can au Cameroun ne sont que vaines spéculations et agitations. Cela ne prospérera pas puisque ces derniers n’ont pas l’onction du chef de l’Etat et de son gouvernement.
Hervé Villard Njiélé
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