Cameroun: pénurie d’eau potable à Yaoundé

Depuis quelques semaines l’eau potable est rare dans la capitale politique camerounaise. L’eau disponible est en dessous des besoins de la population. Les raisons évoquées par la camerounaise des eaux (CAMWATER), la société en charge de la production et de la distribution de l’eau potable dans les villes et les agglomérations du pays sont les suivantes: le faible débit des cours d’eau et la vétusté des infrastructures installées depuis près de 15 ans.

Cette absence d’eau est donc un calvaire pour les populations concernées. Les ménages de la ville font les frais de coupures intempestives, ou assistent à une baisse de pression d’eau dans les tuyaux. Cette situation dure depuis assez longtemps, voire presque un an pour certains quartiers. Aujourd’hui, elle tend à se généraliser dans la plupart des quartiers résidentiels de Yaoundé. Lorsque que cette eau coule dans les maisons, sa qualité est mise à l’épreuve des standards d’hygiène.

A l’analyse de la situation, les experts dénoncent la légèreté et l’incapacité des autorités en charge des questions d’eau au Cameroun, que sont le ministère de l’eau et de l’énergie, les sociétés CAMWATER et la Camerounaises des Eaux. Selon les statistiques d’Aquastat, une structure rattachée au Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Cameroun possède un réseau hydrographique très dense. Ses capacités en eau permettraient, malgré la baisse de la pluviométrie évoquée par les techniciens de la Camerounaise des Eaux, d’approvisionner en eau chaque camerounais d’environ 25 000 litres par jour et par an. Les réserves d’eau de profondeur forales, sont quant à elles d’une capacité de 16 milliards de litres par an et disponibles pendant 20 ans encore.

Alliance Zamo/ Hervé Villard Njiélé