Déguerpissement au marché Ndokotti:Les commerçants sommés de libérer les trottoirs après les fêtes de fin d’année
Déguerpissement au marché Ndokotti
Les commerçants sommés de libérer les trottoirs après les fêtes de fin d’année
La décision a été prise par le sous préfet de Douala 3ème descendu dans ce carrefour hier, suite à un mouvement d’humeur initié par les commerçants déguerpis par les agents de la communauté urbaine de Douala.
Tous les commerçants qui ont transformés la chaussée et les trottoirs du carrefour Ndokoti en un espace marchand doivent le libérer après les fêtes de fin d’année qui pointe à l’horizon. Cette phrase qui est répétée par la majorité des commerçants de Ndokoti rencontrés hier après midi, est celle prononcée par le sous préfet de Douala 3ème pendant son passage au carrefour Ndokoti hier.
Venus en sapeur pompier mettre fin au mouvement d’humeur initié par les vendeurs à la sauvette et les commerçants du carrefour Ndokoti, déguerpis très tôt le matin et qui avait ériger des barricades sur la route en signe de protestation, le chef de terre pour calmer la tension qui était grandissante a demandé aux éléments de la communauté urbaine de Douala de stopper leur action. Après une communication avec les commerçants courroucés par les actes posés par des agents de la Cud, actes qu’ils qualifient «d’inhumaines », le sous préfet de Douala 3ème qui a demandé à ces derniers de continuer à exercer, les a rappelé qu’ils seront déguerpis après les fêtes de fin d’année et plus précisément à partir du 4 janvier 2012.
Selon les commerçants et des riverains témoins de la scène qui s’est déroulée au carrefour Ndokotti très tôt hier matin, les agents de la communauté urbaine de Douala ont fait irruption dans ce lieu très tôt hier matin. Déterminés à libérer ce carrefour très engorgé à cause des commerçants qui occupent la chaussé et les trottoirs de ce grand carrefour de la ville de Douala, les éléments du service de la voirie urbaine de Douala chassaient les commerçants déjà installés en cassant et emportant leur étals au passage. Dans cette foulée, plusieurs commerces ont été mis à sac et plusieurs comptoirs et étals cassés. C’est suite à ces casses que les commerçants qui ont ravitaillé les étals et qui comptent faire de bonnes affaires pendant cette période de fin d’année, ont manifestés leur colère. Après les altercations avec les éléments de la communauté urbaine de Douala, ces derniers ont barricadé les routes empêchant ainsi aux véhicules de circuler pour manifester leur colère. C’est la venue du sous préfet de Douala 3ème qui va décanter le situation. Selon des témoins, c’est dans l’après midi que le calme est revenu en ce lieu. «C’est maintenant que je suis entrain d’installer mes marchandises. » Déclare dame Emilienne Pougoie vendeuse de friperie avec courroux. Rencontré hier après midi au marché Ndokotti celle qui n’a pas échappé au déguerpissement orchestré par les agents de la Cud raconte sa colère. «Depuis ce matin, les agents de la communauté urbaine de Douala ont cassé tous nos comptoirs. Tous ce que vous voyez installé là, on vient d’acheter. Ils sont venus nous demander de partir. Pourtant on vient d’acheter les marchandises pour les fêtes. Nous nous sommes endettés pour cela. Quand on nous chasse maintenant, c’est pour qu’on fasse quoi de ces marchandises la ? Le Cameroun est dur et c’est ainsi qu’on se débrouille. Ils doivent comprendre ça » poursuit–elle. Et jacques vendeur de chaussure de dire « C’est avec ces chaussures que je vends là que je paye mon loyer et m’occupe de mon frère quand on nous chasse là c’est pour nous demander de voler il n’ y a pas d’emploi au Cameroun qu’on nous laisse nous débrouiller. Ce n’est pas sérieux ce que fait la communauté urbaine »
Absence de suivie
Ce déguerpissement initié au carrefour Ndokoti n'est pas le premier du genre. Depuis plusieurs années, la cellule de lutte contre le désordre urbain à la communauté urbaine de Douala avait détruit des commerçants dans ce carrefour et confisqué des marchandises. Mais la situation n’a pas changée. Libéré, de ces commerçants, le carrefour était aussitôt réoccupé le lendemain. Ce qui fait dire à certaines personnes que c’est un manque de suivi. «Si le déguerpissement à Ndokotti était suivi, c’est que les commerçants ne reviennent plus. Aujourd’hui les éléments de la communauté sont là demain pas. C’est tout ce désordre dans le suivi de cette décision qui justifie cet état de fait. Et cela pénalise les usagers que nous sommes » pense Jean Jacques chauffeur de taxi. Selon ce dernier, il faudra trouver des mesures pour libérer une fois pour tout ce carrefour qui permet de desservir une partie de la ville de Douala.
Hervé Villard Njiélé