Douala : Des conducteurs de mototaxi hors la loi
Le décret n° 2008/3447/PM du 31 Décembre 2008 qui fixant et réaménageant les conditions et les modalités d'exploitation des motocycles à titre onéreux demeure jusque là non respecté dans la ville de Douala et d’autres cités.
Pour exercer la profession de mototaxi au Cameroun conformément aux dispositions du décret n° 2008/3447/PM du 31 Décembre 2008 portant organisation de la profession de mototaxi au Cameroun, tout pratiquant de cette activité devait remplir les conditions suivantes : être âgé de 18 ans au moins ; être titulaire d’un permis de conduire de la catégorie «A» ; être titulaire d’un certificat de capacité de la catégorie «MT». La moto en service devait être immatriculée par le service territorialement compétent du ministre chargé des transports. Elle devait également posséder un numéro d’identification attribué par la commune de ressort du lieu d’exploitation, disposer d’un réservoir de carburant peint en jaune ; d’un siège à deux places, y compris celle du conducteur, de deux paires de pose pieds ; d’un trousseau de dépannage ; de deux rétroviseurs, d’un dispositif complet d’éclairage et de signalisation ; d’un dispositif freinage fonctionnel ; d’un casque pour le conducteur; d’un casque pour le passager; d’un pare choc avant et arrière.
Le conducteur de moto taxi devait par ailleurs porter un gilet muni d’une bande réfléchissante horizontale de dix centimètre à l’avant et à l’arrière et marqué du sigle de la commune de ressort du lieu d’exploitation et d’identification de mototaxi. Faute du respect de toutes ces mesures préalables, les conducteurs de moto pris en fragrant délit devait être puni conformément à l’article R369 du code pénal.
Seulement, au regard de manière à laquelle se déroule cette activité dans la ville de Douala, on se à l’évidence que la plupart des pratiquants de cette activités ne respectent pas ces mesures. La majorité des conducteurs de moto roulent sans casques et n’en n’ont pas pour le passager. Ils circulent partout et comme ils veulent sans crainte. Ce sont les véritables patrons de la route. Pas besoin de les ramener à la raison. Ils sont les premiers à proférer les injures, à menacer les autres usagers de la route sans être inquiéter. Ils ne connaissent pas le code de la route et n’ont d’ailleurs aucun respect pour cela. Ils circulent partout, violent incessamment les feux et les panneaux de signalisations, circulent à contre sens et sont à l’origine des nombreux accidents de la route et des nombreux embouteillages.
Ils n’ont pas de permis de conduire, ni de plaque d’immatriculation. Les gilets munis d’une bande réfléchissante qu’ils devaient automatiquement arborer sont pour la plupart inexistants. Ceux qui respectent cette mesure se comptent au bout des doigts d’une main. Comme si cela ne suffisait pas, certains d’entre eux ne possèdent même pas les cartes nationales d’identités imposés par le décret du premier ministre.
A coté de ces nombreux règlements bafoués, ces derniers violent les zones interdits d’accès au mototaxis délimitées dans la ville de Douala. Les quartiers Deido, Bali, une partie d’Akwa et Bonanjo sont constamment violés par ces délinquants au vu et au su de tous et surtout des éléments des forces de l’ordre qui tardent à réagir.
Les tricycles
Si les mototaxis foutent le bordel dans la ville de Douala, les tricycles alors le font d’avantage Bravant ainsi la décision du gouverneur de la région interdisant l’usage de ce véhicule pour le transport des personnes. En effet, cette mesure est entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2012. Mais, à la circulation dans la ville de Douala, c’est comme s’il n’en était rien. Ces derniers transportent les commerçants tous les jours pour le marché Central, Sandaga, Deido et autres sans être inquiétés.
Dans l’ensemble dans la ville de Douala, c’est un désordre total. La circulation routière est au rythme de ces véhicules qui dictent leur loi et qui est à l’origine des nombreux embouteillages et accidents.
Hervé Villard Njiélé