Douala;Kotto-Village : un éboulement tue deux ouvriers
Ils aménageaient un forage lorsque la terre s’est écroulée et les a engloutis hier jeudi 14 octobre 2010
La nouvelle était sur toutes les lèvres au quartier Kotto-Village hier. Dans les ventes à emporter, les restaurants et autres lieux de rencontres populaires, le tragique incident qui s’est déroulé dans ce quartier de la capitale économique aux environs de 9h était au centre de toutes les conversations. En effet, deux ouvriers ont trouvé la mort mystérieusement dans un chantier de construction situé non loin de la paroisse Saint François d’Assise de Kotto-Village. Elanga Bayilag 26ans et Atangana Emile Landry 24ans étaient entrain d’aménager un forage quand soudainement, l’irréparable s’est produit. « On était entrain de travailler de l’autre coté. Nos deux camarades puisaient de l’eau devant servir à creuser le forage qui est tout près là. On a entendu les bruits. Dans un premier temps, on n’a pas prêté attention. Par après, quand le bruit s’est reproduit on a constaté que c’était un éboulement. N’ayant pas vu sortir Elanga et Landry qui puisaient de l’eau, on a tous compris qu’ils ont été enterrés pendant l’éboulement. On s’est subitement tous mis à crier pour appeler de l’aide » raconte l’un des manœuvres terrifié. Selon lui, c’est avec l’aide des riverains venus au secours que les ouvriers présents sur le chantier vont aussitôt tenter une opération de sauvetage. Par la suite, grâce aux sapeurs pompiers appelés à la rescousse, les corps sans vie des deux victimes seront retrouvés ; ce après de longues fouilles. « C’est aux environs de 13h qu’on a extrait tous les corps pourtant on a commencé les fouilles depuis 10h » affirme un témoin. Les deux victimes selon certaines informations, étaient en service dans ce chantier depuis lundi dernier où ils étaient embauchés pour aménager un forage. C’est quelque temps après que les éléments du commissariat du 12ème arrondissement et ceux de la légion de gendarmerie de Bonamoussadi sont descendus sur les lieux pour constater les dégâts. Les travaux ont aussitôt été suspendus jusqu’à nouvel avis. Une enquête a aussitôt été ouverte. Au moment où nous quittions les lieux hier aux environs de 15h, des mouvements de véhicules venant livrés du gravier s’observaient encore malgré l’arrêt des travaux par les autorités.
Cet incident vient remettre sur la sellette le problème de sécurité dans les chantiers de construction. Et surtout celui du respect des normes de construction dans les différents chantiers de la ville de Douala. Il y a quelques mois, un effondrement avait tué un homme et détruit plusieurs maisons à Bonabéri, une banlieue de Douala.
Hervé Villard NJIELE