Douala : Quatre enfants tués dans un incendie
Le drame s’est produit dans la nuit de lundi 11 février 2013 au lieu dit Carrefour Ypa, derrière l’université de Douala. Les enfants étaient seuls à la maison quand le drame s’est produit
La famille Tchami Nya vient de humer un parfum de fin du monde ce 11 février 2013. Leurs quatre enfants viennent de trouver la mort dans un criminel incendie qui a eu lieu dans leur domicile sis au quartier dit Carrefour Ypa, derrière l’université de Douala. Les enfants qui ont été surpris par les flammes dormaient quand l’incendie s’est déclaré. Toutes les portes de la maison étant fermées, les enfants qui hurlaient de douleur n’ont pas pu s’échapper. Sous l’effet de la fumé qui les étouffait et de la chaleur qui se faisait grandissant au fur et à mesure que l’incendie gagnait du terrain, ils sont décédés. Et, les flammes ont calciné le reste de leur corps.
La présence des riverains alertés par la fumé noire qui se dégageait du feu, la prompte intervention des sapeurs pompiers alertés, n’a pas permis de stopper la fureur de ces flammes qui étaient sans pitié pour ces enfants et leur famille.
Après avoir arraché la vie des quatre jeunes innocents, ces flammes vont pareillement consumer tous les objets se trouvant dans cette maison. Appuyés par les populations accourues en nombre important, les sapeurs pompiers vont circonscrire ces flammes et empêcher à l’incendie de se propager dans les maisons voisines.
Parents absents
Selon des riverains témoins de cet incident malheureux, l’incendie s’est déclaré pendant que les parents des quatre enfants étaient absents. C’était aux environs de minuit quand la plupart des habitants du quartier était endormi. Leur maman Eugenie Nya était au coté de leur grande mère malade à l’hôpital Laquintinie de Douala tandis que leur père William Nya Tchami était sorti prendre de l’air non loin de la maison, puisqu’il n’y’avait pas d’électricité au quartier apprend-on.
Les enfants vont s’endormir tout en laissant les bougies allumées. Et, c’est là que le pire s’est produit. Le feu va se déclarer et va embraser toute la maison et les enfants avec. «J’étais à mon call box et je discutais avec des amis quand on a commencé à humé une odeur de brulé. Par la suite, on a aperçu un épais nuage de fumé. Quand nous sommes allés voir ce qui se passait, on a constaté que c’est le domicile de maitre Willy qui était en feu. Il tentait d’ouvrir la porte avec les clés. Mais, paniqué et sous le coup de la chaleur il n a pas pu. Il a essayé de forcer la porte métallique fermée et il s’est brulé la main. C’est alors que les sapeurs pompiers sont venus à la rescousse de même que d’autres voisins alertés. Mais, il était déjà trop tard», raconte Anicet, un riverain témoin de l’incendie.
Pour Tchamadjou, l’oncle des quatre enfants morts calcinés, «on avait allumé les bougies pour éclairer puisqu’il y avait coupure d’électricité. Comme le plus jeune de ces enfants, Auréole n’aime pas dormir dans l’obscurité ils ont certainement emporté la bougie dans la chambre et c’est là où tout est parti », ajoute-t-il avec amertume.
Sur les lieux du sinistre ce mardi 12 janvier matin, l’émotion, la consternation et la stupeur sont au rendez-vous. Le domicile de la famille Tchami Nya est noir de monde. La foule de curieux est venue s’enquérir de la situation. Les membres de cette famille pleurent à tue-tête. Eugnie Nya la mère des quatre enfants est inconsolables. «Je vais faire comment oooh! J’ai pris quoi à qui? Pourquoi moi seigneur? Quatre enfants… », se lamente-t-elle. Son mari William Tchami Nya est presqu’aphone car est dépassé par ce qui lui arrive après 12 ans de mariage. Assis sur un banc à l’entrée du domicile familiale, il ne sait plus quoi faire.
Dans la maison incendiée, les corps des quatre enfants drapés sont posés sur une table à moitié consumé. Tous prêt deux, sont jetés en désordre des objets consumés par les flammes. Les lits, les armoires les chaises, la toiture, tout a volé en éclat. L’air sent le brulé. Parmi ce tas de brulis, un album photo qui a échappé à la furie des flammes. Dans cet album des photos des enfants décédés permettent de savoir que deux d’entre eux étaient albinos.
Descente des autorités.
Alertés par ce drame qui n’a laissé personne indifférent, toutes les autorités de la ville de Douala sont descendues sur les lieux pour apprécier la gravité de l’incident et porter leurs condoléances à la famille éplorée. Dans cette délégation aussi importante, on distinguait le préfet du Wouri Naséri Paul Béa, le sous préfet de Douala 5ème Jeannot Tamadjo, le procureur de la république du Tribunal de première instance de Ndokoti, Olivier Ondoua Ndo ,le maire de Douala 5ème Françoise Foning, les commissaires du 10ème et du 7ème arrondissement Ngono Jean Marie, Ewi et autres responsables de la sécurité publique de la région du littoral. Après des pourparlers avec la famille, le corps a été enlevé et transporté par un corbillard pour le village Banekane par Bagangté où, ils seront inhumés demain. Le père des enfants William Tchami Nya communément appelé maitre Willy était employé à la mairie de Douala 5ème. Il était agent décisionnaire de la commune et chef d’équipe recouvrement impôts et taxes locales. Cet incendie qui n’est pas le premier du genre invite les populations à être d’avantage prudent pendant qu’ils utilisent la bougie en l’absence de lumière électrique.
Hervé Villard Njiélé.