Fermeture des bars à Douala:Les enseignants de l’université de Douala saluent l’initiative du sous-préfet de Douala 5ème.
Selon nombre d’entre eux, cette mesure prise contribue à sécuriser la zone universitaire et permet aux étudiants de suivre normalement leurs enseignements.
S’il y a une communauté qui a salué avec faste la fermeture des bars, des snacks et des débits de boisson qui s’est passé autour de l’université de Douala le 25 mai 2012, c’est bel et bien la communauté universitaire et d’avantage les enseignants. Ces derniers ont poussé un ouf de soulagement quand le Sous-préfet de Douala 5ème, après avoir pris la mesure, est lui-même descendu sur les lieux pour s’assurer de la fermeture effective de ces points de distribution des boissons alcoolisées situés aux alentours de l’université de Douala.
D’après ces enseignants, la présence de ces établissements nuisaient au bon déroulement des enseignements à l’université et contribuaient à développer autour de cette institution universitaire un climat d’insécurité. Car, en plus des bandits de grands chemins que ces bars regorgeaient, les enfants de la rue plus connus sous l’appellation « Nanga Boko » agressaient déjà les passants à une certaine heure. « Plusieurs étudiants ont déjà été agressés par ces enfants de la rue à la sortie des cours aux environs de 22h dans cette rue de Joie » affirme un enseignant chargé de travaux dirigés à la faculté des sciences économiques et de gestion appliquée (Fsga).
Pour le Pr. Camille Ekomo Engolo, sociologue et par ailleurs vice doyen chargé de la recherche et de la coopération à l’université de Douala, la fermeture des bars autour de Douala est à féliciter. Car ces débits de boisson contribuaient à distraire à la fois les enseignants que les étudiants qui désertaient presque chaque fois les amphis au profit de ces lieux. « C’est une bonne chose car ces débits de boissons alcoolisés ne nuisaient pas seulement aux étudiants. Des professeurs, des personnels d’appui et le corps administratif se rendaient également dans ces lieux pour se soûler. » Déclare-t-il Pour celui qui pense que le mal était plus profond que ça, entre deux cours, les enseignants et les étudiants allaient d’abord se désaltérer dans ces bars. «Quand les enseignants n’avaient pas de leçons, ils préféraient venir s’asseoir dans ces bars pour attendre leurs heures de cours. Parfois entre deux cours ceux-ci allaient prendre d’abord une bière dans ces bars. On retrouvait souvent dans certains bureaux des bouteilles de bière et c’est l’image du campus qui en prend un coup.» Ajoute le sociologue.
A la suite du Pr. Camille Ekomo Engolo qui encourage l’action de : Jeanneau Tamadjo, le sous préfet de Douala 5ème, Boteteme Munne Batet, enseignant au département de communication qui approuve l’action du Sous-préfet, pense cependant que, l’Etat devrait durcir les mesures pour amener les exploitants de débits de boisson installés autour de l’université de Douala à partir définitivement. Car, les bars ne sont pas fermés. « Ces bars sont en stand by. Seule la devanture desdits bars est fermée. Et la vente de la boisson se fait en cachette. C’est vrai que le sous-prefet est passé mais, il ne suffit pas de passer mais, de mettre un processus de contrôle sur pied pour s‘assurer que la procédure est respectée. » Déclare-t-il. Pour celui qui reconnait l’effet néfaste de cette activité sur l’enseignement universitaire elle perturbait réellement la formation des étudiants qui « séchaient les cours » pour ces lieux. « Le milieu universitaire est un milieu élitiste. Les étudiants n’ont pas besoin de perturbation à quelque niveau que ce soit. Ces bars à proximité du campus vidaient les étudiants des salles de classes. Mon cours de 20h-à 22h, je l’ai fait avec 40 étudiants sur les 400 qui étaient attendus. A la sortie on n a constaté que ces derniers étaient dans ces bars. Du coup le problème n’est pas résolu » Explique-t-il. Bien que salvateur la mesure du sous-préfet de Douala 5ème Selon les enseignants aurait d’avantage d’effet si elle pérenne.
Hervé Villard Njiélé