Fête du Travail : Les travailleurs toujours malheureux au Cameroun
Le constat a été fait par les responsables des confédérations syndicales. C’était à l’occasion de la conférence de presse organisée en marge de la célébration de la 127ème édition de la fête du travail à Douala.
«Le salaire est précaire au Cameroun. Le salaire minimum interpersonnel garanti (Smig) dans notre pays s’élève à 28585fcfa. Que peut-on faire avec cela ? Des travailleurs pour la majorité ne sont pas affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Ils ne bénéficient d’aucune assurance sociale. Bref celui-ci croupit dans la misère ».
En faisant cette déclaration ce mercredi 24 avril 2013 à Douala, André Makong, président de la Confédération des syndicats autonomes du Cameroun (Csac) touchait du doigt les réalités de l’emploi au Cameroun et d’avantage la situation des travailleurs au pays de Paul Biya. Ces derniers, selon les responsables syndicales présents à cette conférence vivent à majorité dans de très mauvaises conditions. Ils sont incapables de se soigner, ils sont incapables de s’occuper décemment de leur famille. Mieux encore, ils vivent l’enfer. Pis encore, c’est leur environnement de travail. Ces derniers sont stressés au quotidien, subissent des pressions de la part des patrons et ceci pour un salaire misérable. Cette situation selon des statiques de la caisse nationale de la prévoyance sociale est d’avantage présents dans les entreprises privées plus importants au Cameroun.
D’après ces données «82,5% des travailleurs du secteur privé ne jouissent pas de la sécurité sociale. Certaines politiques de formation technique et professionnelle ne garantissent pas toujours l’accès à un emploi pour les personnes ainsi promues. Ce qui constitue une violation du droit à la liberté de choix du travail. Environ 30 à 60% des jeunes diplômés sont au chômage. Les employés agricoles et domestiques travaillent dans des conditions précaires, sans contrat, rémunérés en deçà du Smig et ne sont pas syndiqués » précise ces données.
Pour mettre fin à cette situation qui n’honore pas le travailleur, premier capital de tout entreprise, les responsables des confédérations syndicales ont proposé aux employés de se syndiquer. Car, c’est par ce moyen qu’ils pourront lutter pour l’amélioration de leur salaire et des conditions de travail dans leur différente entreprise. «10% des employés au Cameroun seulement sont syndiqués. Il faut donc que ces travailleurs se rapprochent des syndicats pour qu’ensemble on puisse mener cette lutte. Mais, seulement chacun a peur des menaces des patrons » affirme Martin Penda président de la confédération générale du travail Liberté du Cameroun (Cgt/liberté).
Thème
Pendant cet échange qui tournait autour de la fête du travail, l’on est pareillement revenu sur le thème de cette célébration de la 127ème édition intitulé «Travail décent et lutte contre la corruption ». Pour cette énième édition de cette célébration qui vise à améliorer la condition des travailleurs dans le monde. Le ministère du travail et la sécurité sociale a choisi d’assainir le milieu du travail en luttant contre la corruption. Selon Martin Penda, «La corruption gangrène ce milieu. Il ya des inspecteurs de travail qui sous le fait de la corruption se sont reconvertis en conseillers des patrons. Ce qui continuent à amplifier la situation du travailleurs déjà médiocre ». Pour permettre que la condition du travailleurs s’améliorent, ces derniers promettent se battre au quotidien pour que l’Etat respecte les normes internationales qu’elle a ratifiées. Et que le code du travail soit en fin respecté. Ils ont pareillement demandé aux journalistes qui passent leur temps à décrier la mauvaise condition de travail des autres, à parler de leur profession et de leur condition de travail aussi. Et surtout à se battre pour l’application de la convention collective des travailleurs. Ils ont promis prendre part de manière massive à la parade de la fête du travail qui va se dérouler à la place de l’Udeac le 1er mai 2013.
Hervé Villard Njiélé
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