Ligue régional du football : Joseph Beti Assomo suspend le championnat
Dans un arrêté signé le mardi 14 mai 2013, le patron de la région du littoral suspend les rencontres sportives organisées par la ligue régionale de football pour le littoral.
Le gouverneur de la région du littoral joseph Beti Assomo en a marre du désordre qu’il y a au sein de la ligue régionale de football du littoral. Pour permettre aux responsables de cette ligue de s’entendre et de résoudre les problèmes qui perturbent son bon fonctionnement, il vient de poser un acte fort. Dans un arrêté rendu public le 14 mai 2013, il suspend toutes les rencontres sportives organisées par la ligue régional du littoral jusqu’à nouvel avis.
Selon les termes de l’arrêté N°12 /Ar/C/Sg/Daesc portant suspension des rencontres sportives organisées par la ligue régionale du football du littoral, dont la copie a été envoyée à la fois au secrétariat général de la présidence de la république, au secrétariat général du premier ministère, au ministère de l’administration territoriale, au ministère des Sports et de l’éducation physique, le championnat est suspendu pour des besoins de sécurité. «Dans le souci de la préservation de l’ordre public, les rencontres sportives organisées par la ligue régionale de football du littoral sont, pour compter de la signature de cet arrêté suspendues jusqu’à nouvel ordre » ; précise l’article 1er de cet arrêté signé par le gouverneur de la région du littoral.
Conscient de l’attitude des dirigeants de la ligue régionale de football du littoral, qui n’en font qu’à leur tête, tout en violant des mesures souvent prises par les autorités administratives pour garantir la paix, Joseph Beti Assomo les met en garde. Il promet des sanctions sévères à tous ceux qui ne vont pas respecter cette mesure qu’il vient de prendre. «Les contrevenants aux dispositions du présent arrêté s’exposent aux mesures administratives prévues par la règlementation en vigueur, sans préjudice des poursuites judiciaires à leur encontre le cas échéant » précise le gouverneur.
Pour s’assurer que cet arrêté sera respecté de manière scrupuleuse, joseph Beti Assomo recommande à tous les préfets de sa région du littoral à qui, il a pris le soin de faire parvenir la copie de cet arrêté, de faire usage des moyens en leur disposition pour veiller à son application. Il invite pareillement les forces de maintien de l’ordre, le délégué régional des Sport et de l’Education Physique à respecter cette disposition. «Les préfets de la région du littoral, les responsables régionaux des forces de maintien de l’ordre et le délégué régional des sports et de l’Education Physique sont chargés, chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent arrêté qui sera enregistré puis publié et communiqué partout où besoin sera », précise l’article 3 de cet arrêté. L’arrêté précise pareillement que « les dispositions du présent arrêté ne seront levées sous la même forme qu’après un retour complet de la sérénité au sein de la ligue régionale de football du Littoral ».
Il faut dire que cet arrêté du gouverneur de la région du littoral n’avait que trop duré. Au vu de l’actualité de la ligue régional du Wouri, il aurait du intervenir depuis. Car, à plusieurs reprises, l’on est passé à coté d’un massacre dans la région du littoral. La toute première fois c’était lors du lancement officiel du championnat régional. Bien qu’interdit par le Sous préfet d’Edéa 1er, certains responsables de la ligue régionale du littoral, qui tenaient absolument à lancer ce championnat malgré les problèmes qu’il y avait, étaient allés jouer à Puma. Dans ce stade, il y avait eu altercation. Des uns et des autres avaient fait usage des machettes et des armes à feu pour se défendre. C’est la gendarmerie de Puma qui avait ramené le calme dans ce stade. La seconde fois c’était à l’occasion l’assemblée générale élective de la ligue régionale du football du littoral. Malgré la présence des forces de l’ordre et du sous-préfet de Douala 1er Marc Ekoa Mbarga, évènement qui a finalement eu lieu plutôt à Yaoundé avait été suspendu pour trouble à l’ordre public.
Hervé Villard Njiélé