Nécrologie: Jean Jean Bikoko «Aladin »brise sa guitare.
La nouvelle s’est répandue hier telle une traînée de poudre. Le précurseur du rythme assiko, Jean Bikoko « Aladin », 71 ans, est décédé jeudi matin à l’hôpital générale de Yaoundé., la capitale camerounaise, des suites d’une opération chirurgicale maladie Selon des sources biens introduites, l’artiste camerounais se faisait opérer une d’une hernie quand irréparables s’est produit. Artiste depuis plus d’un demi-siècle, celui que ses fans avaient surnommé le « sorcier de la guitare » disparaît pratiquement dans l’anonymat en abandonnant sept épouses, de nombreux enfants et toute la famille artistique éplorés. Mécontent du fait que l’Etat camerounais n’a pas récompensé ses loyaux services, il ne cessait de se plaindre.. « On m’a abandonné », n’arrêtait-il de se lamenter ces dernières années pour expliquer l’indifférence des autorités face à sa condition et à ses initiatives dans le domaine musical. Autrefois, l’assiko était considéré comme un air « rustique », joué essentiellement en acoustique avec une guitare sèche, une bouteille frappée avec une fourchette.
Jean Bikoko « Aladin » a innové en accélérant la rythmique, et en y introduisant la guitare électrique, la contrebasse et les tambours. L’artiste s’en va ainsi en laissant orphelins de nombreux mélomanes. L’ariste est mort que vivent ses œuvres.
Hervé Villard Njiélé