Recette municipal: Les revenus doublent à Douala
Les différentes taxes automobiles perçues depuis la semaine dernière à l’origine de cette augmentation de recettes.
Les bureaux de recette des différentes mairies de la ville de Douala ne désemplissent plus depuis la semaine dernière. Ils sont envahis par les propriétaires et les conducteurs de véhicules de transport en commun. Ceux –ci en grand nombre affluent dans ces bureaux pour payer les différentes taxes qui leurs sont exigées. Le paiement de l’impôt libératoire puisqu’il s’agit de cette pièce importante pour le transport en commun préoccupe ces derniers.
A la mairie de Douala 2ème à New-Bell hier, pas moyen de se frayer un passage. Le service de la réception municipale est envahi par une pléthore de personnes. Propriétaires de taxi ou chauffeurs de taxi, ils sont parqués à l’entrée du service de la perception et tiennent tous à être servis. Chacun un dossier en main, attend son tour. Non sans faire de commentaire tendancieux sur la manière donc le contrôle est effectué. «Les temps sont dures, nous ne réussissons pas à faire des recettes et on nous demande de payer des papiers. Ce n’est pas normale » fustige un chauffeur de taxi visiblement furieux. Celui donc le véhicule a été envoyé en fourrière pour défaut de paiement de l’impôt libératoire, par les éléments de la sécurisation de la recette municipale, vient s’acquitter de cette pièce.
Dans le bureau, les agents de la perception sont très occupés à délivrer la pièce demandée. Pendant que l’un d’entre eux perçoit les dossiers des conducteurs et leur argent, une autre assis non loin, enregistre les montant versés et délivre les pièces requises par les automobilistes. Visiblement occupés, ils n’ont pas de répits. «C’est depuis la semaine dernière que nous travaillons comme ça. Il y a tellement d’affluence qu’on se voit obliger de demander à d’autres personnes de passer plutôt le lendemain ». Lance un des percepteurs en plein boulot. Selon cette dernière toujours, depuis que cette opération a débuté, les recettes de la mairie ont connu une hausse spectaculaire. Elles ont doublé » Précise-t-il.
A la mairie de Douala 1er à Bonanjo, l’ambiance est toute particulière. Les conducteurs de taxi et les propriétaires arrivent par vagues successives pour payer leur impôt libératoire. L’affluence ne s’observe pas. Mais, le nombre de personnes qui entrent et ressortent du bureau de la perception témoigne de l’engouement qu’il y a pour la délivrance de cette pièce. Selon l’un des responsables de ce service, «l’affluence qu’i l y avait depuis la matinée pour la délivrance de l’impôt à diminuer. Mais les demandeurs continuent à venir ». Au niveau de la recette communale, celui-ci affirme qu’il a pratiquement doublé. «Depuis que le contrôle a débuté, les recettes perçues permettent de renflouer les caisses de la mairie » déclare –t-il. «Depuis ce matin, plus de cent propriétaires de taxi que j’ai enregistré, ont acheté l’impôt libératoire qui se chiffre à 12500fcfa par véhicule. Et c’est depuis une semaine que cela dure, vous comprenez que les recettes de la mairie ont augmenté depuis que le contrôle a commencé » Explique –t-il. Avant de regretter l’attitude des transporteurs qui attendent d’être brimer pour accomplir leur devoir. « Les gens au Cameroun n’ont pas la culture du devoir civique. Il faut toujours qu’on les brime pour qu’ils acquittent de leur devoir ».
Hervé Villard Njiélé