Récompense : Robert Mbella Mbappe, grand cordon de l’ordre du mérite à titre posthume
Cette médaille lui a été décernée par Laurent Esso, représentant le président de la république. C’était ce samedi 8 février 2014 lors des obsèques de l’illustre disparu à Ebone
L’un des temps fort ayant marqué les obsèques du Dr Robert Mbella Mbappe ce 8 février 2014 dans son village natal à Ebone, petit village situé dans le département du Moungo, est bel et bien celui de la remise de la médaille de grand cordon de l’ordre du mérite à l’illustre disparu. Pendant cet instant fatidique, Laurent Esso, ministre de la Justice Garde des Sceaux, représentant personnel du président de la république à ces obsèques est monté au créneau. Ayant rappelé de manière brève les nombreux et loyaux services rendus par le défunt à la nation camerounais de son vivant, il a élevé celui-ci au rang de «grand cordon de l’ordre du mérite ». Il a ensuite déposé ladite médaille, de manière solennelle sur son cercueil. Non sans s’incliner devant la dépouille de ce haut commis de l’Etat de regretté mémoire, en signe d’hommage et de reconnaissance.
Selon des informations, le décédé qui avait déjà été élevé au grade de chevalier de l’ordre de la valeur, d’officier de l’ordre de la valeur, puis au grade de commandant de l’ordre de la valeur, vient ainsi d’être porté à un haut grade. Même si cela est à titre posthume, l’Etat du Cameroun par cet acte, vient de reconnaitre le mérite de cet homme qui a servi la nation pendant plus d’une quarantaine d’année.
Mort le samedi 4 janvier 2014 à l'hôpital américain de Paris, le patriarche d’Eboné souffrait depuis plusieurs années de diverses maladies chroniques parmi lesquelles : la Maladie de parkinson, l’hypertension artérielle pour ne citer que ceux-là. Selon des informations, Robert Mbella Mbappe qui a été inhumé ce samedi, faisait partie des derniers baobabs qui ont façonné de nombreuses élites du département du Moungo post indépendance qui disparaissent. Après Jean Ekwabi Ewané (ancien ministre et député de 1953 à 1983) et Samuel Eboua, ancien secrétaire général de la présidence de la République. C'est aussi une grande figure politico administrative du Cameroun sous l’ère Ahidjo et Biya qui s’effondre. C’est l’un des derniers bourreaux des combattants de l’armée de libération nationale du kamarun (Anlk) qui s'en va ainsi. Que la terre de nos ancêtres lui soit légère !!!
Hervé Villard Njiélé, envoyé spécial à Ebone