Infanticide à Douala: Un enfant enterré vivant par les membres d’un groupe de prière
La macabre scène s’est déroulée au mois d’août dernier à Pk21, petit village de l’arrondissement de Douala 5ème, région du Littoral.
Blog a caractère informatif éducatif et culturel qui vise la formation de tous ses lecteurs. Blog important à visiter. ce blog vous renseigne sur l'actualité camerounaise en générale et africaine.
La macabre scène s’est déroulée au mois d’août dernier à Pk21, petit village de l’arrondissement de Douala 5ème, région du Littoral.
Selon des informations vérifiées par www.hervevillard.over-blog.com, le domicile de l’ancien chef d’Etat major particulier du président de la république à Kribi a été perquisitionné par les éléments des forces de l’ordre ce mardi 9 septembre 2014.
Le corps sans vie de l’ancien Lions Indomptables du Cameroun a été découvert à son appartement à Toulon villa française le 15 novembre 2014 dernier.
Fin d’année noire pour les footballeurs camerounais ? C’est la question que l'on se pose depuis quelques mois en scrutant l’actualité des footballeurs camerounais évoluant dans la diaspora.
Après le décès subit d’Ebosse Bojongo suite à une sévère agression des supporters de l'équipe de la Jeunesse sportive de kabili, club de première division algérienne le 23 aout 2014 dernier, décès que les amoureux du football camerounais n’ont pas encore fini de digérer, voilà qu’ils sont une fois de plus , une fois de trop, refroidis par la nouvelle du décès mystérieux de Valéry Mezague ancien joueur de l’équipe nationale de football du Cameroun survenu
Selon des informations publiées par les nombreux sites d’informations qui ont relayé cette triste nouvelle qui affecte tous les amoureux du ballon rond et principalement ses coéquipiers en sélection nationale et en club de même que toute sa famille, il a été trouvé mort à son domicile dans la ville de Toulon en France. Aucune autre précision n’a été donnée sur les causes ni l’origine de ce décès subite. La police française qui a fait la macabre découverte, d’après des informations, a ouvert une enquête. Le parquet de Toulon saisi, a déclaré ne rien suspecter. Il déclare cependant avaoir fait effectuer une autopsie de la dépouille du défunt lundi 17 novembre 2014 pour comprendre. Les causes du décès du joueur camerounais de 30 ans qui évolue à Toulon, club français de cfa 2. Les résultats de cette autopsie jusqu'à lors restent attendus.
Choqué par cette nouvelle fracassante, Guillaume Hoarau. N’en croyait pas ses yeux. «Je viens d'apprendre cette triste nouvelle, le décès de Valéry Mezague, mon ami d'enfance, mon ex coéquipier, mon ami dans le foot, mon petit frérot...Je n'ai pas de mots pour exprimer toute ma tristesse, partir si jeune, je suis effondré...», réagit-il tout abattu.
Portrait
Excellent joueur de football qui a fait vibrer les fans du football d’ici et d’ailleurs, L’ancien milieu de terrain des Lions indomptables du Cameroun est décédé le 15 novembre 2014, à Toulon. Il devait avoir 31 ans le 8 décembre prochain. Mezague avait porté les couleurs du Cameroun à 7 reprises. Il avait notamment disputé la Coupe des Confédérations de 2003 avec Samuel Eto’o Rigobert Song Bahanag et les autres.
Originaire du département de la Menoua Valery Mezague avait montré de belles dispositions physiques et techniques au début des années 2 000 avant de voir son envol stoppé par un accident de la route survenu en 2003. La suite de sa carrière qui le conduit successivement à Montpellier, Sochaux, Vannes, Chateauroux en France, Panaitolikos en Grèce, Bury fc et Portsmouth, en Angleterre ne sera pas aussi reluisante qu’espérée. L’ancien pensionnaire du centre de formation de Montpellier avait touché le fond. Il était au chômage lors de la saison 2013 – 2014. L’été dernier, il a rejoint le sud-est dans l’espoir de relancer sa carrière de footballeur. Mais la tragédie a supplanté l’espoir. Rest in peace !
Hervé Villard Njiélé
D’après le Dr Noel Essomba, coordonnateur national du comité de contrôle et de lutte contre le Vih-Sida qui fait la révélation, le taux de séroprévalence est en nette diminution aujourd’hui.
Malgré la lutte acharnée que le ministère de la Santé Publique en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) et plusieurs Ong mènent contre le Vih-Sida, cette maladie n’a pas l’intention de quitter la terre des hommes. Elle fait au quotidien de nombreuses victimes et brise ainsi leur famille. Selon le Dr Noel Essomba, on compte dans la région du Littoral près de 57000 personnes vivant avec les Vih Sida.
Ce chiffre, d’après le coordonnateur national du comité de lutte contre cette pandémie, n’est pas définitif. Puisqu’il peut être revu à la hausse comme à la baisse en fonction du comportement des populations face à la sensibilisation contre cette maladie virale.
Si ce chiffre avancé donne de la sueur froide dans le dos, Dr Noel Essomba pareillement responsable régional du groupe technique de lutte contre le Sida pour le Littoral fait comprendre que cette maladie est en nette régression. Puisque le taux de séroprévalence a baissé. «Celui-ci est passé de 4,3% en 2011 à 3% à nos jours », apprend-on. Cette baisse d’après celui qui loue les efforts fait par le gouvernement camerounais et les organismes internationaux, est due à l’intensification des campagnes de sensibilisation et de dépistage engagées dans la région du Littoral et dans l’ensemble du triangle national. «Les résultats satisfaisant obtenus sont entres autres le fait de la sensibilisation désormais mieux structurée que nous faisons, d’abord au bénéfice de la population générale, mais particulièrement au bénéfice des populations les plus vulnérables. Ces résultats sont certainement aussi le fait d’une meilleur coordination des différentes interventions, aussi bien celle de nos partenaires (multilatéraux, bilatéraux, les Ong et Associations diverses) que celles des pouvoirs publics», déclare ce médecin.
Difficultés de prise en charge.
Parmi les 57000 séropositifs recensés dans littoral, seuls 30.000 sont sous traitement et les autres sont abandonnés à eux-mêmes. Ceci selon des informations, est du à la négligence des patients, à l’état psychologique du séropositif qui refuse de dévoiler sa maladie et la considère comme une malédiction. Le manque des moyens financiers, fait partie des causes principales qui justifie cette situation. Pourtant, des efforts sont conjugués pour faciliter la disponibilité des antis rétroviraux pour les patients. «En attendant le traitement curatif pour l’infection à Vih, elle est maitrisée, des médicaments sont en place pour tous nos malades, le nécessaire de la prise en charge est disponible, tout le monde semble être satisfait des efforts consentis dans cette lutte », déclare Dr Essomba.
Seulement, rajoute un responsable d’une unité de prise en charge des malades du Sida à Douala, «les moyens des camerounais qui croupissent dans la pauvreté en majorité ne leur permettent pas toujours d’avoir droit aux soins. Il y a des ménages où, on ne peut même pas manger. Vous pouvez donc comprendre que ce sera difficile pour une telle famille de prendre soins d’un malade du Sida», fait remarquer cette responsable sous anonymat avec regret. Cette dernière recommande par ailleurs à tous les jeunes la prudence et surtout la connaissance de leur statut sérologique en faisant régulièrement les tests de dépistage de Vih. «Car, plus tôt on est dépisté, on est rapidement prise en charge », précise-t-elle. Il faut noter que parmi les 57000 cas de vih dépistés dans le Littoral, 1200 sont des enfants.
Hervé Villard Njiélé
Selon des informations, le véhicule de transport communément appelé ‘’cargo ‘’ roulait à tombeau ouvert quand il a achevé sa course dans le fleuve Kondi au lieu dit Carrefour Cité des palmiers, dans la nuit du mercredi 29 septembre 2014 aux environs de 19h30.
La scène s’est déroulée très tôt dans la matinée du lundi 27 octobre 2014 avant l’arrivée des commerçants.
Le carrefour Ndokoti est fluide depuis le lundi 27 octobre 2014 matin. Les usagers de la route circulent sans gène dans ce carrefour toujours obstrués par des commerçants et des conducteurs de moto taxi qui occupent les trottoirs et la chaussée. Du carrefour dit tunnel Ndokotti en allant vers Nyalla au carrefour ou la station Tradex, la situation est la même. On circule librement. L’embouteillage quasi existant a disparu.
C’est que, très tôt ce matin là, les éléments de la police municipale de la communauté urbaine de Douala on investi ce carrefour et ont chassé tous ceux qui s’y trouvaient. Selon les riverains témoins de ce déguerpissement, les vendeurs à la sauvette, les vendeurs de médicaments, les vendeurs de chaussures et les vendeurs de vêtements reconnus sur l’appellation fripiers, tous ont été déguerpis par les gros bras de la Communauté urbaine de Douala (Cud) présents sur les lieux.
Aidé par les forces de maintien de l’ordre qui assuraient la sécurité pendant cette opération, les éléments de la police municipale ont œuvré avec hargne. Des étalages et comptoirs des commerçants véreux n’ont pas échappés à la furie de la police municipale, venues en sapeur pompier libérer le carrefour Ndokotti de ces encombrements. Ils ont tous été détruits sans exception. A certains endroits de ce carrefour, les traces de ces casses restent perceptibles. Des débris de planches issus des étalages et des comptoirs détruits jonchent le sol. Pour assurer la propreté de ce carrefour, les employés de la société de salubrité Hysacam venus à la rescousse ont assuré le nettoyage et ont restauré à cet endroit une propreté.
Les conducteurs de moto reconnus sur l’appellation « Benskineurs » n’ont pas échappé à cette action de la Cud. Eux aussi ont été chassés du carrefour et contraint à occuper les espaces qui leurs sont réservés ceci en fonction de leurs destinations respectives. Le déguerpissement du carrefour Ndokoti intervient quelques semaines seulement après l’affichage d’une banderole invitant les commerçants à libérer ce carrefour en date du 24 octobre 2014.
Cette action de la communauté urbaine de Douala s’inscrit dans le projet de la viabilisation de la capitale économique du Cameroun, engagé par le délégué du gouvernement Fritz Ntone Ntone.
Cependant il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que le carrefour Ndokoti est déguerpi par la communauté urbaine de Douala. Plusieurs fois après le passage de la communauté urbaine de Douala, les commerçants sont revenus s’y réinstaller.
Baptisée opération «Coup de poing», cette nouvelle opération selon des employés de la communauté urbaine de Douala est décisive. Parce que va permettre de libérer définitivement le carrefour Ndokoti. Deux camions anti émeutes stationnés dans ce carrefour et la présence des gendarmes ici de jour comme de nuit traduisent la volonté de la Communauté urbaine de Douala de faciliter la fluidité de la circulation à cet endroit.
Hervé Villard Njiélé.
Coordonnateur national du comité de contrôle et de lutte contre le Vih-Sida pour le Cameroun, Dr Noel Essomba est aussi responsable régional du groupe technique de lutte contre le Sida pour le Littoral. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression celui qui a la charge de la mise en œuvre de la politique de la lutte contre le Sida dans la région du Littoral, Tout en faisant comprendre que la lutte contre le Sida continue, il évoque ici les stratégies mises sur pied pour faire reculer cette pandémie dans la région du Littoral.
Quelles évaluations pouvons-nous faire de la situation du Vih Sida dans la région du Littoral?
Je vous remercie grandement pour l’intérêt que vous portez à la lutte contre le Sida, ce qui vient très certainement informer et renforcer la sensibilisation des populations au sujet de ce fléau.
Parler d’évaluation, revient à faire une comparaison avec un idéal que l’on a fixé. Par contre je peux vous assurer que la lutte dans laquelle nous nous sommes engagés, poursuis rigoureusement son bonhomme de chemin avec au quotidien des améliorations très perceptibles rentrant dans le cadre de la facilitation d’accès aux soins au bénéfice de nos malades. Nous en jugeons par l’amélioration des données statistiques plus que plein d’espoir que présente aujourd’hui cette pandémie.
Pouvons-nous avoir quelques statistiques?
Je peux brièvement vous indiquer que dans la Région du Littoral, en ce qui me concerne directement, nous comptons 57 000 personnes vivant avec le VIH, 31 000 sont effectivement sous antirétroviraux parmi lesquelles à peu près 1200 enfants. La séroprévalence enregistrée à la faveur de l’enquête EDS de 2011, qui présente les chiffres officiels était de 4,3%, mais nous pouvons affirmer qu’à travers nos différentes activités de dépistage faites depuis lors, cette séroprévalence est largement au rabais aujourd’hui et devrait se situer autour de 3%.
Pouvons-nous dire Docteur que, la lutte contre le virus Ebola a ravie la vedette à celle contre le Sida. Puisque même dans les médias on en parle plus?
Mais à raison, la fièvre Ebola est d’actualité, et fait de nombreux dégâts, son taux de mortalité est impressionnant et c’est de notre devoir de mettre tout en place pour lui barrer la route, notamment ce que l’on a de meilleur pour l’instant, la sensibilisation des populations.
Par contre en attendant le traitement curatif pour l’infection à VIH, elle est maitrisée, des médicaments sont en place pour tous nos malades, le nécessaire de la prise en charge est disponible, tout le monde semble être satisfait des efforts consentis dans cette lutte. Pourquoi voulez-vous qu’on en parle ? J’en profite pour remercier les pouvoirs publics, remercier le Minsanté pour la politique mise en place. Il faudrait qu’un jour dans notre pays aussi, que l’on sache féliciter ce qui est bien fait.
Le Sida bénéficie-t-elle toujours de la même attention de la part des pouvoirs publics, de la communauté internationale et des populations aujourd'hui ?
Vous avez certainement entendu parler des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ce sont des engagements pris au très haut niveau de responsabilités par des Chefs d’Etats et qui engagent donc ces derniers. C’est vous dire quels intérêts, le Sida bénéficie encore à tous les niveaux, parce que cette pandémie connait une place importante dans ce programme. D’aucun pourrait confondre des difficultés de financement du fait de la crise mondiale que l’on peut enregistrer dans cette lutte, à une diminution d’intérêt. Au niveau national l’apport financier des pouvoirs publics s’est largement amélioré depuis 2011. La formation du personnel soignant est désormais permanente, la participation des populations dans le cadre de cette lutte est plus qu’importante.
Qu'elle appréciation faite vous du budget alloué à la lutte contre cette pandémie hier et aujourd'hui?
Naturellement, plus on avance, plus on a des besoins, plus les budgets devraient évoluer, c’est aussi vrai pour la lutte contre le Sida que dans d’autres domaines. Nos budgets ont augmenté conformément à cette dynamique à laquelle je faisais allusion plus haut, mais reste largement insuffisants. Malgré les résultats satisfaisants que nous engrangeons, il faudrait savoir que nous fonctionnons avec moins de 40% de nos besoins. Je vous remercie d’ailleurs de me donner une autre occasion de faire un plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics sur la nécessité d’améliorer nos conditions de travail pour une nette amélioration de nos résultats et je ne pourrais d’ailleurs pas rater l’occasion de remercier une fois encore le Chef de l’Etat pour son intervention vis-à-vis de la disponibilité des ARV, ce qui nous permet de travailler sereinement depuis lors.
Qu'est ce qui est fait aujourd'hui pour lutter contre la propagation de la maladie dans la région du Littoral?
Les stratégies de la lutte sont pensées et décrites dans un document officiel dénommé ‘Plan Stratégique de la lutte au Cameroun’, validé par les représentants de toutes les entités prenant part à cette lutte y compris les malades et mis en œuvre pour une période de 5ans. Donc, dans la Région du Littoral, comme dans l’ensemble du triangle national d’ailleurs nous ne faisons que mettre à exécution les prévisions de ce document. Bien évidemment, il pourrait arriver des imprévus et c’est de la responsabilité de la Coordination au niveau régional d’y faire face. Plus concrètement, mais globalement car il serait difficile pour nous de vous étaler ici dans le cadre de cet interview, toutes les interventions qui sont menées. Les résultats satisfaisant obtenus sont entres autres le fait de la sensibilisation désormais mieux structurée que nous faisons, d’abord au bénéfice de la population générale, mais particulièrement au bénéfice des populations les plus vulnérables. Ces résultats sont certainement aussi le fait d’une meilleur coordination des différentes interventions, aussi bien celle de nos partenaires (multilatéraux, bilatéraux, les Ong et Associations diverses) que celles des pouvoirs publics. C’est également le résultat d’une quête quotidienne d’une adéquation entre notre file active, c'est-à-dire l’ensemble des malades mis sous traitement Arv, nos disponibilités en médicaments et le personnel médical en charge de cette lutte. C’est d’ailleurs un point fort à mettre à l’actif de Monsieur le Ministre de la Santé Public, qui tient rigoureusement à cet équilibre. Et le relatif silence qui règne sur la problématique du Sida en est certainement une résultante.
Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé
Défenseur central de l’équipe nationale féminin de football du Cameroun, Ejangue Siliki revient sur la participation des Lionnes à la dernière coupe d’Afrique des Nations qui s’est jouée en Namibie
«Nous n’avons pas été perturbés par le problème des primes »
Vous êtes vice champion d’Afrique, Quelle impression ça vous fait ?
Je suis très émue. Même si j’aurais préféré qu’on remporte le trophée, je puis vous dire que je suis contente. Je suis surtout contente de l’accueil qui nous a été réservé à notre retour au pays. Ça nous donne vraiment du boom au cœur, ça nous galvanise et nous permet de nous donner à fond pour faire plaisir à tout le peuple camerounais lors des prochaines compétitions.
Dites nous qu’est ce qui n’a pas marché durant cette finale perdue face au Nigéria ?
Si je dis que rien n’a marché c’est que je mens. C’est juste que, la compétition qui était difficile. Vous savez que dans ce genre de compétition, des petites erreurs se paient cash. En face d’une équipe expérimentée comme le Nigéria, on n’a pas eu la chance. Je pense qu’on va tirer les leçons de cette compétition e »t à base de ces leçons tirées, on va préparer les autres compétitions à venir comme la coupe du monde 2016, la coupe d’Afrique des Nations 2016 on ferra mieux.
On a évoqué les problèmes de primes au sein de la tanière. Est ce que cela vous a déconcentré ?
Je peux vous dire qu’aucune joueuse n’a été perturbée pas le problème de prime. Puisque, nous jouons pour notre le pays le Cameroun et nous aimons notre pays. Nous avons défendu notre pays comme on a pu. Je vous rappelle que nous n’avons pas été perturbés par le problème des primes.
Réalisée par Hervé Villard Njiélé
Ancienne Lions Indomptables du Cameroun, Marie Choral Machengue est très engagée dans la gestion du football féminin au Cameroun. Aujourd’hui Présidente de Sawa United Girl, club de première division basée à Douala, elle revient sur les performances de l’équipe nationale féminine de football. Dans une interview accordée à La Nouvelle expression, elle dénonce aussi les problèmes qui émaillent le football féminin dans son ensemble.
L’équipe nationale de football féminin du Cameroun vient de retrouver le bercail après une finale perdue phase au Nigéria. Quels commentaires pouvez-vous faire ?
C’est un sentiment de joie et surtout de satisfaction que j’éprouve dans l’ensemble. Je suis très contente pour les filles. On ne vendait pas chère leur peau, on ne savait même pas que ces filles pouvaient franchir le cap des demi-finales. Elles ont dépassé ce cap là, elles sont arrivées en final et ont perdues devant l’équipe du Nigéria. On pouvait même remporter ce trophée c’est juste que le sors n’a pas joué en notre faveur. On n’a pas pu gravir la plus haute marche du podium. Mais, ce n’est que partie remise. On va se préparer pour les autres compétitions. Il faut d’abord relancer le championnat qui est arrêté puisqu’il faut qu’avant d’aller à la coupe d’Afrique 2016 qui se déroule chez nous, qu’avant de participer à la coupe du monde 2015, que les Lionnes soient aguerries.
Comment expliquez-vous la performance de ces filles alors qu’elles connaissent les problèmes de primes ?
Le Cameroun c’est un pays de football. Il suffit tout simplement d’avoir la volonté de travailler et en deux ou trois mois, on peut constituer une équipe de football compétitive. Cela signifie tout simplement que, si on avait mis à la disposition de ces filles tous les moyens qu’il fallait, si on donne aux joueuses de l’équipe nationale les moyens de se préparer convenablement, les camerounaises seront des championnes en Afrique.
Quelles sont les difficultés du football féminin au Cameroun de nos jours ?
En tant que présidente de club de football féminin, je peux vous dire que les problèmes du football féminin sont nombreux. Le championnat féminin par exemple est interrompu depuis plusieurs semaines déjà. Ça joue et sa s’arrête. Nous n’avons pas de réelle subvention pour pouvoir prendre en charge nos équipes, pour pouvoir permettre aux filles de se mettre en jambe. Aujourd’hui, ce n’est que le président de club qui finance les clubs au Cameroun. Hors, nous n’avons pas toujours les moyens pour nous occuper du quotidien de ses filles. Quand on est au niveau national, on ne pense plus aux présidents qui animent ce football là au quotidien.
Est-ce que vous avez l’impression que les filles sont délaissées par rapport aux hommes ?
Effectivement, les filles sont délaissées par rapport aux hommes. Vous n’avez qu’à voir l’arrivée de l’équipe nationale de football féminin de Namibie pour le comprendre vous-même. Je croyais qu’on allait affréter le bus de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) pour venir les chercher. Mais, on a plutôt loué un bus de l’agence de voyage garanti Express pour les emmener à Yaoundé. Je suis vraiment choquée quand je vois des choses pareilles. Mais, je crois que ça va aller. Mais, je rappelle que pour avoir une bonne équipe nationale, il faut un championnat de haut niveau.
Réalisée par Hervé Villard Njiélé