Conseil Constitutionnel:Clement Atangana prend les commandes
Votre Blog a saisi l’occasion de la nomination des responsables de cette institution, pour revenir sur le rôle que cette dernière joue sur le plan constitutionnel et vous présenter la biographie de ce nouvel homme fort de la République du Cameroun
Il s'appelle Clément Atangana, au moment de sa nomination, il était magistrat hors hiérarchie de 1er Groupe en service à la Cour Suprême. Il devient par cet acte du chef de l’Etat Paul Biya le premier président de la Cour constitutionnelle de l’histoire politique du Cameroun, institution créée par la loi N°96/06 du 18 janvier 1996 par le chef de l’Etat Paul Biya.
Comme mission, selon la constitution, c’est lui avec l’appui de ses membres qui constatent la vacance du Président de la République, son incapacité à assumer ses fonctions de président de la République. C’est cet organe qui organise l’intérim et facilite donc l’organisation des élections présidentielles pour remplacer le président sortant, incapable ou décédé. Le Conseil constitutionnel entre en fonction au moment où doivent se tenir au Cameroun, au cours de cette année, les élections législatives, municipales, sénatoriales, et présidentielles.
Comme autre mission, le Conseil Constitutionnel modifie les opérations liées à la proclamation des résultats des scrutins en vue, le Conseil constitutionnel étant chargé de veiller à la régularité des élections présidentielles et parlementaires et d’en proclamer les résultats. Jusqu’ici, les résultats de la présidentielle étaient lus par le président de la Cour suprême. Cet organe est, par ailleurs, compétent pour statuer de la constitutionnalité des lois avant leur promulgation par le chef de l’Etat, ainsi que sur les conflits entre les institutions de l’Etat, entre l’Etat et les régions, ou entre les régions.
Portrait du premier homme fort de la Cour constitutionnelle
Né Le 20 septembre 1941 à Ekoumeyek dans l’arrondissement de Ngomedzap, Département du Nyong et So’o, région du Centre, Clément Atangana fait ses études Primaires à l’Ecole Régionale de Yaoundé jusqu’à l’obtention de son certificat d’étude primaire et é (C.E.P).
Entré au Collège François Xavier Vogt de Mvolyé à Yaoundé ilobtient avec brio son Brevet d’étude du Premier cycle la première(B.E.P.C.) et une partie de son Baccalauréat. L’année suivante sa migration au Lycée de Manengouba à Nkongsamba lui permet d’obtenir son baccalauréat, 2eme partie, série Sciences expérimentales. Il s’inscrit à la Faculté de Droit et des sciences économiques de l’Université Fédérale du Cameroun et passe avec brio sa la licence en droit privé.
Par la suite, il est admis à la division judiciaire de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature jusqu’à l’obtention du diplôme de ladite école, puis s’en va l’Institut Internationale d’Administration Publique de Paris.
Intégré dans la Magistrature le 20 décembre 1968, a occupé tour à tour ;Juge d’Instruction au tribunal de première instance de Nkongsamba, Président des tribunaux d’instance d’Eséka, chargé de l’action publique, Président des tribunaux d’instance Bafia, chargé de l’action publique, Président des tribunaux d’instance Mora, chargé de l’action publique, Président des tribunaux d’instance Sangmélima, chargé de l’action publique. Il connait une promotion et est nommé Juge aux tribunaux hors classe de Douala et de Yaoundé, Président du tribunal hors classe de Yaoundé, Directeur Adjoint des Affaires judiciaires et du Sceau au Ministère de la Justice. Sa riche carrière lui permet d’occuper les fonctions de Procureur général près la Cour d’Appel du Nord, Président de la Cour d’Appel du Centre, Conseiller à la Cour Suprême, et Président de la Chambre Administrative de la Cour Suprême.
Distinctions
Clément Atangana a par ailleurs été Président de la Commission Nationale de Recensement général des votes pour les élections législatives et pour l’élection présidentielle depuis 1997. Membre du Comité des Droits Economiques, sociaux et culturels des Nations Unies depuis trois mandats. Membre titulaire du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il a reçu la distinction d’Officier de l’Ordre national de la valeur.
Le nouveau président de la Cour suprême déjà fatigué est marié, père de 8 enfants.
Hervé Villard Njiélé