Jeux universitaires 2014: Les cop’s contre le Sida
Ces derniers participent activement à la campagne de dépistage du Vih-Sida depuis le lancement de la 17èmeédition des jeux universitaires qui se tient à Douala depuis le 3 mai 2014.
« Tous se passe bien. Il y a des jeunes qui viennent nombreux se faire dépister. C’est parfois nous qui les renvoyons au moment de quitter nos stands le soir. Ils sont vraiment intéressés. Pour ne pas vous mentir, le message de la sensibilisation passe et très bien d’ailleurs.» Cette déclaration est de François Ndombel Nloga, pair éducateur en service dans le stand du centre national de lutte contre le Sida dressé au campus un de l’université de Douala à l’occasion de la 17ème édition des jeux universitaires 2014.
Chargé de l’accueil et de l’enregistrement de tous ceux qui veulent connaitre leur statut sérologique, il fait savoir que l’affluence est au rendez-vous. «le dépistage est volontaire. C’est chaque jeune ou étudiant qui vient se faire dépister et de manière consciencieuse. On oblige personne », poursuit-il en s’occupant des étudiants qui affluent à son poste de travail.
Tout près de lui, Miriam Tsopkeng est toute concentrée. Accompagnée de l’une de ses collègues pairs éducateurs comme elle, toutes les deux s’emploient à recevoir les centaines d’étudiants qui arrivent par flux pour se faire dépister. Elles n’ont pas le temps de répondre aux questions. Car, entre enregistrer le jeune, lui faire remplir la fiche d’enquête qui porte sur la lutte contre le Vih-Sida et remettre à ce dernier un tube qui servira au prélèvement de sang, il faut beaucoup de concentration. Car, la moindre confusion de n° d’identification est fatale. «Si on confond les numéros au niveau de l’enregistrement, on risque de confondre les résultats après le test et remettre à l’un les résultats du test de l’autre. Et, si celui qui est infecté ne reçoit pas son résultat réel, il risque contribuer à propager la maladie», nous explique un médecin spécialiste assis tout près.
Pour se faire dépister à l’université de Douala dans l’un des stands aménagés dans ce campus, la procédure est simple. Il faut d’abord se faire enregistrer à l’accueil, remplir une fiche d’enquête anonyme disponible à cet endroit. Après qu’un numéro de code vous est attribué, on vous remet un tube et on vous envoie au second stand où se font les prélèvements du sang en vue des examens. En réalité, le processus est simplifié parce que tous les responsables sont sur place y compris les laborantins qui font les études sérologiques. Ils sont tous installés sous les tentes dressées dans les deux campus.
Un test de dépistage en 45min
Le fait d’être regroupé sous la même tente et en plein air ne pose aucun problème de fiabilité des résultats de ce test de dépistage gratuit. Tout se passe bien et il n’y a pas de risque d’attribuer le résultat de l’un à l’autre. «Il n’y a pas de risque de confusion de fiche. Parce que ce sont les professionnels qui sont là. Je fais ce métier depuis plusieurs années», rassure le laborantin visiblement concentré. «On a tout le matériel pour bien faire ce test ici. Quand les tubes finissent, on amène les autres», déclare-t-il tout confiant, avant d’ajouter que les étudiants qui se soumettent au test de dépistage gratuit ont 45 minutes pour connaitre leur statut sérologique.
Dans le stand, c’est une file interminable d’étudiants et de jeunes qui s‘avancent vers les bureaux d’accueil, et de prélèvement de sang. Ces derniers très enthousiastes, ne manquent pas de donner les mobiles de leur motivation. «Je veux juste savoir mon statut sérologique. Aujourd’hui, on ne doit plus avoir peur de faire le test de dépistage du Vih. Surtout que c’est important de connaitre son statut sérologique. Puisque, le Sida fait des ravages dans le monde entier», déclare Yanick Ymélé, étudiant de Douala Institute of technologie. Les deux stands aménagés au campus 1 et 2 de l’université de Douala depuis lundi 5 mai 2014 font leur plein d’œuf tous les jours.
Selon les informations, plus de 2000 jeunes se seraient déjà fait dépister durant le début des jeux. Organisée par la commission nationale de lutte contre le sida (Cnls) en partenariat avec le ministère de la Santé publique et le centre médicaux-social de l’université de Douala, cette campagne vise à lutter contre la propagation du Vih dans le campus. Les étudiants sont pareillement édifiés sur l’usage du préservatif féminin. Une campagne gratuite de dépistage de l’hépatite y est pareillement organisée.
Hervé Villard Njiélé