Rentrée scolaire 2014: Quand l’inquitude s’empare des parents
A quelques jours de la rentrée scolaire 2014-2015, plusieurs parents affirment n’avoir pas encore inscrit leurs progéniture faute de moyens financiers.
«Je suis encore entrain de préparer la rentrée scolaire parce que je n’ai pas les moyens. Je ne travaille plus depuis dix. Et les activités que j’ai entreprises pour fuir le chômage ne marchent pas. Honnêtement je ne sais comment faire pour inscrire mes enfants à l’école».
Cette déclaration est de Cyrille Tsafack, un parent d’élève rencontré au marché centrale de Douala. Assis derrière son comptoir où sont exposés des vêtements de toutes sortes, il affirme n’avoir pas encore inscrit ses enfants ni, acheté le moindre manuel scolaire et n’en est d’ailleurs pas sur de le faire. Je ne sais comment faire pour scolariser mes enfants cette année. Le temps est de plus en plus difficile et le coût de vie élevé », déclare ce père de six enfants. Parmi les enfants qu’il se bat au quotidien pour nourrir et éduquer, deux d’entre eux font l’université et quatre autres l’enseignement secondaire.
Christine K. quant à elle, ne sait plus à quel saint se vouer. Depuis le début du mois d’Aout cette mère de cinq enfants n’a presque plus le sommeil. Elle est hantée par cette rentrée scolaire qu’elle n’a pas encore préparée. «J’inscrivais toujours mes enfants au mois d’Aout. Avant cette période, j’étais déjà prête. J’avais déjà acheté les vêtements, cousu les tenues des enfants et acheté quelques fournitures scolaires. Mais, jusqu’à présent, je n’ai encore rien fait. Je suis sérieusement inquiète», affirme cette secrétaire comptable exerçant à Akwa.
Pour cette mère de cinq enfants qui compte encore sur l’argent de la tontine pour inscrire ses enfants à l’école d’ici la fin du mois d’aout, la vie est devenue chère au Cameroun depuis un certain temps et l’éducation très couteuse. «Les temps sont difficiles et les écoles coutent chères au Cameroun. Les fournitures scolaires aussi. Nous attendons la dernière minute parce qu’on n’a pas le choix. Nous comptons sur les crédits scolaires pour sauver les meubles», explique –elle.
Comme Cyrille T et Christine K., c’est la quasi-totalité des parents qui sont stressés à la veille de la rentrée scolaire 2014-2015. Ces derniers pour la plupart pas encore prêts, accusent tous le chômage ambiant au pays, le coût de vie exorbitant et d’avantage le manque de moyens financiers qui caractérisent la presque totalité des ménages au Cameroun. «Tout est chère dans notre pays. Quand bien même on a trouvé le travail le salaire est insuffisant et est payé de manière hasardeuse. Ce n’est pas facile pour nous de préparer la rentrée scolaire des enfants », affirme Mouandjo, la mère de Champion qui ira à l’école pour la première fois cette année.
D’après Antoine Kabiwa, qui plaide pour que le gouvernement revoie au rabais les frais de scolarité dans les écoles et les collèges d’enseignements secondaires privés, ces coûts sont très élevés et ne sont pas à la porté de tout le monde. Il plaide pareillement pour que l’Etat s’assure de l’effectivité de la gratuité de l’école primaire publique au Cameroun telle qu’annoncée par le chef de l’Etat.
Hervé Villard Njiélé
Réactions
Marie Noel Mazigui (infirmière)
«La rentrée scolaire est vraiment difficile»
C’est une rentrée en colère parce que nous n’avons pas encore d’argent pour payer la scolarité et les fournitures scolaires. J’ai trois enfants qui vont à l’école un au lycée et deux à l’école primaire. En dehors des chaussures et quelques cartables que j’ai achetés, je n’ai encore rien acheté comme fournitures scolaires. Nos enfants fréquentes dans les établissements privés qui sont ma foi couteux. L’Etat avait déclaré la gratuité de l’école primaire mais, ce n’est pas effectif. Pour être honnête, j’ai fait un tour au marché et les fournitures scolaires sont chères. C’est à la rentrée que j’irai au lycée supplier le proviseur pour un moratoire pour mon fils. C’est vraiment difficile et on espère qu’on n’aura l’argent pour préparer cette rentrée.
Tefe Comfort (Secrétaire Comptable)
«Les temps sont vraiment dures»
La rentrée scolaire est compliquée pour nous autres puisqu’il n’ya pas de marché. C’est quand les parents achètent les marchandises que nous pouvons facilement inscrire nos enfants à l’école et préparer sereinement la rentrée scolaire. Vous constaté qu’il n’ya pas d’affluence dans nos magasins. On peut faire deux à trois jours voire même une semaine sans vendre. Et, à ce rythme là, nous ne pouvons rien. Nous avons acheté les marchandises qui sont encore stockées de nos jours. On croyait les revendre pour mieux préparer cette rentrée qui accoure à grand pas. Mais, hélas. Le marché ne passe pas et on est bloqué. A coté de cela, il y a la pluie qui est venu s’ajouter et a compliqué la situation. J’ai quand même pu inscrire mes enfants. Et j’espère que je pourrai vendre dans les jours avenirs pour acheter le reste de fournitures scolaires manquant.
Rassemblées par Hervé Villard Njiélé