Incendie mystérieux à Douala: Huit personnes meurent dans les flammes sans crier
La macabre scène s’est déroulée dans la nuit de mercredi 12 février 2015 aux environs de 22h non loin de l’agence Buca voyage à Mboppi
La ville de Douala et le quartier Banen, petit quartier situé non loin de la gendarmerie de Mboppi et du Camp Yabassi est le théâtre d’un sinistre que les populations ne réussissent pas malgré des efforts, à comprendre. Selon des informations, dans la nuit du mercredi 15 février 2015, aux environs de 22h alors que les habitants de ce quartier s’apprêtaient tous à aller au lit, un incendie mystérieux s’est déclaré dans ce quartier. Il a réduit en cendre un studio d’une maison commune tuant au passage huit personnes. C'est-à-dire, une femme et ses sept enfants.
D’après les populations de ce quartier eux aussi désagréablement surprises par ces faits qui sortent de l’ordinaire, le quartier était calme jusqu’à la déclaration de cet incendie qu’ils qualifient de banal. «Nous étions prêts à aller au lit. Quand nous avons été alertés par les voisins qui criaient au feu au feu. Quand nous sommes sortis nous avons constaté que la fumé sortait chez nos voisins là. Tous les jeunes sont allés éteindre le feu avec tout ce qui leur tombait sous la main. On a alerté les sapeurs pompiers. Quand on a fini d’éteindre le feu vers 22h 30min 23h, on a constaté que les habitants étaient tous morts calcinés. C’est l’un des sapeurs pompiers qui a fait la découverte à l’aide de la torche de son téléphone», raconte l’un des riverains encore sur le coup de ce sinistre. «Quand le feu s’est déclaré, on croyait d’abord que tous les habitants de cette maison étaient sortis. Personne ne savait qu’ils étaient encore à l’intérieur surtout qu’on n’a pas entendu des cris de détresse» poursuit ce riverain qui s’interroge encore sur l’origine de ce feu qui a arraché à Sylvain Atode, le père et seul membre de cette famille restant, son épouse Régine, ses quatre filles et ses trois fils.
Selon les riverains, le feu dont on ignore l’origine jusqu’à lors s’est d’abord attaqué au studio occupé par la famille décimée. Les matériaux provisoires ayant permis de construire la maison aidant, elle va se répandre dans d’autres chambres de cette maison partagée par plusieurs personnes. C’est l’intervention des populations riveraines et la célérité des sapeurs pompiers alertés qui vont permettre de limiter les flammes avares et sans pitié.
Dépassé par ce drame qui vient de frapper sa famille, Sylvain Atode, agent de sécurité à la société Dak security n’était pas présent au moment où ce feu monstrueux consumait toute sa petite famille. Il était à son lieu de service, quand les voisins l’ont alerté. «Je ne sais exactement pas ce qui s’est passé. J’étais au travail quand on m’a appelé pour me dire qu’il y avait incendie chez moi. Les voisins ont aussi alerté la bailleresse. Quand je suis arrivé, j’ai demandé ma famille. On m’a d’abord dit qu’elle était sortie. C’est après que j’ai appris qu’ils sont tous morts dans le feu », raconte avec beaucoup de douleurs Atode Sylvain.
D’après ses témoignages, sa famille se portait bien dans l’ensemble quand il a quitté la maison. «Avant d’aller au travail, ma famille se portait bien. Il n’y a que ma femme qui m’a fait savoir au téléphone qu’elle avait mal à la dent. Je lui ai demandé d’envoyer l’enfant lui acheter quelques remèdes avant que je n’arrive », se souvient-il avec beaucoup d’émotions.
Le corps de ces victimes ont été conduits à l’hôpital Laquintinie de Douala après le passage des éléments de la gendarmerie de Mboppi.
Au lieu de cet incident hier, il était difficile de se frayer le passage parmi la foule de curieux qui affluait ici. Chacun cherchait à voir l’état de cette maison qui a tué huit personnes. Les commentaires allaient également dans tous les sens. Car nul ne comprenaient comment des gens pouvaient périr dans le feu sans crier sans demander au secours.
Sauf que ces nombreuses interrogations seules les victimes inertes et gardées à la morgue de l’hôpital Laquintinie peuvent y répondre.
Les objets calcinés était jetés en désordre. Seul le studio occupé par les huit personnes décédées était entièrement brûlé. D’autres chambres de cette maison portaient juste quelques traces de ces flammes. Une chose qui continue d’entretenir le mystère autour de cet incendie.
Hervé Villard Njiélé.
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