Lutte contre Boko Haram: Fotokol à feu et à sang
Les éléments du Boko Haram qui ont pris d’assaut cette ville très tôt hier mercredi 4 février 2015, ont égorgés plusieurs habitants et brulé leurs concessions.
Le bilan de ce massacre de Boko Haram dans la ville camerounaise de Fotokol n’a pas encore été révélé par les forces de l’ordre camerounaise encore en pleine bataille pour libérer cette ville. Jusqu’à 16 h hier mercredi 4 février 2015, les combats étaient intensifs dans ce village. D’après les informations de source militaire, plus d’une dizaine de civils camerounais ont été tués par ces hommes sans cœur ni loi, pendant l’attaque qu’ils ont lancé sur la ville de Fotokol, ville qu’ils cherchent à contrôler depuis le début de cette guerre, très tôt hier mercredi 4 février 2015 aux environs de 4h du matin. Durant ce forfait, ils ont aussi incendie les maisons de culte qui se trouvaient à cet endroit de même que la grande mosquée de la ville située à proximité de la frontière avec le Nigéria.
Alertés les soldats Camerounais et tchadiens e qui continuaient à pilonner la ville Nigériane de Gamboru de Rockets et de mortiers ont replier le chemin pour libérer la ville de Fotokol, prise en otage par les fidèles d’ Aboubacar Chekau. Pendant plus de cinq heures de bataille rude, la ville de Fotokol n’a pas encore été libérée. La guerre se poursuit encore en ce lieu. Pour détruire les bases de Boko Haram, la coalition des forces camerouno-tchadiennes sont entrain de bombarder Fotokol. «La ville est à feu et à sang à cause des bombardements qui ne sont pas près de s’arrêter » rapporte un habitant de Fotokol sous anonymat.
Pertes en vie humaine
D’après des informations, c’est depuis 5h exactement que les combats pour la libération de Fotokol ont commencé. On signale par ailleurs que les membres de Bolko Haram qui ont pris d’assaut la ville de Fotokol sont ceux qui ont fuit les assauts répétés de l’armée tchadienne sur la ville de Gamboro, ville nigériane séparée de Fotokol par le pont El Beid. Pour l’instant, ces brigands se sont refugiés sur ce pont pour freiner le retour rapide des soldats camerounais et tchadiens dans la ville. Une chose qui a contraint les forces de la coalition à utiliser les drones, les avions de guerre pour détruire les bases de Boko haram installés dans cette ville camerounaise.
A cours de munitions pendant cette bataille, les soldats de la coalition Tchad-Cameroun ont été obligés d’effectuer un repli tactique hors de la ville de Fotokol, pour se ravitailler. Une chose qui a permis assaillants de pouvoir se redéployer. «Vers 11 heures des avions de ravitaillement ont décollé de Maroua (chef- lieu de l’Extrême Nord) avec des munitions et des obus pour ravitailler un drone qui devra pilonner les positions de Boko Haram dans une tentative de les déloger de Fotokol» déclare une source militaire citée par le site internet Anadolu.com
D'après une source sécuritaire camerounaise, Boko Haram aurait bénéficié d'un renfort probable de Touaregs qui aurait facilité cette prise de la ville. «En réalité, Boko Haram ne fuyait pas le Nigéria pour se réfugier à Fotokol, mais venait prendre la ville. Ils étaient bien préparés. Nos hommes ont des personnes au teint très clair parmi les combattants de Boko Haram», a rapporté une source militaire. « L’accent de ces personnes et d’autres informations en possession de l’armée camerounaise laissent croire que Boko Haram a reçu un renfort de mercenaires, probablement des touaregs», ajoute-t-elle.
En plus des villageois tués par ces brigands trois militaires camerounais sont tombés au front de même que sept soldats tchadiens. Des morts qui viennent grossir le chiffre des soldats décimés durant les batailles de ces derniers jours. Selon des informations, depuis le déclenchement de violents combats, mercredi dernier, entre éléments armés de Boko Haram, et forces conjointes tchadiennes et camerounaises, au total 223 éléments ont été tués dans les rangs de Boko Haram, ainsi que 19 soldats tchadiens et 3 autres camerounais, selon un nouveau bilan provisoire fourni hier mercredi, de sources sécuritaires et militaires camerounaises.
d' Après des informations, le bilan de cette autre attaque s’annonce effroyable.
Hervé Villard Njiélé
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