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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Code pénal: L’Honorable Soub Lazare milite pour la relecture

28 Juin 2016, 20:53pm

Publié par Hervé Villard

il faut relire  ce ode pénal
il faut relire ce ode pénal

Unique député nationale du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) l’honorable Soub Lazare dénonce les irrégularités se trouvant dans le Code pénal adopté par l’Assemblée nationale du Cameroun il y a quelques jours. Entre les articles portant sur « la dot exagérée », « le vagabondage » ou encore «l’immunité des ministres», le député déclare qu’il est important de revoir certains articles de ce Code Penal révisé avant de le promulguer.

 

 

 

 

Nous avons décrié les amendements apportés au code pénal  mais pas sur tous  les points puisque tout le code pénale n’est pas mauvais. Mais, sur certains articles de ce code  qui restaient avec une application ambigüe. Lorsqu’on parle par exemple de la dot exagérée, c’est pour  mettre  les magistrats,  les avocats devant  une situation de non solutions. Nous avons demandé au ministre de la Justice  Laurent Esso qui a milité pour l’adoption de cette loi, le montant minimal de la dot au Cameroun et le montant maximum pour  pourvoir pénaliser  la dot exagérée.

 

En deuxième lieu, nous avons décrié la loi sur le vagabondage. Nous ne sommes plus au moyen âge. Même aux Etat unis ou encore en Afrique du Sud où il y a eu la ségrégation raciale il n’y avait pas une loi sur  le vagabondage. Même les Blancs et les  Noirs pouvaient se trouver au même endroit.  Et chacun devait tout simplement respecter sa ligne de conduite et sa position.  Maintenant quand on vient vous dire que vous qui habitez Bonaberi  ne  devez plus vous retrouver à Akwa et qu’il  faut que vous justifier votre présence en ce lieu là, je trouve  que ce n’est pas normale. Ya-t-il encore en ce  moment  la liberté d’aller et de venir donc jouissent les citoyens camerounais ? Le camerounais est –il encore libre chez lui partout où il  se trouve ? Nous disons que non. Cette loi d’état exceptionnelle. Et nous ne sommes pas en état exceptionnelle aujourd’hui.

 Nous avons aussi décrié  la loi sur l’homosexualité où on parlait de la pénalisation de ce délit de 20.000 à 200.000 et quelques mois de prison seulement. C’est plutôt   pour encourager.  Quand une loi porte sur l’atteinte aux mœurs elle doit être sévère. Nous avons dit que  la pénalité donnée pour ce délit ne représentait absolument rien.

L’immunité des ministres a été la pomme d’achoppement durant cette session. C’est ça qui nous a fait sortir de la salle. On accordait  l’immunité aux ministres qui sont des gestionnaires  budgétaires.  Au nom du fait qu’ils soient gestionnaires  budgétaire, ils ne sauraient bénéficier d’une quelconque  immunité. Presque la moitié des ministres ayans servi sous l’ère Biya sont en Prison aujourd’hui. Ils ont été arrêtés parce qu’ils n’avaient pas d’immunité. Or un ministre qui gère un budget qu’il a tout dilapidé. Comment peut-on l’arrêter puisqu’il a l’immunité ? Or on sait bien qu’enlever l’immunité d’une personne demande de longue procédure. Et pendant cette longue procédure il jouit de sa liberté d’aller et de venir. Sur quelle base allons-nous donc enlever son passeport où l’arrêter quand on sait qu’il jouit d’une immunité. Il peut s’enfuir.

Même les ambassadeurs qui jouissent  de l’immunité n’ont ce privilège qu’à l’extérieur. Dès qu’ils sont déjà au Cameroun, ils perdent cette immunité là. L’immunité des hauts fonctionnaires de l’Etat est discrétionnaire ce ne sont pas  les députés qui le leur a donné. C’est pourquoi, nous avons refusé de voter cette loi et d’abandonner   la salle des travaux.

 

Propos recueillis par Hervé Villard Njiélé

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