Roger Mbiapo: «C’est le crash d’avion de Camair de 1995 qui m’a poussé à penser à ce projet»
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Chercheur indépendant dans le secteur de l’aéronautique, Roger Mbiappo vient de remporter le premier prix de la recherche scientifique et e l’innovation dans le secteur de l’aéronautique aux 4ème Journée d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’innovation du Littoral 2016. Son projet portant sur la construction d’une piste d’atterrissage d’urgence pour les avions dont le train d’atterrissage refuse de sortir a suscité l’admiration du jury. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il présente son projet et ses motivations
Chercheur indépendant dans le secteur de l’aéronautique, Roger Mbiappo vient de remporter le premier prix de la recherche scientifique et e l’innovation dans le secteur de l’aéronautique aux 4ème Journée d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’innovation du Littoral 2016. Son projet portant sur la construction d’une piste d’atterrissage d’urgence pour les avions dont le train d’atterrissage refuse de sortir a suscité l’admiration du jury. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il présente son projet et ses motivations
Vous venez de remporter le prix de meilleur chercheur en technologie à la 4ème édition de la journée de l’excellence et de l’innovation du Littoral2016. Quel commentaire pouvez-vous faire ?
Je peux vous dire que je suis un homme heureux, je suis un homme comblé. Pourquoi ? Parce il faut le dire, c’était ma première participation aux journées d’Excellence scientifique et de l’Innovation du Littoral. Je n’y avais jamais participé. En plus, je ne m’attendais pas à avoir un prix. Ça a été une surprise pour moi et je ne peux qu’être heureux. Je dis encore merci au Ministère de la recherche. Je suis sur qu’à partir de ce prix, les portes me seront ouvertes. Ce prix est officiel il n’est pas officieux. S’il faut que je me présente quelque part pour déclarer que je fais de la recherche, c’est avec ce prix que je peux justifier cela. Je dis également merci à la presse qui s’est intéressée aux recherches scientifiques, à la recherche appliquée.
Est-ce que vous pouvez nous parlez de votre projet ?
Notre projet porte sur la construction d’une piste d’atterrissage d’urgence pour les avions dont le train d’atterrissage refuse de sortir au moment d’atterrir. Je travaille sur ce projet depuis en moyenne dix ans. Elle est composée d’une piste d’atterrissage longue de 5kilometres et d’une plate forme mobile longue mobile de 500 mètres roulant sur la piste d’atterrissage .Elle sert à faire atterrir des avions qui ont des problèmes techniques durant l’atterrissage. Notamment ceux dont le train d’atterrissage refuse de sortir au moment de l’atterrissage. Généralement dans ce genre de situation, on dirige l’avion dans la mer ou dans la mangrove ou il y a du bout pour amortir et ralentir la chute de l’avion. Après ce genre de situation, on attend généralement un crash. C’est ce système là que j’ai mis sur pied pour venir au secours aux avions en détresse ayant les roues bloquées donc le train d’atterrissage refuse de sortir. En fait c’est un système d’atterrissage mobile d’urgence des avions en détresse que j’ai conçu.
Qu’est ce qui vous a poussé à penser à un tel projet?
Ce sont les accidents d’avion, les pertes en vie humaines, les énormes pertes matérielles. Pour vous dire Vrai. J’ai été terriblement choqué par le crash d’avion de la Camair de 1994. Cet avion avait eu des problèmes. Au moment de son atterrissage, son train d’atterrissage n’était pas sorti et l’avion est tombé dans la mangrove de Youpwe. Tous ceux qui étaient dans cet avion étaient morts. Les passagers et l’équipage. J’ai été terriblement choqué par ce crash que je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour éviter ce genre de chose à l’avenir. D’où l’idée de ce projet.
Est-ce que d’après vous c’est faisable ?
Vous pouvez-déjà voir ce que j’ai fait sur le terrain, vous pouvez appréciez mon montage. C’est une maquette de ce qui pourra être fait demain que j’ai conçu. Je n’ai pas les moyens de pouvoir construire une piste d’atterrissage de cinq kilomètres portant un avion pour inviter les gens de venir voir comme ce que suis je suis en train de proposer là. Ce que vous voyez là c’est une maquette. Quand on veut construire une maison de cinq étages, on la représente d’abord sur une maquette. C’est ce que j’ai fait. Je travaille sur ce projet depuis bientôt dix ans, c’est un véritable travaille de longue haleine.
D’après vous où est ce que cette piste là doit être montée ?
Elles sont montées dans les aéroports à coté des autres pistes d’atterrissage normal. Elles sont montées en parallèle avec les autres pistes d’atterrissage puisque les pilotes connaissent l’aéroport et la disposition des pistes. En cas d’incident, on les dirige tout simplement sur cette piste d’urgence parallèle qu’ils connaissent déjà. C’est pourquoi on parle de piste parallèle. Cette piste aura les mêmes dimensions qu’une piste normale, les mêmes caractéristiques et les mêmes signalisations.
Est-ce que vous avez pris des mesures pour protéger ce projet là ?
L’oapi complique la finalité des projets. Pour qu’il vous délivre un brevet d’invention, la procédure est longue et fastidieuse. Elle complique la finalité des projets. Vous n’allez pas garder secret un projet parce que l’Oapi ne vous a pas encore délivré un brevet d’invention ou une protection. Mais quand il y a des journées scientifiques, vous venez exposer vos projets. C’est vrai que j’ai peur qu’on peut voler mon projet ou mes idées mais que vais-je faire. Je suis quand même confiant parce que je suis quand même l’un des rares chercheurs indépendants qui travaille dans ce domaine. Je suis enregistré au Centre de recherches scientifiques et de l’innovation. Ils savent là-bas que je travaille sur ce projet et je compte sur eux pour me protéger en cas d’éventuels problèmes.
Etes- vous à mesure de le réaliser si on venait à vous contacter pour sa matérialisation ?
On ne travaille jamais seul sur un projet. Même le plus petit portable que nous transportant là pour sa fabrication a besoin des contributions extérieures. C’est dans l’interdépendance que l’on réalise tous les projets. Parce que les éléments pour le réaliser sont parfois importés. En plus dans un projet, il y a toujours un concepteur et un réalisateur. Le réalisateur lui est là pour faire un produit fini et de qualité. J’espère tout simplement que les compagnies aériennes comme la Camair-co vont s’intéresser à mon projet où des constructeurs d’avion pour matérialiser ce projet.
Après avoir conçu une œuvre comme ce que vous avez fait là qu’attendez-vous ?
Le but de chercheur ce n’est pas de devenir milliardaire, ce n,’est pas de s’enrichir. Mais, c’est de trouver les solutions aux problèmes de la société.
Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé