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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Roger Mbiapo: «C’est le crash d’avion de Camair de 1995 qui m’a poussé à penser à ce projet»

14 Juin 2016, 12:16pm

Publié par Hervé Villard

présentation de la maquette
présentation de la maquette

Chercheur indépendant dans le secteur de l’aéronautique, Roger Mbiappo vient de remporter le premier prix de la recherche scientifique et e l’innovation dans le secteur de l’aéronautique aux 4ème Journée d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’innovation du Littoral 2016. Son projet portant sur la construction d’une piste d’atterrissage d’urgence pour les avions dont le train d’atterrissage refuse de sortir a suscité l’admiration du jury. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il présente son projet et ses motivations

Chercheur indépendant dans le secteur de l’aéronautique, Roger Mbiappo vient de remporter le premier prix de la recherche scientifique et e l’innovation dans le secteur de l’aéronautique aux 4ème Journée d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’innovation du Littoral 2016. Son projet portant sur la construction d’une piste d’atterrissage d’urgence pour les avions dont le train d’atterrissage refuse de sortir a suscité l’admiration du jury. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il présente son projet et ses motivations

 

 

Vous venez de remporter le prix de meilleur chercheur en technologie  à la 4ème édition de la journée de l’excellence et de l’innovation du Littoral2016. Quel commentaire pouvez-vous faire ?

Je peux vous dire que je suis un homme heureux, je suis un homme comblé. Pourquoi ? Parce il faut le dire, c’était ma première participation aux journées d’Excellence scientifique et de l’Innovation du Littoral. Je n’y avais jamais participé. En plus, je ne m’attendais pas à avoir un prix. Ça a été une surprise pour moi et je ne peux qu’être heureux. Je dis encore merci au Ministère de la recherche. Je suis sur qu’à partir de ce prix, les portes  me seront ouvertes. Ce prix est officiel il n’est pas officieux. S’il faut que je me présente quelque part pour déclarer que je fais de la recherche, c’est avec ce prix que je peux justifier cela. Je dis également merci à la presse qui  s’est intéressée aux recherches scientifiques, à la recherche appliquée.

Est-ce que vous pouvez nous parlez de votre  projet ?

 Notre projet porte sur la construction d’une piste d’atterrissage d’urgence  pour  les avions dont le train d’atterrissage refuse de sortir au moment d’atterrir.  Je travaille sur  ce projet depuis en moyenne dix ans. Elle est composée d’une piste d’atterrissage longue de 5kilometres et d’une plate forme mobile longue mobile de 500 mètres roulant sur la piste d’atterrissage .Elle sert  à  faire atterrir des avions  qui ont des problèmes techniques durant l’atterrissage. Notamment ceux dont le train d’atterrissage refuse de sortir au moment de l’atterrissage. Généralement  dans ce genre de situation, on dirige l’avion  dans la mer ou dans  la mangrove ou il y a du bout pour amortir et ralentir la chute de l’avion. Après ce genre de situation, on attend généralement un crash. C’est ce système là que j’ai mis  sur pied pour venir au secours aux avions  en détresse  ayant les roues  bloquées donc  le  train d’atterrissage refuse de sortir. En fait  c’est un système d’atterrissage mobile  d’urgence des avions en détresse que j’ai conçu.

Qu’est ce qui vous a poussé à penser à un tel projet?

Ce sont les accidents d’avion, les pertes en vie humaines, les énormes pertes matérielles. Pour vous dire Vrai.   J’ai été  terriblement choqué  par le crash d’avion de la Camair de 1994. Cet avion avait eu des problèmes. Au moment de son atterrissage,  son train d’atterrissage n’était pas sorti et l’avion est tombé dans  la mangrove de Youpwe. Tous ceux qui étaient dans cet avion étaient morts. Les passagers et l’équipage. J’ai été terriblement choqué par ce crash que je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour éviter ce genre de chose à l’avenir. D’où  l’idée de ce projet.

 Est-ce que d’après vous  c’est faisable ?

 Vous pouvez-déjà voir  ce que j’ai fait sur le terrain, vous pouvez appréciez mon montage. C’est une maquette  de ce qui pourra être fait demain que j’ai conçu. Je n’ai pas  les moyens de pouvoir construire une piste  d’atterrissage de cinq kilomètres portant  un avion pour inviter  les gens de venir  voir comme ce  que suis je suis en  train de proposer là.  Ce que vous voyez là c’est une maquette. Quand on veut construire une maison de cinq étages, on la représente d’abord sur une maquette. C’est ce que j’ai fait. Je travaille sur ce projet depuis bientôt dix ans, c’est un véritable  travaille de longue haleine.

 D’après vous où est ce que cette piste là doit être montée ?

 Elles sont montées dans les aéroports à coté des autres pistes d’atterrissage normal. Elles sont  montées en parallèle avec les autres pistes  d’atterrissage puisque les pilotes connaissent l’aéroport et la disposition des pistes. En cas d’incident, on les dirige tout simplement sur cette piste d’urgence parallèle qu’ils connaissent déjà. C’est pourquoi on parle de piste parallèle. Cette piste aura les mêmes dimensions qu’une piste normale, les mêmes caractéristiques et  les mêmes signalisations.

Est-ce que vous avez pris des mesures pour protéger ce projet là ?

 L’oapi  complique la finalité des projets. Pour qu’il vous délivre un brevet d’invention, la procédure est longue et fastidieuse.  Elle complique  la  finalité des projets. Vous n’allez pas garder secret un projet parce que l’Oapi  ne vous a pas encore  délivré un brevet   d’invention ou une protection. Mais quand il y a des journées scientifiques, vous venez exposer  vos projets. C’est vrai que j’ai  peur qu’on peut voler mon projet ou mes idées mais que vais-je faire. Je suis quand même confiant parce que je suis quand même l’un des rares chercheurs indépendants  qui travaille dans ce domaine.  Je suis enregistré au Centre de recherches scientifiques et de l’innovation. Ils savent là-bas que je travaille sur ce projet et  je compte sur eux pour me protéger en cas d’éventuels problèmes.

Etes- vous à mesure de le réaliser si on venait à vous contacter pour sa matérialisation ?

 On ne travaille jamais seul sur un projet. Même  le plus petit portable que nous transportant là pour sa fabrication a besoin des contributions extérieures. C’est dans l’interdépendance que l’on réalise tous les projets. Parce que  les éléments pour le réaliser sont parfois importés. En plus dans un projet, il y a toujours un concepteur et un réalisateur. Le réalisateur lui est là pour faire un produit fini et de qualité. J’espère tout simplement que les compagnies aériennes comme la Camair-co vont s’intéresser à mon projet où des constructeurs d’avion pour matérialiser ce projet.

 Après avoir conçu une œuvre comme ce que vous avez fait là qu’attendez-vous ?

  Le but de chercheur  ce n’est pas de devenir milliardaire, ce n,’est pas de s’enrichir. Mais, c’est de trouver les solutions aux problèmes de la société.

 

Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé

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