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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Ascension du mont Cameroun:  Les problèmes anglophones menacent l’organisation de la compétition

9 Février 2018, 14:16pm

Publié par Hervé Villard

Selon les organisateurs de l’évènement les annonceurs rechignent à accompagner la 22ème édition de la course de l’espoir  prévue le 25 février 2017 prochain.

 

L’ascension du mont Cameroun encore  baptisé  «course  de l’Espoir»  est entrée dans sa dernière  phase préparatoire. Pendant que les  athlètes des  différentes régions peaufinent les derniers entraînements, le comité  d’organisation  quant à lui est à pied œuvre pour s’assurer du bon déroulement de l’évènement.  Sur le plan organisationnel, il n’y a vraiment aucune  inquiétude à se  faire.  Avec la  construction du stade de Molyko de Buéa  par l’Etat  du Cameroun  lors de la préparation de la Can féminine 2016, le  gros du  travail a été  fait. «On a  plus  besoin d’aller aménager le site et installer  les  tentes  comme  cela se faisait par le passé. Il y a le stade et les gradins. Le gros  du  travail à faire a déjà  été facilité  avec l’aménagement de  ce  stade.  Il reste  juste  la pose  des  tartans  pour la  piste  d’athlétisme»,  signale Yves  désiré Ekwalla, secrétaire  régionale  d’athlétisme  pour le Littoral et chef  de projet d’organisation de la «Course de l’espoir».Pour parachever l’organisation de cette compétition qui revêt désormais un caractère  traditionnel, une  dernière  réunion avec le  ministre des Sports et de  l’Education Physique  est  prévue  ce  jeudi à Yaoundé. Il sera question de  revenir sur les  difficultés rencontrées  pour la tenue de la 22ème édition de cette compétition et de  trouver rapidement les  solutions avant  le  jour-j. 

 Si tout semble marcher  comme sur des roulettes pour le Comité d’organisation au four et au moulin depuis la clôture de la 21ème édition de la course de l’espoir,   C’est  du  coté  des annonceurs  que  vient le  hic.  Ces  derniers  n’accourent pas  beaucoup. Et évoquent  comme  raison  la situation sociopolitique en vigueur dans la partie  anglophone du pays. Ils craignent pour  la mobilisation et l’engouement autour de l’évènement. Et pensent que l’évènement sera  un fiasco. «Ils ont peur que les populations de Limbé  Buéa, de Bamenda qui viennent souvent à l’évènement  ne viendront  plus», tente d’expliquer Yves  Désiré Ekwalla chef de projet de la course de l’espoir. Malgré les assurances apportées par les autorités administratives, les chefs traditionnelles et même les  populations des régions  autochtones qui  promettent tout faire pour que tout se déroule normalement, l’organisation de l’évènement reçoit des  coups durs de ce  coté là.  Les annonceurs rechignent à soutenir l’évènement comme ce fût le cas par le passé ce qui complique un peu la situation. «La course de l’espoir n’intéresse pas trop  les  annonceurs. Ceux que nous avons approché peinent à s’associer à l’évènement. Ils  sont dubitatifs  quand  à la  tenue de  la  22ème édition de  la course de  l’espoir », fait savoir avec un  peu  déçus Desiré  Ekwalla. 

Malgré cette situation, précise Charles Kouoh Kotte le secrétaire générale à la fédération  camerounaise  d’athlétisme, « la  fête  sera  belle ».  Car, la course de  l’espoir a  développé  la  ville de  Buea,  sur le  plan économique  cette  compétition est très  attendue  par  les  populations locale principaux  bénéficiaires « le nombre d’hôtels qu’il y a à Buea  aujourd’hui grâce à  de la course du mont  Cameroun rivalise avec d’autres grande ville du pays. Qu’était la ville de Buea avant l’avènement du mont Cameroun. Ce sont les populations  qui tirent le meilleur partie de cet évènement dont  elles  ne peuvent pas le boycotter. La  course de l’espoir est plus qu’une fête  nationale dans cette partie  du pays», explique Charles Kouoh Kotte tout en dénonçant l’attitude des annonceurs camerounais. «Dans d’autres cieux, ce sont les annonceurs qui courent après des évènements comme celui-ci. C’est quand  même désolant  dans notre pays  que des gens se cachent derrière cette pseudo raison  pour  ne pas soutenir l’évènement. Nous on sait comment les annonceurs  fonctionnent dans notre pays et c’est  regrettable» s’offusque ce dernier avant d’inviter massivement les populations à cette  grande fête nationale.*

Coup d’envoie

Sur le plan technique et pratique, toutes les régions sont déjà prêtes et  n’attendent que  le  coup d’envoie. Les tests  de  sélections   ont déjà  eu  lieu et  les  athlètes ne font que des derniers rodages. « Nous au Littoral sommes prêts », affirme Charles Essome président de l’association des marathoniens  du Littoral. «on a fait  travailler les cotes la  dernière  fois  dimanche dernier  sur le mont Beedi. Maintenant nous allons entamer la course de  fond ce  dimanche au stade omnisports de Bepanda. Nous avons des bons athlètes on espère qu’au niveau des courses individuelles cette année nous aurons des prix», espère-t-il. Selon des informations près  de 95 athlètes dans la région du Littoral attendent avec impatience le 25 février 2017 pour montrer de quoi ils  sont capables.

Hervé  Villard Njiélé

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