Ascension du mont Cameroun: Les problèmes anglophones menacent l’organisation de la compétition
Selon les organisateurs de l’évènement les annonceurs rechignent à accompagner la 22ème édition de la course de l’espoir prévue le 25 février 2017 prochain.

L’ascension du mont Cameroun encore baptisé «course de l’Espoir» est entrée dans sa dernière phase préparatoire. Pendant que les athlètes des différentes régions peaufinent les derniers entraînements, le comité d’organisation quant à lui est à pied œuvre pour s’assurer du bon déroulement de l’évènement. Sur le plan organisationnel, il n’y a vraiment aucune inquiétude à se faire. Avec la construction du stade de Molyko de Buéa par l’Etat du Cameroun lors de la préparation de la Can féminine 2016, le gros du travail a été fait. «On a plus besoin d’aller aménager le site et installer les tentes comme cela se faisait par le passé. Il y a le stade et les gradins. Le gros du travail à faire a déjà été facilité avec l’aménagement de ce stade. Il reste juste la pose des tartans pour la piste d’athlétisme», signale Yves désiré Ekwalla, secrétaire régionale d’athlétisme pour le Littoral et chef de projet d’organisation de la «Course de l’espoir».Pour parachever l’organisation de cette compétition qui revêt désormais un caractère traditionnel, une dernière réunion avec le ministre des Sports et de l’Education Physique est prévue ce jeudi à Yaoundé. Il sera question de revenir sur les difficultés rencontrées pour la tenue de la 22ème édition de cette compétition et de trouver rapidement les solutions avant le jour-j.
Si tout semble marcher comme sur des roulettes pour le Comité d’organisation au four et au moulin depuis la clôture de la 21ème édition de la course de l’espoir, C’est du coté des annonceurs que vient le hic. Ces derniers n’accourent pas beaucoup. Et évoquent comme raison la situation sociopolitique en vigueur dans la partie anglophone du pays. Ils craignent pour la mobilisation et l’engouement autour de l’évènement. Et pensent que l’évènement sera un fiasco. «Ils ont peur que les populations de Limbé Buéa, de Bamenda qui viennent souvent à l’évènement ne viendront plus», tente d’expliquer Yves Désiré Ekwalla chef de projet de la course de l’espoir. Malgré les assurances apportées par les autorités administratives, les chefs traditionnelles et même les populations des régions autochtones qui promettent tout faire pour que tout se déroule normalement, l’organisation de l’évènement reçoit des coups durs de ce coté là. Les annonceurs rechignent à soutenir l’évènement comme ce fût le cas par le passé ce qui complique un peu la situation. «La course de l’espoir n’intéresse pas trop les annonceurs. Ceux que nous avons approché peinent à s’associer à l’évènement. Ils sont dubitatifs quand à la tenue de la 22ème édition de la course de l’espoir », fait savoir avec un peu déçus Desiré Ekwalla.
Malgré cette situation, précise Charles Kouoh Kotte le secrétaire générale à la fédération camerounaise d’athlétisme, « la fête sera belle ». Car, la course de l’espoir a développé la ville de Buea, sur le plan économique cette compétition est très attendue par les populations locale principaux bénéficiaires « le nombre d’hôtels qu’il y a à Buea aujourd’hui grâce à de la course du mont Cameroun rivalise avec d’autres grande ville du pays. Qu’était la ville de Buea avant l’avènement du mont Cameroun. Ce sont les populations qui tirent le meilleur partie de cet évènement dont elles ne peuvent pas le boycotter. La course de l’espoir est plus qu’une fête nationale dans cette partie du pays», explique Charles Kouoh Kotte tout en dénonçant l’attitude des annonceurs camerounais. «Dans d’autres cieux, ce sont les annonceurs qui courent après des évènements comme celui-ci. C’est quand même désolant dans notre pays que des gens se cachent derrière cette pseudo raison pour ne pas soutenir l’évènement. Nous on sait comment les annonceurs fonctionnent dans notre pays et c’est regrettable» s’offusque ce dernier avant d’inviter massivement les populations à cette grande fête nationale.*
Coup d’envoie
Sur le plan technique et pratique, toutes les régions sont déjà prêtes et n’attendent que le coup d’envoie. Les tests de sélections ont déjà eu lieu et les athlètes ne font que des derniers rodages. « Nous au Littoral sommes prêts », affirme Charles Essome président de l’association des marathoniens du Littoral. «on a fait travailler les cotes la dernière fois dimanche dernier sur le mont Beedi. Maintenant nous allons entamer la course de fond ce dimanche au stade omnisports de Bepanda. Nous avons des bons athlètes on espère qu’au niveau des courses individuelles cette année nous aurons des prix», espère-t-il. Selon des informations près de 95 athlètes dans la région du Littoral attendent avec impatience le 25 février 2017 pour montrer de quoi ils sont capables.
Hervé Villard Njiélé