La 24ème édition de l’ascension du Mont Cameroun est prévue ce samedi 24 février 2019 dans la ville de Buea. Au départ de cette course devenue un grand rendez-vous international, près de 500 athlètes nationaux et internationaux. Ces derniers malgré la crise sécuritaire qui perturbe la vie dans la région du Sud-ouest qui accueille cette course, ont choisi de faire le challenge. A coté de l’important gain à remporter à l’issue de cette course très atypique, plusieurs athlètes ayant répondu présents à ce rendez-vous annuel souhaitent inscrire leur nom sur la listes des vainqueurs de cette compétition. A coté des athlètes nationaux à qui cette compétition a toujours souri depuis la reforme figurent pareillement 26 athlètes étrangers près à relever le challenge. Les kényans plus nombreux veulent rafler les prix mis en jeu et surtout briser le signe indien.
Car, depuis l’avènement de l’ascension du mont Cameroun il y a aujourd’hui 24 ans déjà, aucun athlète étranger n’a pu remporter le trophée. La majorité venue des pays européens ont eu de la peine à franchir la ligne d’arrivée. Bien que champions des autres courses de mont dans le monde, ils ont toujours eu de la difficulté à s’exprimer sur le mont Cameroun. Comme si, cette compétition les vomissait. Allemand, Français, suisses, portugais, tous ont connu le même sors. Et on ne sait pourquoi ?
Rapproché des officiels de cette compétition, pour comprendre cette mauvaise prestation des athlètes étrangers, le caractère unique du Mont Cameroun a été présenté comme principale raison. C’est pourquoi son ascension n’est pas aisée. «Le parcours est parsemé de beaucoup d’embuches pas toujours facile à surmonter par les étrangers. Seuls les athlètes nationaux s’imposent toujours parce qu’ils s’entraînent sur ce site et maîtrisent toutes les difficultés. Les étrangers ont un problème d’adaptabilité. Ils arrivent au pays trois jours avant la course et n’ont pas le temps de s’adapter. Le relief, le climat et la végétation sont différents», fait savoir Michel Nkolo le directeur technique national à la fédération camerounaise d’athlétisme.
Les kényans menacent
Si depuis le nouveau format de l’ascension du Mont Cameroun aucun étranger n’a plus remporté la course de l’espoir, la probabilité que le signe indien soit brisé à l’occasion de al 24ème édition est grande. Car, parmi les champions de toutes les pistes d’athlétisme du monde, les kényans se recrutent en nombre important à cette édition de la course de l’espoir. D’après les membres du comité d’organisation de cette compétition, treize kényans ont répondu à l’appel et seront présents sur la ligne de départ. Contrairement à l’année dernière où on ne retrouvait que 3 Kényans, leur nombre a quadruplé en cette édition. Du coût, les chances de voir à nouveau un camerounais sur le podium s’est amenuisé. « On ne va pas vous mentir, nous avons peur. La victoire kenyane s’avère probable cette année. C’est pour éviter cela que nous avons envoyé un peu plutôt les athlètes s'entraîner à Buéa sur le parcours », confie Michel Nkolo, le directeur technique national. «Une victoire kenyane ne sera pas une surprise", rajoute Yves Désiré Ekwalla. L’un des kenyans attendus à la ligne d’arrivée n’est autre que Chelimo Kemboi médaillé de bronze à la dernière édition de cette compétition. «Je vous rappelle qu’il était le premier à arriver au sommet l’an dernier. Il maîtrise le parcours. C’est un sérieux potentiel au titre » indique le Directeur technique national de la fédération d’athlétisme. «Chélimo est allé dire à ses frères que c’est possible de remporter cette course et ils sont venus nombreux. Quand un Kenyan paie son billet d’avion pour une compétition, ce n’est pas pour venir s’amuser », rassure le secrétaire général de la ligue régionale d’athlétisme pour le Littoral. La compétition s’annonce très rude et les athlètes camerounais sont prévenus.
Hervé Villard Njiélé