Litige Foncier: Trouble à Song-Mahop
«On veut me tuer pour prendre mon terrain. On a monté tous les coups contre ma personne. Ma vie ne tient plus qu’a un fils. Partout ou je vais, je suis suivi. On veut me tuer pour prendre mon terrain».
Cette déclaration qui a valeur de plainte est de monsieur Nono Jacop Propriétaire d’un immeuble bâti sur un terrain d’une superficie de 182m2 au village Song Mahop à Douala. Rencontré par La Nouvelle Expression dans ce domicile objet d’un litige foncier, ce Camerounais au bout des efforts, a perdu le gout de la vie. Celui qui dit avoir investi toute son économie dans le dit litige foncier sans suite, invite les autorités administratives de la ville de Douala à voler à son secours. En résolvant de manière rapide ce litige.
Celui qui choisi aujourd’hui la voie de la presse pour dénoncer ce qui se passe, dit être fatigué. «J’ai saisi toutes les autorités de la ville dans ce dossier. Ca n’a rien donné. J’ai fait venir des géomètres assermentés pour faire des travaux mais cela n’a pas prospéré. Comme mon adversaire est assez puissant, il m’a mis les bâtons dans les roues. Je ne peux plus rien. Je suis au bout de mes forces. Si les autorités administratives ne font rien pour résoudre ce problème, c’est mon cadavre qu’on ramassera un jour. On me tue pour un bien que j’ai acquis de manière normale», argue Joseph Nono.
Le litige
En effet, propriétaire d’une maison située sur un terrain d’une superficie d 182m2, dans laquelle il avait une activité commerciale. Le sieur Nono Jacob déclare qu’une partie ce terrain est occupée par son voisin Ghundouk Paul qui y a construit une maison et des bureaux pour son auto école. Selon des informations, malgré la réserve formulée par son voisin Nono Jacob, il ne s’inquiétera aucunement et poursuivra sa construction.
Surpris par le comportement de son voisin, le sieur Nono Jacob, va saisir les autorités de la ville de Douala pour que le litige soit géré. D’abord le chef de bloc, le chef de quartier, le maire de Douala 3ème, le sous préfet de Douala 3ème et ensuite le préfet du Wouri pour obtenir réparation.
D’abord la commission du quartier mis sur pied par le chef de quartier avait fait une descente sur le site querellé. Ils sont constaté que monsieur Nono avait construit sur toute la superficie de son terrain. Et qu’effectivement il n’y avait pas de servitude pour arriver chez lui. Son voisin Paul Ghundou, consentira ainsi de laisser deux mètres de servitude pour permettre au sieur Nono de rentrer chez lui. La commission technique contactée par monsieur Nono Jacob après une descente le 30 octobre 2015 constatera que Paul Ghundou a rallongé au sol la limite de son terrain de 50cm de même qu’au niveau de sa toiture. Ensuite qu’il a fait ouvrir une porte sur ladite servitude donc la largeur était de deux mètres réduisant de fait celle-ci. Dans ce procès verbal, le premier acquéreur de ce terrain le sieur Niansseu avait laissé entendre que la servitude de deux mètres ne souffrait de rien et que c’est après le décès du sieur Philibert Fodjo, petit frère de monsieur Nono que Paul Ghundou a construit sa maison et occupé donc une partie de la servitude.
Portée au tribunal de Ndokoti le juge de référé d’heures à heures qui gérait le dossier s’était déclaré incompétent après plusieurs jours d’audiences. Ayant constaté qu’aucune des deux parties concernées par l’affaire n’avait de titre foncier, le tribunal s’était déclaré incompétent et sommé le sieur Paul Ghandou qui l’avait saisi en mars 2016 au paiement des dépens.
Pour avoir gain de cause dans cette affaire, Nono Jacob avait alors saisi les services des cadastres pour une demande d’immatriculation de son terrain. Les nombreuses requêtes à l’endroit du préfet du Wouri pour mettre fin à ce litige foncier n’ont pas prospéré. Dans la recherche de la justice Nono Jacob a pareillement saisi le service des cadastres pour la gestion de ce contentieux. J’jusqu’a présent ces doléances sont restés lettres mortes.
Rencontré par votre reporter Paul Ghandou., s’est dit surpris de la déclaration de son voisin. D’après ce dernier qui reconnait qu’il y a effectivement un problème avec son voisin Nono Jacob, mais, qu’il n’a jamais construit sur son terrain. Mieux encore que, c’est pour un vivre ensemble qu’il a consenti à céder deux mètres de son terrain pour servir de servitude à son voisin qui se plaint aujourd’hui. «Je ne connais rien de tout ce qu’on m’accuse. La servitude de monsieur Nono est de l’autre coté. Par gentillesse, j’ai laissé deux mètres pour servitude et aujourd’hui c’est moi qui suis le méchant.», Explique ce dernier. Aux accusations de menace de mort, celui-ci dit être accusé pour rien. «Pourquoi je vais le tuer. Pour prendre quoi. Tout ce qu’il dit est faux», poursuit ce dernier qui regrette la tournure que prend cette affaire.
Hervé Villard Njiélé