Dieudonné Ivaha Diboua (Gouverneur de la région du Littoral) «Je veux d'abord calmer les esprits»
Il était question pour nous de dresser le constat que cette casse a fait très mal dans les cœurs des Bellois, de la population de Douala du Cameroun et d’ailleurs. Lorsqu’on voit ces images c’est assez traumatisant. Mais, il a été question ici pour nous de trouver dans quel conteste cela a été fait. Et c’est un dossier qui date relativement depuis 2014 les procédures ont été multiples et à la fin je pense qu’il y a un élément qu’il est nécessaire de signaler, puisqu’il y a eu plusieurs concertations. Il se trouve qu' une partie de cette population était au fait de ce que la casse allait se produire. Mais il fallait qu’ils touchent leur indemnisation. Beaucoup de bénéficiaires ont libéré les maisons avant. Et au moment où les engins cassaient, il n'y avait plus personnes dans la maison.
Une partie de la population qui n’a pas été recensée s’est trouvée choquée parce qu’on a effectué des destructions alors qu’ils n’avaient rien touché. Donc j’ai tenu à ce que l’on puisse d’abord calmer les esprits. Puis j’ai mis sur pied un comité Ad hoc avec les élites de ce canton, les parlementaires, les services techniques pour qu’on puisse revisiter ce terrain de fond en comble. Voir où les casses ont débordé et enregistré ceux qui ont été victimes de manière collatérale à ces casses. Et nous allons ainsi faire un rapport à la haute hiérarchie. J’ai également demandé que l’investisseur arrête également les travaux le temps que cette commission travaille et nous rende sa copie. Donc ils ont un mois à attendre pour que cette commission travaille en toute quiétude.
Propos recueillis par Hervé Villard Njiélé