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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Conseiller Same Touba: «La mairie est paralysée et l’auteur c’est le maire»

30 Août 2022, 19:28pm

Publié par Hervé Villard

Conseiller municipal à la mairie de Dibombari, Same Touba  était au cœur du désordre qui a rendu tristement célèbre la mairie de Dibombari le 27 juillet 2022 dernier. Témoin de tout ce qui s’est passé, il revient sur le film de cette journée et propose des pistes de solutions pour sortir de cette crise.
Vous êtes conseiller à la mairie de Dibombari et depuis deux ans la mairie est paralysée. Qu’est ce qui se passe dans votre mairie?
Le problème est simple. La mairie est paralysée et l’auteur c’est le maire. Tout ce que la mairie subit, tout ce que les populations endurent c’est le maire le seul responsable. Depuis l’arrivée des pluies nous avons des problèmes de route et rien n’est fait. Le maire ne respecte pas les délais de convocation du Conseil municipal, il ne respecte pas les textes. C’est ce qui bloque la mairie Pourtant, les conseillers veulent que le maire se conforme à la règlementation en vigueur. Le véritable problème est celui du vote de budget. Nous avons demandé la convocation du Conseil extraordinaire aux autorités compétentes, ce qui n’a pas été fait. Si elle avait agi, on devait avancer. Nous avons décidé de ne pas voter le budget parce que nos doléances ne sont pas prises en compte.
Mercredi dernier, on a assisté à une forme de bagarre au sein de la mairie. Qu’est ce qui s’est réellement passé?
Il y a quelques jours on a assisté à une scène extraordinaire qui n’a jamais eu lieu dans notre mairie depuis sa création. Il faut préciser que tout est partie du deuxième adjoint préfectoral qui a décidé de bafouer les textes de loi des collectivités territoriales décentralisées en prétextant qu’il est l’un des rédacteurs. Il faut le dire, nous avons été convoqués pour une séance de travail avec ce dernier. Au terme de l’arbitrage qui s’est avéré infructueux, au lieu de se dessaisir du dossier et d’informer le ministre de tutelle pour la suite, comme le prescrit la loi, il a insisté pour que le conseil d’adoption du budget initialement prévu quelques heures après la réunion d’arbitrage se tienne.
Et pendant que nous sommes sortis pour nous concerter et relire les dispositions de l’article 423 du Code des collectivités territoriales décentralisées pour savoir si nous devrions assister aux travaux ou non puisque la séance d’arbitrage était infructueuse, le commandant de gendarmerie de Bwelelo a donné une consigne à certains civils et gendarmes présents qui se sont dirigés vers nous pour  arrêter le Dr Kome. Surpris par cette action qu’on ne comprenait pas, nous avons demandé ce qui n’allait pas. La barrière  étant fermée et barrée par une voiture de la gendarmerie, les populations témoins oculaires de la scène ont escaladé la barrière et sont intervenues. C’est ainsi que  tout a dégénéré.
Selon vous, que faut-il pour que la mairie retrouve le calme?
Il faut tout simplement appliquer les textes. Nous étions  convoqués à une séance de travail consacrée à l’arbitrage. Le 2eme adjoint  préfectoral  ayant  constaté que 14 conseillers sur 13 n’ont pas validé le vote du budget, il allait saisir le ministre et la procédure devait suivre son cours. Mais, il ne l’a pas fait. Il a abusé de son autorité teintée d’injustice et d’arbitraire, et cela nous  a conduits où nous en sommes.
Hervé Villard Njiele
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