Semaine des martyrs: Jean Michel Nintcheu se souvient des morts de février 2008.
A l’occasion de la célébration du 15ème anniversaire du massacre des camerounais en février 2008, le président national du Front pour le changement du Cameroun a déposé une gerbe de fleur au rond Point Dakar ce 27 février 2024 à l’insu de la police.
C’était une cérémonie sobre mais pleine de signification pour Jean Michel Nintcheu, le président national du Front pour le changement du Cameroun (Fcc) et la petite délégation qui l’accompagnait.
Arrivée au Rond Point Dakar baptisé «Rond Point des Matyrs», depuis 2009, vers 13h, Jean Michel Nintcheu qu’accompagnait Carlos Ngoualem, cadre du Fcc et grand conseiller à la Communauté urbaine de Douala, Xavier Belemé, Ismael Domkeu, Guy Hervé Nanseu, tous des cadres du Fcc, y ont déposé une gerbe de fleur. Un geste symbolique qui permet de rendre hommage aux jeunes tués lors des émeutes de la faim de février 2008 à Douala.
En effet, comme il est de coutume depuis 2008, Jean Michel Nintcheu et sa délégation sont allés sacrifier à un rite ce 27 fevrier2024. Celui de commémorer les victimes des émeutes de février 2008, pour la 15ème fois successive. Pour jean Michel Nintcheu qui sacrifie à cette exigence chaque année, il ne faut pas oublier cette date et il faut surtout revenir là où tout a commencé pour que le peuple ne l’oublie jamais.
Joint au téléphone par La Nouvelle Expression, l’honorable Jean Michel Nintcheu rappelle le contexte dans lequel les emeutes de fevrier se sont deroulées. «En réalité, les jeunes sont sortis massivement pour s’oppose à la modification de la constitution et ensuite à la vie chère. A l’augmentaqtion des prix du carburant. On ne peut pas oublier ça. A cause de ces émeutes le président Biya avait annulé cette hausse là», rappelle jean Michel Nintcheu. Avant d’ajouter que la situation est encore plus grave aujourd’hui.
«le prix du carburant à la pompe est plus chère qu’en France qui n’est pas un pays producteur de pétrole et qui a un Smig 50 fois supérieur à celui du Cameroun. Rien ne nous garantit qu’il y aura une baisse de prix demain. Ce qui a poussé les jeunes à sortir en 2008 est plus grave encore. Il n’est pas exclu que les camerounais qui ne peuvent plus supporter cette situation se revoltent», revele l’honorable Jean Michel Nintcheu qui invite le gouvernement camerounais à prendre des mesures pour desamorcer cette bombe à retardement. Organisée depuis 2009, la semaine des martyrs est une forme de commemoration des jeunes tués par balle dans la ville de Douala pendant les émeutes fevrier qui avait debuté le 25 fevrier et s’était achevé le 28 fevrier 2008.
Villard Njiélé