Douala: Régulation des motos taxi:La sensibilisation continue.
En lieu et place de la répression, telle attendue par les conducteurs de moto, les forces de l’ordre ont plutôt opté pour la sensibilisation depuis le 1er juillet à Douala.
« Les policiers sont arrivés ici mercredi avec une fiche en main. Ils enregistraient les noms des conducteurs de moto de même que le nombre de pièces déjà établies. Ils sont repartis sans confisquer de moto.» Tels sont les propos de Henri un conducteurs de moto rencontré hier, au carrefour Ndokoti. Information confirmée également par plusieurs de ses collègues. « Ils n’étaient pas seulement ici à, Ndokoti, ils étaient partout dans la ville. Sans posséder toutes les 4 pièces recommandées (Carte d’identité, carte grise, vignette et assurance) pour être en circulation, Henri comme beaucoup de ses camarades attend sans gène des éventuels clients sous un soleil de plomb. « J’ai la carte d’identité, la vignette et l’assurance. Il ne me reste plus que la carte grise » poursuit-il.
Comme à Ndokotti, l’ambiance était la même hier, dans la ville de Douala. Bépanda, Akwa, Bonanjo et autres, Les conducteurs de moto n’étaient pas inquiétés. Ils circulaient sans gène. Une situation qui a amené plusieurs personnes à penser que c’est le remaniement ministériel qui aurait paralysé l’opération. « Je crois qu, au niveau de l’administration c’est le remaniement qui a freiné l’opération. Car, si Inoni Ephraim était encore là, les choses ne se seraient pas déroulées si calmement.» affirme jules Gangue un conducteur de moto.
Continuité du service publique
Selon un officier de police du commissariat central numéro 2, le remaniement ministériel n’influence en rien l’application du décret des conducteurs de moto. Car, il y a la continuité du service publique. Et en plus, le décret du premier ministre a force de loi. Concernant l’attitude de la police, il rappelle que la police n’est pas seulement répressive, elle est également préventive. C’est dans la poursuite des actions préventives de la police que le recensement a été organisé. Ce recensement poursuit-il n’empêche pas les conducteurs de moto à respecter la loi. « C’est parce qu’on a observé un engouement au niveau des auto école pour l’obtention des permit de conduire et au bureau des transports pour l’établissement des cartes grises qu’on n’est pas passé à la répression. Car, notre rôle n’est pas de violenter des personnes, mais de faire régner de l’ordre. » Cet officier n’a pas donné de date concernant le début de la répression, mais il rappelle du moins que la police peut sévir à tout moment.
Selon Prosper Engal, le chef de brigade des transports à la mairie de Douala 1er, l’absence de la répression depuis le 1er juillet est à mettre à l’actif des conducteurs des motos. qui sont devenus conscients et établissent successivement les différentes pièces recommandées. « Avant la mairie ne faisait pas de recette au début du mois. Parce qu’ils fallaient forcer les conducteurs de moto à payer les vignettes. Mais maintenant, ce n’est pas le cas. Ils le font seul» Il rappelle du moins qu’il n y a pas d’inquiétude à faire au niveau de la répression car, la sensibilisation est entrain de gagner du terrain.
Hervé Villard Njiélé