Nous comptons sur l’administration pour résoudre ce problème
« Porte parole des agents licenciés à la communauté urbaine de Douala, et qui font grève depuis le 22 aout 2011, Désiré Fils Nlepe Nlepe revient-ici sur les causes du confits qui les oppose Fritz Ntone Ntone»
Pouvez-vous nous dire ce qui se passe ici, De quoi s’agit –il exactement?
Comme vous le constatez, Il s’agit d’un mouvement d’humeur des agents que nous avons décidé de mettre en exécution depuis hier. Ceci après la communication faite par le délégué par voie de communiqué presse et radio, et qui vise à diffamer nos personnes, nos personnalités il y a quelques jours.
Vous savez, c’est trop grave de dire que tel personnel n’appartient plus à votre institution alors qu’on n’a pas de preuve à l’appui. Puisque, jusqu’au jour d’aujourd’hui, je n’ai reçu aucun document qui certifie que je ne suis plus agent à la communauté urbaine de Douala. Vous connaissez le climat d’insécurité qui règne dans la ville de Douala. Imaginez que je sois dans mon lieu de travail entrain de travailler, et que l’on vienne me lapider, c’est ma famille qui va perdre. C’est vrai que le Cameroun perd aussi, mais c’est ma famille qui va en souffrir le plus.
Compte tenu de ça, nous nous sommes dit que, comme le délégué veut nous amener dans la rue, pour que le peuple camerounais nous comprenne il faut que l’on grève. Cette grève, nous la faisons d’une manière très posée parce que nous n’avons pas besoin de casser notre pays. Nous voulons juste faire savoir à l’administration que nos droits ont été bafoués. Nous savons que la république a des lois et que ces lois doivent être respectées. Nous pensons y aller jusqu’à la résolution de notre problème. Nous réclamons nos contrats en bonne et du forme tels que prévus par la règlementation en vigueur et nous réclamons le paiement de tous nos arriérés de salaires. C’est aussi simple que ça. Tous ceux qui travaillent méritent un salaire.
Comment est –on arrivé là ?
Vous savez, il y a un climat de vie dans la maison, depuis que le ministre de l’administration territoriale a pu dénouer ce problème en accordant le problème de recrutement à notre hiérarchie. Comme je vous le disais tantôt, nous somme en service à la communauté de puis 2005 pour les uns et 2006 pour les autres. Il fallait donc que le Minatd régularise notre situation et que nous entrions en possession de nos droits. Nous avons des familles, et vous imaginez que depuis 2006 on n’a pas de salaire. Il fallait donc qu’on nous paie nos droits.
Comme monsieur le délégué disait toujours que c’est le ministre qui ne voulait pas notre régularisation, il nous a démontré depuis le 14 juin que ce courrier est arrivé dans la ville de Douala que c’est la Cud qui bloque le dossier.
Depuis ce jour, le délégué tient un certain langage. Il nous a dit, je vous rappelle ses propres termes, lors d’un conseil élargi de la communauté urbaine de Douala qu’on appelle G8 que, si nous attendons de l’argent de la hiérarchie pour construire nos maisons, et acheter les voitures, qu’on sache qu’on n’aura pas cet argent. Que nous n’auront pas des rappels et que notre salaire commencera à passer le jour où nous signerons ce contrat. Il est même allé plus loin ,en reformulant une autre nomenclature du contrat que ce que le Minadt dispose.
Et par rapport à nos droits, si vous parcourez l’article 13 de ce contrat qui dit « que le contrat prend effet à partir du jour où on prend le service et non à partir du moment où on signe le contrat », vous comprendriez que, ce que nous faisons là, ce n’est pas du désordre. Nous revendiquons nos droits.
Comment justifiez-vous qu’au départ vous étiez 30 et maintenant vous n’êtes que 6 ?
Vous savez nous n’avons pas tous les même capacités. Il y a des gens fragiles. Cela s’explique également par le fait que certaines personnes essaient de jouer sur la communauté urbaine par rapport à cette décision. Ceux la n’ont pas cédé.
Ce combat que nous menons c’est pour eux aussi. Pour le moment vous ne voyez que 6 personnes. Pourtant il ne s’agit pas uniquement de six personnes. Les six personnes que vous voyez représentent tout un ensemble.
- En plus de mener cette grève que vous avez initiez, avez-vous d’autres voies de recours ?
Non, nous n’avons que l’administration et nous ne comptons que sur l’administration. Car nous avons confiance à notre pouvoir exécutif, au chef de l’Etat. Nous savons qu’il va faire son travail.
Propos recueillis par Hervé Villard Njiélé