Affaire Dubuisson : Le juge prolonge le suspens
Le juge prolonge le suspens
Le verdict final de cette affaire attendue le mercredi 8 aout 2012 a été renvoyé au 31 aout 2012.
Jacques Dubuisson et le collège d’avocats qui assurent sa défense croyaient être fixés sur leur sort en venant au tribunal de grande instance de Bonanjo le 8 aout 2012. Mais, seulement, ils sont rentrés déçus. Car le juge du Tribunal de grande instance de Bonanjo ne s’est pas prononcé sur la sentence finale de cette affaire de mœurs, pendant devant cette juridiction depuis 2010 et pour laquelle ils sont incriminés. Ces derniers devront encore attendre quelques semaines pour être informés des sanctions retenus contre eux.
Rendue en délibéré le 8 aout 2012 comme l’annonce l’ordonnance de renvoie de cette affaire, l’audience qui s’est ouverte ce jour au tribunal de grande instance n’a durée que quelques dizaines de minutes. Juste le temps de permettre à l’assistance de constater que le collège des juges devant rendre ce délibéré n’est pas complet.
En effet, selon les explications de l’un des juges qui composent cette collégialité, le juge qui préside la collégialité est absent. Cette dernière a eu des empêchements. C’est pourquoi elle n’est pas là. A précisé ce dernier pendant l’audience, avant de renvoyer l’affaire pour le 30 aout 2012.
Comme Jacques Dubuisson et les avocats qui composent sa défense, les amis, les membres de la famille de madame Marie Thérèse Dubuison décédée et le public venu nombreux être témoin de la fin de cette affaire qui a bouleversée toute la capitale économique au moment des faits, sont restés sur leur soif. Malgré cela, ils ont promis être présents pour être témoin de la sanction qui sera infligée à celui qu’ils qualifient tous « d’assassin ».
Meurtre avec préméditation
Il faut dire que depuis le début de cette affaire, Jacques Dubuisson est poursuivi pour meurtre et port illégal d’arme à feu par le ministère public.
En fait, après l’assassinat de sa femme, la police a saisi 8 armes à feu donc une de calibre douze, qui a permis de commettre le crime au domicile Dubuisson.
Selon des informations, celui-ci après la dispute avec sa femme dans la nuit du 29 au 30 décembre 2010 est allé chercher son arme, qu’il avait pris la peine quelques minutes plus tard de charger dans la chambre et, a abattu froidement sa femme, sous les regards impuissants de son fils, Joseph Dubuisson aujourd’hui âgé de 13ans.
Après son forfait apprend-on, Jaques Dubuisson a tenté de se suicider en tirant un second coup de fusil qui va malheureusement plutôt lui arracher la chair au niveau de la mâchoire et de la joue. C’est après de longs mois de soins intensif à l’hôpital qu’il retrouvera la santé.
Pendant les débats, il a plaidé non coupable et a d’ailleurs déclaré qu’il aimait beaucoup sa femme et qu’il avait financé sa scolarisation.
après avoir entendu le prévenu et l'accusation, les ayants droits de Marie Thérèse Badjeck, l'épouse assassinée dans la nuit du 29 au 30 décembre 2010, le ministère public a déclaré l'époux coupable du meurtre avec préméditation de son épouse.
Diverses raisons ont motivé cette décision, notamment, l'hésitation du français qui a présenté trois versions différentes de son alibi devant la barre, mais également, le témoignage à charge de son fils Jacques Joseph Ajopé Dubuisson. La réparation de l'arme du crime qui était défectueuse avant le jour du meurtre et également la confiscation des actes d'état civil de sa femme et de son fils gardés au consulat de France vont peser contre lui.
Les ayants droit de Marie-Thérèse Badjeck, épse Dubuisson, qui se sont constitués partie civile et leur conseil ont réclamé 300 millions Fcfa au titre des dommages et intérêts. Pour l’un des avocats de la partie civile, « l’incident du 29 au 30 décembre n’était qu’un alibi. Tout était déjà programmé ».
Le verdict de cette affaire très courue par les médias dans la capitale économique du Cameroun sera finalement connu le 30 août 2012.
Hervé Villard Njiélé.