Procès de rébellion : Mboua Massock condamné à payer 50.000 fcfav
La décision a été rendue ce 22 octobre 2012 aux environs de 12h 30 minutes par le tribunal de première instance de Bonanjo.
Le délibéré de l’affaire Mboua Massock contre Etat du Cameroun, prévu ce lundi 22 octobre 2012 au Tribunal de première instance de Bonanjo a effectivement eu lieu. Comme d’habitude cette audience était courue par une foule de curieux assoiffée de connaitre la sentence qui sera donnée a Mboua Massock, poursuivi depuis plusieurs mois pour rébellion. Comme des anges gardiens, ils étaient tous installés dans la salle pour attendre la sentence. On pouvait noter parmi cette foule de curieux certains membres de la nouvelle dynamique nationaliste africaine et autres curieux.
Parlant du délibéré lui-même, il est passé telle une lettre à la poste. Juste le temps de permettre au juge de lire la sentence qui a été retenue contre le secrétaire générale de la nouvelle dynamique nationaliste africaine(Nodyna). Mboua Massock et Yon Daniel ont été déclarés coupables par le juge du Tribunal de première instance. Ils ont été reconnus coupables d’acte de rébellion simple. Le tribunal les reproche est d’avoir tenté d’inciter le peuple camerounais à la révolte par la distribution des tracts. Pour motif susmentionné, le tribunal les a condamné à payer à l’Etat du Cameroun la somme de 50.000 fcfa chacun et à payer solidairement un dépens de 30.000fcfa. Au cas où ces sommes ne sont pas payées, a précisé le juge du Tribunal de première instance de Bonanjo, Mboua Massock et son compère subiront une contrainte par corps de six mois.
Colère
A la prononciation de cette sentence, Mboua Massock dont nul n’ignore le courage, a piqué une crise de colère. Il n’a pas digéré le fait que le tribunal le déclare coupable. « Car, l’acte que j’ai posé ce jour là, est un acte citoyen qui ne visait aucunement à créer une rébellion. C’était conformément aux activités de mon parti », va-t-il faire entendre. Sur le coup de cette colère, il va demander au juge de le condamner conformément à la loi camerounaise. Et, de lui accorder la peine la plus maximale.
Son Avocat, Me Michel Djomo malgré cette sentence va continuer à affirmer l’innocence de son client. «Je ne suis pas satisfait de cette décision du juge. Mon client n’est pas coupable. On devait tout simplement l’acquitté car il est innocent », a-t-il déclaré à la sortie de l’audience qui a duré à moins de 30 minutes.
Arrestation
A titre de rappel, Mboua massock a été arrêté en plein centre ville d’Akwa pendant qu’il distribuait des tracts de soutient au conducteurs de mototaxi, le 11 juin 2012 par les éléments de force de l’ordre. Il a passé plus de 12 jours de détention provisoire dans les cellules de la gendarmerie du Port située non loin de l’ancienne gare de Douala.
Sur les tracts de la dimension d’une carte de visite qu’il distribuait, on pouvait lire : « Au ben-skineurs, mon total soutient. Resistance jusqu’au but. Ainsi est justifié mon combat sociopolitique. Pour en faire un camp fort, toujours je me place à coté des faibles et des affaiblis. Voilà pourquoi est total mon soutien pour les plus exposés et en ce moment surtout en faveur des ben-skineurs, désormais présentés comme étant des handicaps à la mise en œuvre «des grandes réalisations » par ces voleurs de la fortune publiques, arrogants fossoyeurs de la justice sociale et de la paix des cœurs au Cameroun ».
Hervé Villard Njiélé