Escroquerie : L’artiste Papillon aux portes de la prison
Accusé d’escroquerie, il était encore ce mercredi 29 mai 2013 matin gardé à la brigade de Ndogbond où, ill attend d‘être déféré devant le procureur.
L’affaire défraie la chronique depuis quelques jours dans la capitale économique du Cameroun. L’artiste Papillon de son vrai nom Ferdinand Din Din, est dans les miles de la police judiciaire depuis près d’une semaine. La nouvelle qui s’est répandue telle une trainée de poudre a été portée sur la place publique suite à son incarcération dans les geôles de la brigade de gendarmerie de Ndogbong. Jusqu'à hier mercredi 29 mai 2013 matin, il y était encore et attendait d’être déféré devant le procureur pour répondre de ses actes. Il a été conduit dans cette cellule le lundi 27 mai 2013, par les éléments de la police judiciaire de Bonanjo.
Selon des informations, Il est reproché à l’auteur de « Cacao café » les faits d’escroquerie, de complicité d’escroquerie et d’usurpation de titre. En effet, de source policière, papillon aurait facilité l’évasion d’un escroc, escroqué lui-même et se serait fait passer pour un commissaire de police « Le commissaire Pape » dans une affaire impliquant un présumé Malien dénommé Diallo, et un ressortissant tchadien actif dans le domaine du fret terrestre.
D’après des informations, l’affaire remonte à plusieurs mois. Diallo, l’escroc en fuite, voisin de Papillon au quartier Makèpè, est entré en contact avec la victime un haut fonctionnaire Tchadien il y a quelques mois. Il se faisait passer pour le fils d’un haut responsable de l’Organisation des Nations unies, et a promis à la victime de lui faire intégrer une haute fonctions aux Nations Unis par le truchement de son père, lui aussi haut fonctionnaire des Nations Unis. Et, qu’il ne pouvait le faire que sous des conditions financières. Selon la source toujours, à la mi-avril, l’affaire est amorcée. Après plusieurs versements, l’achat du « poste » onusien se chiffre à 23 millions de francs. Mais seulement, après avoir encaissé l’argent Diallo, l’escroc disparaît.
Le 20 mai dernier, comme par miracle, le tchadien qui croyait avoir tout perdu rencontre Diallo l’escroc au quartier Makèpè. Vert de colère, il décide de le trainer en justice pour obtenir réparation. C’est alors que l’escroc fait appel au «Commissaire Pape» de Bonamoussadi qui n’est autre que le chanteur Papillon. «Mota Guinya », l’homme fort entre en scène. Il propose un arrangement à l’amiable. Dans cet arrangement, papillon qui dit maitrisé tous les hommes de droit de la république propose de manœuvrer en la faveur du tchadien. II se charge d’ailleurs de contacter le procureur de la république qui aurait demandé 500 000 FCFA, ainsi qu’un remboursement de ses frais de communication à hauteur de 50.000 cfa.
Le pot aux roses est donc découvert le 20 mai 2013 dernier. Le tchadien, las d’attendre et n’ayant surtout rien vu depuis l’arrangement à l’amiable passe à la vitesse supérieure. Il saisi lui-même le procureur pour savoir ce qu’est devenu son dossier. Surpris, celui –ci saisi la police judiciaire de Bonanjo et ordonne une enquête. Des fins limiers de ce service se mettent donc au travail et mette la main sur l’artiste le mercredi 22 mai 2013 dernier. Après quatre jours d’exploitation dans les geôles de la police judiciaires de Bonanjo, il a été transféré à la brigade de Ndogbond lundi 27 mai dernier et attend de passer devant le juge. Jusqu’à la matinée du mercredi 29 mai, il y était encore. Selon des informations, Diallo l’escroc a pris la poudre d’escampette. D’après les proches de l’artiste, celui-ci nie les faits et parle d’une cabale contre sa personne.
Selon des informations, «Mota Guinya », n’est pas à son premier coup. A l’occasion de la célébration de ses 20 années de productivité à Douala bercy, il a été pris à partie par M. Kwedi Ngombe Jean Emile. L’homme, particulièrement déterminé à en découdre avec Papillon, exigeait de celui-ci le remboursement sur-le-champ et sans condition des 1500 euros (environ 1 million de Fcfa) versés à «Mota Guinya» en 2007 pour l’établissement d’un visa pour un pays européen. Mais, depuis lors, la victime n’avait pas obtenu de visa, encore moins le remboursement de son argent. Cette histoire avait causé un scandale au point où, l’artiste pour que l’accalmie revienne s’est vu obliger de signer un chèque de 800.000 Fcfa, devant Manu Dibango.
Hervé Villard Njiélé