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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Mamadou Awalou (commerçant):«Il faut qu’on reste en paix comme on n’est là »

16 Décembre 2013, 22:15pm

Publié par Hervé Villard

« Il faut qu’on reste en paix comme on n’est là »



C’est une expérience traumatisante que nous avons vécu en République Centrafricaine. Ce que nous avons vécu dans ce pays, je n’aimerais pas qu’une autre personne vive ce genre de chose un jour.  En Centrafrique, les gens égorgeaient les autres, ils les coupaient avec les machettes. Ils  tuaient les femmes enceintes et les éventraient. C’est une situation très grave. C’est la catastrophe là-bas. Ils brulaient des maisons pillaient des choses.  Ils découpaient des enfants brulaient des maisons.  Il y’avait des  cadavres partout là-bas. Cela a commencé exactement jeudi passé, le matin ont s’est réveillé avec des cadavres qu’il y avait partout dans la rue. On a cru que c’était fini alors que ce n’était que le début. On a vu des hommes entrés dans les maisons avec les machettes. Ils découpaient les femmes et les enfants. C’est donc devenu une affaire de rancune, de vengeance. Entre les musulmans et les chrétiens.  Ce que je voudrais dire  aux camerounais et aux hommes politiques  en particulier, c’est que, quelque soient  les problèmes qu’ils rencontrent, quelques soient leurs divergences d’opinions, de ne jamais choisir ni la force ni la violence. Parce que  ça ne résout jamais le problème. Même pas un tout petit peu.  Ça ne fait qu’aggraver la situation. Il faut qu’on reste en paix comme on n’est là. Et que l’on cherche à résoudre tout nos problèmes toujours pas le dialogue.

Rassemblé par Hervé Villard Njiélé

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Adjaawa Mamadou (camerounaise élève en classe de 2nd B): «Il y avait les cadavres partout sur la route »

16 Décembre 2013, 22:09pm

Publié par Hervé Villard

« Il y avait les cadavres partout sur la route »


Ce que j’ai vu en Centrafrique, c’était vraiment horrible et très horrible. On n’était tous à la maison, on ne sortait plus, on n’allait même plus à l’école. Dans notre quartier, il y avait les cadavres partout sur la route. On voyait les gens s’entretuer avec les machettes. C’était vraiment horrible. Les musulmans et les chrétiens qui bagarrent entre eux et qui s’entretuent.  On ne pouvait plus circuler parce qu’il y avait des cadavres partout sur la route, des cadavres qu’on ne débarrassait même pas. Tout le monde avait peur de sortir dans le rue tout le monde avait peur d’être tué. Toute les écoles étaient fermées plus personne n’y allait de toute façon. C’était vraiment horrible. Par le passé, il y avait des problèmes, il y avait des tensions mais, ça n’avait jamais atteint cette proportion. Avant ça ne perturbait pas la  vie de tout le pays. On ne tuait pas en désordre comme ça se fait maintenant. Il y avait quand même la paix. Maintenant, le pays est gâté. Il n’ya plus d’activité. Les écoles sont fermées, les magasins fermés aussi il n’y a plus de marché, il n’ya plus d’activité. Tout le monde est à la maison et  « les antis Balakas »(les chrétiens) et « les Selekas »  les musulmans sont dans la rue ça fait vraiment peur.  On a passé plus d’une semaine à l’ambassade et on vient d’échapper à ça grâce à l’avion que le président de la république vient de nous envoyer

  réalisé par  Hervé Villard Njiélé

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Réaction: Mbu Joseph (Responsable Marketing) «On était obligé de se cacher dans les plafonds pour survivre»

16 Décembre 2013, 22:04pm

Publié par Hervé Villard

«On était obligé  de se cacher dans les plafonds pour survivre»


 C’est un plaisir  de me retrouver au Cameroun après tout ce que nous avons vécu en république centrafricaine. Je vais d’abord dire merci au président de la république  pour le fait qu’il a demandé qu’on vienne nous chercher et également à l’ambassadeur du Cameroun en Rca qui nous a nourris pendant tout ce temps. C’est une expérience terrible que nous avons eu en république centrafricaine. Nous avons vu des gens mourir devant nous. Nous avons vu des gens tuer à coup de machette, à cause du mécontentement, de la haine. Franchement, c’était une situation pitoyable. En Rca je n’étais pas stable à cause des affaires que je faisais. Je dormais souvent dans les hôtels.  Les évènements ont pris une autre tournure à partir du mardi 10 décembre 2013 et ont embrasé la capitale Bangui le jeudi 12 décembre 2013. Selon des informations  on nous a fait comprendre que les « antis Balaka » ont arrêté un Bororo et l’ont tapé à mort. C’était aux environs de 19h.  A partir de 22h, les barakas ont fait la même chose. Le lendemain, ils ont commencé à brûlé des maisons. Cela a contaminé la capitale Bangui. Dans la cité où j’étais logé, les pillages ont commencé. On nous a agressé on nous a tabassé, on a pris nos téléphones et tout l’argent qu’o avait. On a tué certains. Je n’ai eu la vie sauve que parce que j’étais caché au plafond.  A partir de là,  la situation s’est empiré. Ils ont commencé à fouillé même les taxis et les voitures. Des qu’on savait dans les quartiers musulmans que tu es chrétien on te tuait même chose de l’autre coté. Le matin quand on se réveillait, on voyait comment on a tué des gens. Pour marcher, on sautait sur les corps, C’est vraiment une situation pitoyable. La guerre n’est pas une bonne chose. C’est une satisfaction de rentrer au pays. Car depuis trois semaines que cette situation dure en Rca c’est dans l’avion de Camair-co que j’ai mangé un sandwich et bu un jus.


recueilli par Hervé Villard Njiélé

 

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Itw: «Salomon Kamga:On dénombrait avant notre rapatriement plus de 400 morts et plus de 500 blessés »

16 Décembre 2013, 21:57pm

Publié par Hervé Villard

Etudiant camerounais rapatrié de Centrafrique sous haute instruction du président de la république à cause de la guerre qu’il y’a dans ce pays, il revient sur l’horreur que cette tension crée dans ce pays et décris en passant le calvaire des populations

 

Vous venez de rejoindre le Cameroun par le vol Camair-co affrété sous haute instruction du président de la république  quel réactions ?


Je dois commencer par remercier son excellence monsieur Paul Biya pour nous avoir accordé ce vol, d’voir eu ce sentiment d’amour pour  les camerounais vivant en Centrafrique, pour  ses enfants que nous sommes. Honnêtement on le remercie sincèrement pour son soutien et son intervention. On avait vraiment besoin de ça pendant ces moments difficile que nous avons passé en république centrafricaine. On le remercie grandement.


Peux-tu nous dire exactement ce qui se passe en république centrafricaine ?


Ce qui ce passe en Rca c’est un problème entre anti Balaka et Seleka. Les antis balaka ce sont des chrétiens anciens garde républicains du président Bozize. Ils se sont révoltés contres les rebelles de la Seleka qui sont des rebelles musulmans qui ont pris le pouvoir.  Cela a commencé avec des affrontements dans un quartier qu’on appelle ‘’5kilos’’. Pendant cet affrontement, entre Chrétiens et Musulmans, il y a eu un mort. Cette haine s’est multiplié et a gagné toute la Centrafrique. Dans des quartiers comme «5kilos », on ne voit pas des chrétiens et dans des quartiers où il ya des chrétiens, on ne voit pas des musulmans. C’est une véritable chasse que les musulmans et les chrétiens de Rca se font entre eux. C’est une guerre religieuse.

Pendant ces cinq derniers jours, j’ai travaillé avec les membres de l’association Médecins sans Frontières(Msf). Dans les différents hôpitaux où j’étais appelé à apporter mon aide, je ne voyais que des blessés. Il y en avait assez et partout ailleurs. On dénombrait avant notre rapatriement plus de 400 morts et plus de 500 blessés. Par jour, il fallait soigner en moyenne 200 à 300 personnes ce qui n’était pas facile. Il y avait des cas de blessures atroces qui amenait les uns et les autres  à se demander  si les centrafricains avaient de l’amour pour leur prochain. C’étaient horrible, c’était terrible. Quand on allait accompagner des collègues appartenant à l’équipe Medecins Sans Frontières, quand on traversait des quartiers où la tension était forte, c’est pratiquement sur  des corps que l’on sautait. C’était vraiment de la terreur dans ces endroits. Dans la nuit comme en journée, les populations étaient terrorisées. Il y avait des coups de feu de partout, des gens avec des machettes, s’affrontaient.  Cette situation est aussi grave qu’on se demande si Dieu a créé des humains pour qu’on les abatte comme des animaux.


Comment  les camerounais se sont-ils rassemblés à l’ambassade ?


J’étais dans un quartier de la ville de Bangui. Avec le métier que je fais, (aide médecin), les véhicules de Médecins Sans Frontières m’accompagnaient quand je me déplaçais en journée comme pendant la nuit. Quand la tension est devenue générale dans les quartiers et que les affrontements  que les affrontements devenaient fréquents,  ils  m’ont conduit à la résidence de monsieur l’ambassadeur et ont dit également aux autres camerounais qu’ils doivent se rendre à la résidence de l’ambassadeur par tous les moyens s’ils se sentent en insécurité. Moi j’ai passé 24h  seulement à l’ambassade et l’avion est venu nous chercher. Il y a du moins des camerounais qui y étaient depuis près d’une semaine.


Comment était la Centrafrique bien avant cette guerre ?


J’ai passé un  an onze mois en république centrafricaine et je suis étudiant en deuxième année de médecine. La Centrafrique est un pays ou tout est excessivement cher là-bas. J’ai eu un an d’étude qui s’et transformé en 14 mois au lieu de 12. Par moment, il y a des grèves et par moment pas, les enseignants d’université réclament des arriérés de salaire de 3 à 5ans d’enseignement. Pendant tout ce temps de grève qui dure parfois jusqu’à un mois et demi, il y a parfois des affrontements, des petits mouvements et on se retrouve à des années prolongées. Malgré tout cela, il y avait quand même la paix et j’en profite pour remercier les populations centrafricaines pour leur accueil et pour leur sympathie qui m’a permis de poursuivre mes études là-bas et je rentrerai les achever si Dieu me le permet.

 

Réalisée par Hervé Villard Njiélé

 

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Crise Centrafricaine: Près de 516 Camerounais rapatriés

16 Décembre 2013, 21:36pm

Publié par Hervé Villard

Ils ont regagné le bercail vendredi et samedi derniers via des vols de la Cameroon airlines Corporation (Camair-Co) affrétés sur hautes instructions du président de la République  

 

C’est par  le refrain de l’hymne national suivi d’une  interminable salve d’applaudissement  et des remerciements incessants en l’endroit du chef de l’Etat que,  nos compatriotes établis  en République centrafricaine(Rca)  ont manifesté la joie de retrouver leur pays d’origine,  le Cameroun. C’était  ce week-end à l’aéroport international de Douala.   A bord des avions de la compagnie aérienne nationale spécialement affrétés  sur instructions du président de la République, ils  ont commencé à manifester leur joie quand le Boeing 767 communément appelé le « Dja »  et le Boeing 737 se sont immobilisés sur le tarmac de l’aéroport international de Douala successivement vendredi 13 décembre et samedi 14 décembre 2013

 Les  uns, les mains levées vers ciel  en  signe de reconnaissance au geste divin qui vient d’être posé ou, faisant tout simplement  le signe de croix,  les autres, égrainant le chapelet tout en récitant le coran, tous , chacun à sa manière,  ont dit merci à Dieu pour ce geste de sauvetage  orchestré  par le président de la République. Et savamment organisé par le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Béti Assomo, le patron de cette opération qu’accompagnaient le Directeur général de Camair-co, Frédéric Mbotto Edimo, le directeur de l’aéroport de Douala, Olivier Francis Etoa Mondoman,  l’ensemble des autorités administratives de la ville de Douala et d’avantage les membres de l’équipage du Dja et du Boeing 737 ayant assuré leur transport de la République Centrafricaine pour le Cameroun.


 La joie de ces compatriotes,  plus d’un demi million environ, était autant si grande parce qu’ils ont vécu l’horreur de la guerre dans ce pays frontalier avec le Cameroun pendant plusieurs jours  et, viennent d’en échapper de manière  in-extremis. «Ce que nous avons vécu dans ce pays, je n’aimerais pas qu’une autre personne vive ce genre de chose.  En Centrafrique, les gens égorgeaient les autres, ils les coupaient avec les machettes. Ils  tuaient les femmes enceintes et les éventraient. C’est une situation très grave. C’est la catastrophe là-bas. Ils brulaient des maisons pillaient des choses.  Il y avait des  cadavres partout », raconte  Mamadou Awalou,  commerçant camerounais encore sous le coup de l’émotion. Ce dernier, comme ses autres compagnons, dans un élan de cœur vont prier les Camerounais de ne jamais verser dans ce genre de comportement, malgré les innombrables problèmes qu’ils rencontrent. «S’il y a un conseil que je peux dire aux Camerounais et aux hommes politiques  en particulier, je leur demanderais  de ne jamais  admettre la guerre dans notre pays.  Quelques soient  nos différences. La guerre n’est pas bien », ajoute Mamadou Awalou Il a pareillement dans ses propos  remercié le président de la République pour le geste de sauvetage posé à l’endroit des compatriotes  établis en République Centrafricaine. «Je remercie le président de la République pour  ce geste. Sans lui je suis sûr qu’on serait  mort en Rca, c’est la guerre là-bas », déclare-t-il tout ému.


Le gouverneur à la manœuvre


Pour  accueillir  les ressortissants camerounais   rapatriés de Centrafrique, le gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo au four et au moulin depuis  la décision du chef de l’Etat camerounais,  était accompagné du préfet du Wouri, Naseri Paul Béa, des responsables de Camair-co, des  responsables de l’aéroport international de Douala, du sous préfet de Douala 1er, des responsables de la sécurité dans la région du Littoral et autres responsables de l’administration.

Après avoir souhaité la bienvenue  à tous les compatriotes,  Joseph Béti Assomo a rappelé le cadre de cette mission spéciale  de sauvetage. «Nous sommes venus ici  à l’aéroport de Douala sur la très haute instruction du président de la République. Il a décidé de l’organisation d’un pont aérien entre  Douala et Bangui la capitale  de la République Centrafricaine. Ce pont aérien va consister  en une rotation du Boeing 767, le Dja de notre compagnie nationale la Camair-Co. L’avion se rend  à Bangui en République centrafricaine et sa mission est d’apporter des vivres à nos concitoyens qui sont  en difficultés et  qui se sont regroupés dans notre représentation diplomatique, c'est-à-dire dans notre ambassade en République centrafricaine aux soins de monsieur l’ambassadeur. Ces compatriotes qui  se comptent par centaines et par milliers comme vous le savez sont en Rca depuis plusieurs années » a précisé le gouverneur au moment du départ du Dja


516 camerounais rapatriés


Les résidents camerounais ont été installés dans l’une des salles d’attente de l’aéroport international de Douala pour des formalités usuelles.  «Ici, on identifie tout le monde. On doit avoir  les noms, les  régions d’origine  le village et surtout s’assurer qu’ils ont une famille d’accueil dans la ville de Douala où non. On doit également s’assurer qu’ils ont chacun une pièce d’identification », renseigne un agent  en plein service. Pour  s’assurer de leur  bonne santé,  une équipe sanitaire a été mise sur pied. Cette dernière a pris  en charge tous les  cas de maladies signalés. Il s’agit trois cas de malades de diarrhées signalées parmi les passagers  du premier vol réalisé vendredi 13 décembre 2013, et celui d’une femme enceinte entrée en travail dès son retour au pays. «Dans l’ensemble, l’état de santé des Camerounais est bon », a signalé le gouverneur.

Ayant outre rappelé aux Camerounais rapatriés au pays qu’ils ne sont pas  des réfugiés, il a demandé que l’on libère tous ceux qui ont une famille d’accueil à Douala. Mais ceci, après avoir vérifié qu’ils seront effectivement en sécurité. Ils a également fait savoir que l’État « a pris des mesures pour que chacun d’entre eux rentrent dans son village d’origine au près de ses proches ».

Il faut noter en passant que la délégation camerounaise résidant en Rca  est arrivée en deux vagues. La première vague de 326 personnes est arrivée dans la nuit du vendredi 13 décembre aux environs de 20h15 minutes  à bord  du Boeing 767, le Dja et la seconde de 190 Camerounais,  le samedi 14 décembre 2013 aux environs de 18h 30minutes à bord du Boeing 737. Constitués à majorité des femmes, des  personnes handicapées, des vieillards et des enfants, c’est 516 camerounais au total qui sont été accueillis durant ce week-end à  l’aéroport international de Douala. La majeure partie d’entre eux (3/5) étant originaires du Nord Cameroun, ils ont souhaité rentrer dans leurs villages apprend-on. Les restes, citoyens des autres régions du pays sont également rentrés dans leur village. Selon le gouverneur, cette mission de sauvetage des camerounais par voies aériennes a momentanément été suspendue.

 

Hervé Villard Njiélé

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Douala:Camwater paralyse la circulation

16 Décembre 2013, 21:09pm

Publié par Hervé Villard

Les travaux d’installation des conduites d’eau engagés par cette structure dans la capitale économique, créent des embouteillages dans plusieurs quartiers de la ville

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Carrefour Agip ce 12 décembre 2013 il est 8h30min. Un important bouchon barre la voie à tous ceux qui passent par là. Une longue file de véhicules s’observe des deux cotés de la route.  En allant au marché Mboppi comme en revenant vers le quartier «Bp cité», l’ambiance est la même. Il est impossible de circuler. Les conducteurs de moto habitués à se frayer le passage dans les bouchons eux aussi, sont bloqués. Ils ne peuvent pas circuler dans cet important bouchon qui tarde à se dégager. Malgré la présence d’un élément des forces de l’ordre qui dirige la circulation à ce niveau, il faut marquer un temps de patience  pour passer. Ce qui courrouce les passagers pressés de rejoindre rapidement leur lieu de service. «Ça  fait plus de 10 min qu’on   attend là  et ça ne bouge pas.  Cette situation nous pénalise  vraiment », déclare une dame  dans un taxi. «Douala n’a pas de route, partout ce sont les embouteillages. Quelle est même cette ville maudite», s'interroge un  autre  passager  courroucée. Les véhicules qui vont vers «trois morts» « feu rouge Bessengue » ou qui reviennent de cette direction là subissent le même sort. Ils sont obligés de se partager  une  seule voie de ce boulevard.  L’autre  voie étant barrée  et encombrée par les tuyaux de conduites d’eau de la Camwater en plein travaux à cet endroit.


En effet,  depuis plusieurs semaines déjà, la Camwater société chargé de la fourniture  en eau  potable au Cameroun a entrepris des travaux  au carrefour Agip, l’un des grands carrefours de la ville Douala comme dans d'autres quartiers de la capitale économique du Cameroun.  Spécialement  dans ce carrefour emprunté au quotidien et  par  un nombre important  de véhicules venant presque de tous les quartiers de la ville de Douala,  cette entreprise est en train d’installer des conduits d’eau de grande capacité. Ce qui paralyse la circulation. «Le carrefour  Agip est un grand point stratégique de distribution d’eau de la ville de Douala. Les installations qu’il y à cet endroit permettent de conduire l’eau dans des coins reculés de la ville. Ces installations étant vétustes parce que ne permettant pas de conduire l’eau dans tous les  quartiers  de Douala, il fallait  les remplacer et surtout l’adapter en fonction des besoins de la population qui grandit au jour le jour. D’où l’importance des travaux qui se déroulent à cet endroit », déclare un responsable de cet entreprise rencontré  au carrefour Agip.


Pour réaliser les travaux qui d’après des responsables sont d’une grande importance pour le programme de couverture de la ville et ses environs en eau potable, ce carrefour a été coupé en deux.   L’entreprise chinoise qui réalise des travaux a carrément barré de moitié  l’une des voies des boulevards qui s’entrecroisent dans ce carrefour. Pour limiter les dégâts, et empêcher que le public ne soit au courant de ce qui se déroule là, une grande haie  en tôle a été construite et le chantier interdit au public.  Les travaux obligent tous les véhicules qui convergent à cet endroit d’utiliser une seule voie et non deux comme d’habitude. Sur le site des travaux, on peut observer, une pelleteuse en plein mouvement. Un amas de terre et des tuyaux de conduit d’eau jetés en désordre. Des ouvriers en chasuble de couleur orange sont  en plein activité.


Selon des informations, le chantier est assez avancé  tire bientôt à sa fin. Mais, les populations de la ville de Douala ont encore plusieurs jours de souffrance devant eux. 

 

Hervé Villard Njiélé 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Fritz Ntone Ntone : Le bourreau des riverains de Bépanda

16 Décembre 2013, 21:02pm

Publié par Hervé Villard

 ntone ntoneLe délégué auprès de la communauté urbaine de Douala est perçu par certains des habitants de Bépanda comme celui-là qui est venu les déloger.

 

Si les travaux du prolongement du boulevard de la république venaient à être réalisés, Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala sans ambages assumerait la paternité de cette voie qu’attendent les habitants du Nord de la ville de chantier  l’un des principaux axes de son cheval de bataille. Celui qui ambitionne transformer la ville de Douala aujourd’hui reconnue pour son désordre urbain en « Douala Bengue » espère que le passage de cette voie va désengorger un peu la ville de Douala. Seulement, celui-ci n’est pas bien vu par les riverains installés sur le site à détruire. Les populations de Bépanda dénoncent le flou qu’il y a eu au niveau des indemnisations. Ils évoquent la sous évaluation de leurs biens et surtout le problème d’indemnisation à tête chercheuse. Car, nombreux d’entre eux, une cinquantaine environ sont encore sur le site. Ils disent n’avoir jamais été recensés ni indemnisés Pourtant, ils sont sur le site depuis plusieurs dizaines d’années. Ces derniers invitent le délégué du gouvernement à appliquer sans partie pris le décret  sur les indemnisations signé par le Premier ministre.


Hervé Villard Njiélé 

 

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Prolongement du Boulevard de la république:les réactions

16 Décembre 2013, 20:56pm

Publié par Hervé Villard

Rencontré  à l'occasion des travaux du prolongement du boulevard de la république qui ont commencés avec le déguerpissement volontaire, certains populations de ce quartier se prononcent sur les travaux  engagés sur cette voie


Nicolas Mekontso  riverain 

« Cette route va aider tout le monde »

« Nous on est déjà partant. On ne peut rien faire pour l’instant, On ne peut pas empêcher à la route de passer puisque cela va aider tout le monde. Cette route va permettre de préparer l’avenir des enfants. Je suis dans ce quartier depuis plus de cinquante ans. Je suis arrivé ici exactement en 1960 quand tout cet endroit était un grand marécage. C’est nous qui avons remblayé tout cela et l’avons transformé comme ça.   Puisqu’on casse nos maisons pour faire passer la route c’est une bonne chose. C’est vrai que ça fait mal mais, il faut dire que, quand nous sommes bloqués dans les embouteillages, on n’est pas content du tout.  Je suis content pour ce projet et j’espère seulement qu’on va vite le réaliser. Du moins cette fois ci puisque, ça fait beaucoup, de temps qu’on annonce ces travaux.


 

Jean Bernard Voufo Nguekeng (Riverain 

« Nos biens  ont été sous évalués »

Nous les riverains situé sur le prolongement du boulevard de la république ne sommes pas contre les travaux ni contre le prolongement de se boulevard. Notre souci se situe au niveau des indemnisations accordé aux riverains que nous sommes.  Le montant des indemnisations qu’on nous a données sont nettement insignifiants par rapport aux investissements faits sur le terrain. Nos biens  ont été sous évalués et très sous évalués d’ailleurs puisque ça ne reflète rien. Ça ne peut pas nous permettre d’aller acheter un autre terrain et de la construire. C’est pourquoi nous sommes encore là comme vous le constatez. On ne peut vraiment pas investir avec cet argent là. Nous avons fait des requêtes au près de la communauté urbaine de Douala pour demander aux responsables, de réévaluer nos biens. Mais malheureusement, on n’a pas eu de suite favorable.  Le délégué du gouvernement au près de la communauté urbaine de Douala Fritz Ntone Ntone a fait comprendre que c’est le montant qui a été alloué à cette fin là qui a été redistribué et qu’on devait ce contenter de cela.

 

Kouémo Hélène (Ménagère à Bépanda)

« Je n’ai pas été indemnisée »

«Je sais que je suis sur le site du prolongement du boulevard de la république. J’ai habité içi pendant près de trente cinq ans avec ma petite famille. C’est ici en fait que, j’ai fait toute ma vie. Depuis que mon mari, suite à une maladie est devenu  inapte, je suis le véritable poumon de la famille. Le père ne travaille plus et du coup, toutes les charges retombent sur moi. La pension des enfants, l’alimentation leur santé et les autres besoins c’est moi qui les resoud. Maintenant que la communauté urbaine nous chasse ici, je ne sais plus où aller, je ne sais plus quoi faire. Car, on n’a pas d’argent. Si mes enfants n’était pas encore inscrits, je devais les amener au village. Maintenant, je suis dépassé par les évènements. Si on pouvait attendre que l’école finisse avant de me chasser, je n’aurai pas de souci. Mais seulement, compte tenu du fait que je n’ai pas été indemnisée, je ne sais comment faire. J’ai fait la requête avec les autres pour qu’on nous indemnise aussi mais, j’attends. Ma maison n’a pas de titre foncier parce que celui qui nous a vendu le terrain n’en avait pas également. Mais, ça fait plus de 35 ans que j’habite ici.

 

Propos recueillis par Hervé Villard Njiélé

 

 

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Bépanda : Plus de 50 habitants non indemnisés

16 Décembre 2013, 20:39pm

Publié par Hervé Villard

  

Ces derniers encore sur le site, attendent l’argent de  la communauté urbaine pour se trouver un nouveau local

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Madame Helene Kouémo, habitante de Bépanda située sur le prolongement du boulevard de la république est dans tous ses états.  Propriétaire d’une maison de quatre chambres, un salon et une petite cuisine, elle est contrainte avec sa petite famille, de vivre uniquement dans l’une des chambres seulement. Le reste de sa maison ayant été cassé à cause des travaux du prolongement du boulevard de la république qui sont imminents. Dans la mouvances des destructions orchestrés par les riverains de Bépanda eux-mêmes, dans le soucis de sauver certains objets importants tels des tôles, des lattes et autres au cas où la communauté urbaine de Douala (Cud) engageait les casses le 2 décembre 2013 comme l’avait annoncé Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement, elle a démoli une partie de sa maison alors qu’elle n’a pas été indemnisée selon ses dires. Du coup, la maison qui était spacieuse est devenue exigüe et  les habitants étouffés. «C’est au sol que nous mettons les matelas que vous voyez là. C’est compliqué pour nous, on ne sait plus quoi faire. Si on n’avait où aller, on serait déjà parti. Mais seulement, on n’a pas encore d’argent », explique-t-elle.


D’après celle qui  vend du ‘’Eru’’ au quotidien pour nourrir sa petite famille, si la communauté urbaine de Douala lui donnait un  peu d’argent, elle  rentrerait dans son village avec sa petite famille. «Nous  sommes encore là à cause des enfants  qui vont  à l’école. En plus, on n’a pas d’argent. Mon mari est handicapé et c’est moi qui fais tout. La communauté urbaine ne nous a pas indemnisés. Nous avons même fait les requêtes mais jusque là rien. On continue à attendre Je suis dans ce quartier depuis  35 ans, j’ai vu ce quartier se développer. Si la Cud ne nous donne pas l’argent, on va demeurer ici. On n’a pas une autre issue» déclare toute malheureuse la pauvre dame en racontant ses mésaventures quotidiennes.


Comme cette dame, ils sont près de cinquante, les  riverains de Bépanda situé sur  le site du prolongement du boulevard de la république qui attendent d’être  indemnisés. Selon des informations, nombreux d’entre eux n’ont ni  été recensés ni été indemnisés. C’est pendant le marquage des maisons qu’ils ont  été  parfum de l’affaire apprend-on.


Rendus à la  Cud, pour avoir comme tous leurs voisins, des frais d’indemnisations alloués à tous ceux qui sont situés sur le site de la route à prolongé, ils n’ont rien eu jusqu’à nos jours. Ces derniers  déclarent avoir fait des nombreuses requêtes sans suite et, n’attendent que cet argent pour partir. « Si on n’a pas l’argent on va faire quoi ? On va aller où avec quels moyens. C’est compliqué pour nous surtout que nous sommes tous des débrouillards », déclare l’un d’entre eux tout furieux.


Si ces derniers qui sont encore sur le site attendant l’argent, d’autres habitants dénoncent les indemnisations insignifiantes distribuées par la Cud. «L’argent qu’on nous a donné était trop petit. On ne peut rien faire avec. Avec les terrains qui sont chers, C’est compliqué pour nous » déclarent-ils. Pour une troisième franche encore sur le site, la pose des jalons va les obliger à partir ou non. Ils espèrent tous que leur maison ne se retrouvera  pas sur le tracé ou, qu’elle ne sera pas entièrement détruite.

 

Hervé Villard Njiélé

 

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Prolongement du Boulevard de la république: Plus de 300 maisons déjà détruites

16 Décembre 2013, 20:23pm

Publié par Hervé Villard

Le respect de la date du lancement  des travaux à l’origine de ce  comportement des populations du quartier Bépanda qui ont détruites elles même leurs maisons. 

 maisons détruites

Des maisons sans toitures, sans portes ni fenêtres, des maisons à moitié cassées,  des morceaux de parpaings  éparpillés en désordre sur le sol. Des vieux vêtements et autres objets  jetés ça et là. Voilà l’image qui s’offre à tous ceux qui passent par le quartier  Bépanda et plus précisément au lieu dit «Pont Bonabassem».  Les salons de coiffure et de couture,  les débits de boissons qu’il y’avaient à cet endroit  ont été détruits de même que  la compagnie d’assurance, la salle d’exposition des meubles  et autres échoppes. Leurs promoteurs ont été  contraints  d’aller  chercher fortune ailleurs. Ceci à cause des travaux du prolongement du boulevard de la république qui sont imminents.  La majorité des habitants de ce quartier  situé sur le site où doivent se dérouler les travaux, ont déjà quitté les lieux. Ils  ont abandonné derrière eux, leurs maisons, leurs terrains et plein d’autres objets de valeurs. Des biens  acquis depuis plusieurs dizaines d’années qui laissent cependant un sentiment de tristesse chez nombreux d’entre eux. «Je suis arrivé dans ce quartier depuis près de 1960. Il y’avait un  véritable marécage ici. Il a fallu que l’on remblaye beaucoup pour construire ces maisons que vous voyez là. Aujourd’hui, on est en train de partir. On n’a  pas le choix on va faire comment », déclare Mathias  Mbemo, propriétaire d’une maison de quatre chambres, un salon, une cuisine et des douches détruite à moitié. Celui qui dit sauver certains de ces meubles avant le début des travaux,  compte aller d’abord en location avant de trouver un nouveau terrain par la grâce de Dieu pour  loger sa petite famille. Il a arraché portes, fenêtres, lattes, tôles et autres objets importants

 Sur le site, d’autres habitants, marteaux, tenailles, arrache-clou, machettes, massettes et autres outils de destruction en main, s’emploient à démolir eux même leurs maisons. Ils y enlèvent quelques objets important qui pourront leur permettre de construire leur nouveau logis. Des tôles, des lattes, des planches, des portes des persiennes et autres objets n’échappent pas à leur vigilance. Ces derniers prennent  sans rien laisser au passage. C’est à peine s’ils n’emportent pas les parpaings et autres débris.  «On va commencer une nouvelle vie on ne sait où ? C’est pourquoi on est obligé de tout amener puisqu’ on ne sait pas ce dont on aura besoin à cet endroit là.  Avec la pauvreté qu’il y a aux Cameroun, il est toujours préférable de garder certaines choses. Puisqu’on n’aura pas  de l’argent pour les acheter si le besoin se pose », déclare un riverain tout en démolissant son domicile.

Certains  parmi  ces riverains, plus d’une centaine environ selon des informations,  ont préféré  partir un peu  plus tôt pour ne pas retarder les travaux du prolongement du boulevard de la république annoncé depuis plusieurs années et donc la réalisation va permettre de réduire les embouteillages dans cette partie de la ville de Douala. «Je suis parti le samedi  7 décembre  2013. Nous avons été notifiés  il y a près de trois mois que les travaux allaient commencer à partir du 2 décembre  de cette année. Nous sommes partis parce que c’est pour une bonne cause. La route qui va passer va aider tout le monde» déclare Valentin Forbanyong, un habitant de Bépanda. 


Les populations attendent les jalons


A coté de près de trois cent maisons déjà détruites, d’autres y sont encore dans leur état. Et les habitants aussi. Ces derniers n’ont pas suivi le  mouvement engagé par leurs voisins.  Ils attendent encore sur place en espérant que les démolitions ne commenceront pas de sitôt. Comme raison évoquer pour leur attitude, ils disent attendre la communauté urbaine. «Nous avons demandé à la communauté Urbaine de Douala de nous laisser partir en fin d’année puisque nombreux d’entre nous ne savent pas encore où aller. Jusqu’à présent, on n’a pas  encore eu de réponse, la communauté urbaine  a dit qu’elle a compris. On attend » déclare  jean Bernard Voufo Nguekeng un riverain qui déclare avoir perdu deux maisons dans cette zone.  A coté des riverains qui sont encore sur le site, beaucoup d’entre eux déclare n’avoir pas été identifié et indemnisé. Il dise attendre la pose des jalons pour partir définitivement.

 

Hervé Villard Njiélé.

  

 

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