Otages de Lagdo: Un mort parmi les rescapés
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Mme Néné Jacqueline, membre du Bureau national de l’Ofrdpc qui se trouvait parmi les 16 otages camerounais enlevés le 19 mars 2016 dernier a rendu l’âme des suites de maladie
La nouvelle du décès de Jacqueline Nene, membre du bureau national de l’Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Ofrdpc) et présidente de l’Ofrdpc de l’arrondissement de Lagdo, s’est propagée telle une trainée de poudre. D’après des informations en provenance de cette partie du triangle national, ce sont les pleurs des membres de la famille de la défunte alertés qui ont attiré l’attention des voisins qui ont aussitôt accouru pour s’enquérir de la nouvelle.
Selon des informations de sources concordantes, Jacqueline Nene qui faisait partie des trois otages camerounais malades et dans un état critique au moment de leur libération, a rendu l’âme dans la nuit de lundi à mardi en République centrafricaine. Celle qui était sous soins intensifs selon nos sources, a rendu l’âme sans avoir bénéficié des soins qu’on lui administrait. Après son décès, d’après nos sources, sa dépouille a immédiatement été acheminée au Cameroun pour des obsèques funèbres. La dépouille de cette dernière a transité par Garoua Boulaï pour arriver au Cameroun. Elle est en route pour rejoindre l’arrondissement de Lagdo.
Pour limiter le nombre de décès parmi des otages qui n’attendent que d’être acheminés au Cameroun, le commerçant Alhadji Souaïbou lui aussi dans un état critique et interné en République centrafricaine (Rca), a été évacué à Garoua Boulaï pour des soins sanitaires intensifs.
En dehors de ces deux otages arrivés au Cameroun, l’un les pieds devant et l’autre dans un état critique sérieux, rien ne filtre sur le reste des 14 otages libérés.
Des informations font états de ce que ces derniers seraient encore entre la Rca et la ville de Garoua Boulaï. Aucune autre précision n’est donnée sur leur état de santé ni sur le lieu exacte de leur résidence encore moins sur le jour et l’heure de leur acheminement vers le Cameroun
Psychose générale
Entre temps dans l’arrondissement de Lagdo, c’est la psychose générale. Selon des informations, la lueur d’espoir qui animait les familles des différents otages de l’arrondissement de Lagdo s’est transformée en une tristesse générale. En plus de la famille de la défunte endeuillée, c’est tout l’arrondissement de Lagdo et les membres du parti des flammes qui sont touchés par la disparition de cette dame de poigne. « Tout Lagdo est en deuil la famille de la victime a même commencé à faire le deuil en attendant la dépouille. C’était une dame très populaire. Elle était ancien adjoint au maire de la commune de Lagdo. C’est la tristesse générale », déclare un habitant de l’arrondissement de Lagdo
D’ après celui qui déclare que la colère des populations s’agrandit au fur et à mesure que le temps passe, ces derniers sont impatients de retrouver les membres de leur famille libres. « Ils discutent avec eux tous les jours au téléphone, mais ne savent pas pourquoi on ne peut pas les ramener au pays. C’est surtout ça qui les embête », déclare-t-il.
D’après des indiscrétions, les otages camerounais sont libres depuis vendredi 8 juillet 2016. Et que, c’est l’Etat du Cameroun qui voudrait s’attirer les lauriers de leur libération qui seraient en train de retarder leur retour pour une cérémonie en grande pompe au pays.
Hervé Villard Njiélé