Ethique Professionnel:
Ces derniers prennent part depuis le 26 février 2018 à un séminaire de formation organisé conjointement par la fédération des journalistes africains (Faj) et le syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc).
Le conteste social dominé par la crise sociale que traverse l’Afrique centrale en général et Cameroun en particulier interpelle le journaliste appelé au quotidien à couvrir ces différents évènements. Pour rendre compte sans parti pris, pour ne donner que les informations et les bonnes d’ailleurs, le journaliste se doit d’être professionnel et prendre conscience de la responsabilité qui est la sienne de protéger la société. Il doit refuser d’être comme la radio mille collines qui avait contribué à son temps a envenimé la crise rwandaise ayant fait plus de 1074017 morts.
C’est donc pour permettre aux journalistes de la sous région Afrique centrale d’être des journalistes exemplaires, c’est pour permettre à ces derniers d’exercer avec professionnalisme le métier qui est le leur, que la Fédération des journalistes africains organise depuis le 26 février 2018 un séminaire de recyclage des journalistes au Cameroun.
Sous le thème «Journalisme pour la démocratie à l’ère du numérique sur le journalisme éthique», ce séminaire qui s’achève ce 27 février à Douala réunit plus d’une vingtaine de journalistes venus de différents pays de l’Afrique centrale. Ainsi, les journalistes du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Cameroun sont bien représentés à ce seminaire de recyclage qui sera selon le président de la Faj, Mohamed Gerba, étendu à d’autres pays de la sous-région dans l’avenir.
Pendant cette première journée de formation, plusieurs sous thèmes ont permis d’édifier les hommes de médias sur leur métier. A travers les sous thèmes «Propagande parti pris politique et extrémisme violent», «Discours de haine, diversités d’élections», on a pu apprendre des exposés des différents intervenants que dans la plus part des pays de la sous -région Afrique centrale, il y a une bipolarisation des médias. Les médias à capitaux publics financés par le gouvernement et qui est comme sa caisse de résonance et les médias privés considérés comme celle de l’opposition parce qu’elle critique le gouvernement en place et les politiques gouvernementales. «La presse privée est le dernier parti de l’opposition au Cameroun», fait savoir Denis Kwebo dans son exposé.
Pendant les débats houleux qu’il y a eu après les exposés, ont a pareillement appris que le rôle du journaliste n’est pas d’envenimer les situations. Au contraire, il doit s’abstenir de rapporter des propos haineux ou même de les utiliser. Il doit savoir faire utile et toujours faire appel à son sens de responsabilité sociale chaque fois qu’il traite une information. Surtout en tant de crise. Des débats sur le traitement des informations portant sur la crise qui secoue la partie anglophone du Cameroun a pareillement fait partie des différents ateliers ayant meublé cette première journée de travail.
D’après le président du syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), le séminaire qui se tient à Douala arrive à point nommé. Car, «il va permettre de former des journalistes responsables de rédaction sur l’éthique de la profession. Il va permettre d’atténuer les discours de haine qu’il y a sur les réseaux sociaux dans les journaux et souvent dans les télévisions. Cela va aider le journaliste à promouvoir la cohésion sociale et le développement du Cameroun», affirme Denis Kwébo.
Hervé Villard Njiélé