L’ascension du mont Cameroun encore baptisé «course de l’Espoir» est entrée dans sa dernière phase préparatoire. Pendant que les athlètes des différentes régions peaufinent les derniers entraînements, le comité d’organisation quant à lui est à pied œuvre pour s’assurer du bon déroulement de l’évènement. Sur le plan organisationnel, il n’y a vraiment aucune inquiétude à se faire. Les responsables de l’organisation de cette compétition sont au four et au moulin. Il faut échanger avec les sponsors et les partenaires, finaliser les accords, rassurer les athlètes étrangers. Pour se faire, les réunions avec les différents partenaires impliqués dans l’organisation sont renouvelées, pour éviter tous les désagréments de dernières minutes.
A deux jours de l’évènement, c’est un branle bas total qui s’observe. Yves Désiré Ekwalla, secrétaire régionale d’athlétisme pour le Littoral et chef de projet d’organisation de la «Course de l’espoir», n’a plus de moment de repos. Entre son téléphone qui n’arrête de sonner et les nombreuses réunions qu’il a avec les partenaires, il est au bord de l’implosion. Car la pression est grande.
Les listes d’athlètes disponibles
Au niveau de la fédération camerounaise d’Athlétisme, des réunions avec le ministère de Sports tutelle de cet évènement s’intensifient. On veut s’assurer que cet évènement de souveraineté connaîtra un succès parfait. Parlant de la direction technique de cette fédération, le gros du travail a été fait depuis des jours. Michel Nkolo le directeur technique national a déjà rendu public la liste des athlètes devant prendre part à cette compétition de même que celui des officiels.. Cette commission n’attend plus que la date du 23 février au soir pour distribuer les kits et matériel de course aux différents athlètes engagés dans cette compétition.
Sur le plan médical, toutes les mesures sont prises pour que tout marche bien. «On a voulu éviter les retards comme ce fut le cas l’année dernière. Les visites médicales ont déjà le et s’achèveront le 23 février apprend-on.
Insécurité
Si tout semble marcher comme sur des roulettes pour le Comité d’organisation au four et au moulin depuis la clôture de la 23èmeédition de cette compétition, c’est du coté de la région du Sud-ouest qui abrite l’évènement, que nait l’inquiétude. Avec la situation d’insécurité ambiante là-bas des gens craignent que les sécessionnistes ne profitent de cet évènement pour semer le chaos. Surtout que les nouvelles en provenance de ces régions frondeuses ne sont pas encourageantes. Bavures militaires par ci, assassinat des soldats par là, incendie des écoles, incendie des hôpitaux, les amoureux de cette course ont peur pour leur vie. Ils ne sont autant motivés pour assister à ce rendez-vous sportif comme ce fut le cas par le passé. «On a peur d’aller à Buea. Avec les sécessionnistes qui tuent les militaires et les gendarmes de ce coté tous les jours, on a peur qu’ils viennent se venger sur nous », déclare Alain fan de cette compétition. Pour un autre adepte de cette course, il faut surseoir à cette compétition parce que les gens seront exposés au danger pendant cette course. «On tue les gens dans la région du Sud-ouest tous les jours. Cette situation ne donne pas envie d’y aller. J’ai peur d’être dans la gueule du loup à Buea», fait savoir Roland Tchamo
Malgré la situation sécuritaire inquiétante, le comité d’organisation est plutôt serein. Et pense que l’évènement va plutôt bien se dérouler. Car beaucoup d’annonceurs ont accepté accompagné cette 23ème édition de la course de l’espoir. « Plusieurs annonceurs nous accompagnent cette année. Je peux citer la Sabc, Tradex, la Cnps,le Crédit foncier. L’année dernière c’était le contraire », déclare Yves désiré Ekwala, serein. Selon Charles Kouoh Kotte le secrétaire générale à la fédération camerounaise d’athlétisme qui rassure.iln’ya pas de soucis à se faire au niveau sécuritaire. « la fête sera belle. Des mesures sécuritaires ont été prises pour assurer la sécurité de tous ceux qui prendront part à cet évènement. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter», affirme-t-il serein.
D’après Yves Desiré Ekwalla le chef de projet d’organisation de la «Course de l’espoir», les populations du Sud-ouest et de la ville de Buea en général gagneraient à protéger cet évènement Car, elles sont les principales bénéficiaires. «Le nombre d’hôtels qu’il y a à Buea aujourd’hui grâce à la course du mont Cameroun rivalise avec d’autres grande ville du pays. Qu’était la ville de Buea avant l’avènement du mont Cameroun. Ce sont les populations qui profitent de cet évènement. La course de l’espoir est plus qu’une fête nationale dans cette partie du pays», explique-t-il. Avant d’inviter massivement les populations à cette grande fête nationale.
Innovations
Sur le plan technique et pratique, toutes les régions sont déjà prêtes et n’attendent que le coup d’envoie. Les tests de sélections ont déjà eu lieu et les athlètes ne font que des derniers rodages en attendant le 24 février prochain pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Au chapitre des innovations, la cagnotte chez les seniors a été maintenue. A savoir 10 millions pour le vainqueur, 7 millions pour le second et ciq millions pour le 3ème. L’organisation a décidé de primer le vainqueur de chaque étape. Ainsi tous ceux qui a atteindront les trois refuges en premier recevront un prix. Pour lutter contre la fraude, des puces ont été placés dans les dossards des coureurs pour contrôler la course.
Hervé Villard Njiélé