20 mai :Un défilé des partis politique sur haute sécurité
La note administrative du préfet fixant les conditions de participation au défilé du 20 mai à l’origine de ce fort déploiement sécuritaire.
La parade du défilé du 20 mai a connu une ambiance toute particulière pendant le défilé des partis politiques. Pendant cette seconde phase durant laquelle les parties politiques, les associations et les organismes non gouvernementaux défilaient, le cordon de sécurité a été renforcé de même que le control. Quelques minutes seulement après le passage du dernier carré des étudiants d’une école de formation de la place qui a clos le défilé civil, la sécurité s’est immédiatement renforcée à cet endroit.
Le nombre des éléments des forces de l’ordre qui filtraient le passage pendant le défilé civil est passé du simple au triple. En un laps de temps, un véritable mur des forces de l’ordre s’est constitué. On pouvait compter plus d’une centaine d’éléments à cet endroit. Les casques sur la tête et des boucliers anti émeutes en main ces derniers donnaient l’impression d’aller mettre de l’ordre dans un camp de délinquants.
Au passage des militants, ces derniers les dépouillaient de tout ce qui était susceptible de les encombrer. Sac à main, banderoles, pancartes, presque tout ce que les militants transportaient sur eux était mis de coté. Tous ceux qui tentaient de faire le bras de fer étaient immédiatement sortis des rangs manu militari.
Pour traverser cette barrière il fallait montrer patte blanche. Pour montrer qu’ils étaient « clean », les militants étaient obligés de soulever les deux mains pour qu’on les laisse passer. «Laisser vos sacs de coté, les mains en l’air rassurez-vous que vous n’avez rien d’encombrant » criaient –ils aux militants qui s’empressaient de passer. Les plus malins qui réussissaient à dissimuler des objets sur eux étaient immédiatement rattrapés par ces éléments, qui n’avaient pas droit à l’erreur.
Selon un gendarme, c’est le souci de sécurité pendant la fête qui est à l’origine de ce fort déploiement des forces de l’ordre. «Nous ne sommes là que pour mettre de l’ordre. Nous assurons tout simplement la sécurité. Vous savez des gens sont parfois désordonnés c’est pour les discipliner que nous sommes là. » Affirme-t-il.
Dans la foulé de ses fouilles, des banderoles seront saisies de même que des nombreux messages. L’union des populations du Cameroun (Upc) n’échappera pas à ce contrôle. Sa banderole sera également saisie. Sur cette dernière, on pouvait lire «10 avril 1948,10 avril 2012. 64 ans de combat, l’Upc est de retour.»
Les militants du Rdpc de l’arrondissement de Douala 5ème passeront également à la trappe. Les flyers aux couleurs du drapeau national qu’ils brandissaient avec des messages au verso seront arrachés à leurs passages. Dans cette même ambiance les enfants de moins de 18ans qui ont l’habitude de défiler seront sortis des rangs.
Selon une source policière, deux faits majeurs justifiaient le fort déploiement sécuritaire observé à la place de l’Udeac. D’abord l’arrêté préfectoral signé par le préfet du Wouri. Et ensuite l’appel au boycott lancé par le G7.
Selon la décision du préfet visant à sécurisé la parade de la fête du 20 mai à Douala, les banderoles confectionnées par les partis politiques étaient non autorisée au 20 mai. Les seules banderoles admises devaient être celles confectionnées par la commission Régionale d’organisation. La même note avise par ailleurs qu’on ne devait mentionner sur les pancartes que l’identité du parti politique uniquement. Que, les partis politiques ne devait pas s’arrêter devant la tribune. Que les tenues arborées par leurs militants devaient être uniformes et par conséquent, les carrés des militants avec les uniformes différents devaient être proscrits. Et que, les militants, de moins de 18 ans devaient t être sortis des rangs. Concernant le boycott de la fête de l’unité par le G7, la source déclare que les autorités ont eu peur des probables actes de vandalisme et que c’est pour avoir le cœur net et parer à toutes les éventualités que la sécurité a été renforcée. Ces mesures n’ont pas été sans conséquences. Plusieurs militantes ont égarées leurs sacs et plusieurs objets importants
Hervé Villard Njiélé