Affaire chantier naval contre Forjindam : Le Dg par intérim du chantier naval traité de menteur devant la barre
Le Dg par intérim du chantier naval traité de menteur devant la barre
Pendant qu’il citait comme convenu à l’audience criminelle spéciale qui se déroulait au tribunal de grande instance de Bonanjo le 16 juillet 2012, tous ses propos ont été taxés de pure mensonge pas les accusés.
C’est un Bikoro peut détendu que l’on a observé au tribunal de grande instance de Bonanjo le 16 juillet 2012. Invité à citer par les juges de la collégialité qui voulaient être éclairé sur l’affaire qui oppose le Chantier naval à Zacchaeus Forjindam et dame Masssot et qui porte sur le détournement de matériaux au chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), le Dg adjoint du Cnic a bel et bien déféré à la convocation des juges. Arrivé quelques minutes avant le procès, il n’a presque pas eu le temps d’échanger avec les avocats du chantier naval constitués partie civile dans cette affaire.
Dès le début du procès, il est invité par le juge de la collégialité à rejoindre le box des témoins. Après avoir rempli les formalités d’usage (présentation et sermon), il est invité à répondre aux questions des juges curieux de savoir exactement ce qui s’est passé le 4 février 2008, jour où le camion de matériaux a été aperçu à la guérite du chantier naval. Répondant à cette question, celui-ci déclare qu’il a été alerté par un vigile qui était à la guérite au moment où les faits se déroulaient. « Suite à ma nomination au poste de Dga au Cnic, j’avais pour mission de veiller à la sauvegarde du patrimoine physique et morale de l’entreprise. Le 4 février 2008, raconte-t-il, c’est le vigile qui me signale un fait anodin. Il y avait un camion de matériaux qui était sorti de la 1ère guérite et, il y avait des disputes entre les vigiles pour les formalités de sortie. C’est alors que Je me déporte sur les lieux et le chauffeur me déclare qu’on l’a appelé pour conduire les matériaux au chantier du Darh à Maképé. Et, qu’il n’a pas encore reçu les papiers de sortie. C’est alors que, je lui demande de venir écrire ça au bureau. Je convoque sa hiérarchie qui me rassure qu’elle a récu des ordres de leur chef pour transporter les matériaux au chantier de madame Massot à Makepe. Je bloque le camion et pendant que je fais les investigations, on me signale que ce n’était pas la première fois que cela se produisait. Et que, des employés étaient également affectés au chantier de dame Massot et qu’ils étaient payés par le Cnic. C’est alors que j’ai fait une dénonciation à la police judiciaire et que l’enquête a été ouverte » narre Bikoro Alo’o. Avant d’ajoutée dans la suite des réponses qu’il a informé sa hiérarchie, et que le conseil d’administration était également au courant de l’enquête qu’il avait engagé dans la suite des réponses aux juges.
Dans la suite de ses déclarations il déclare que les relations sont devenues tendues dès la dénonciation de cette affaire au Dg. «C‘est après le départ du Dg que j’ai eu la main libre et que j’ai mis des organisations et des procédures sur pied. Pendant mon mois d’imprégnation, le Dg ne m’a pas facilité les choses. Après ma nomination, on m’a casé dans un petit bureau. C’est à peine si on ne se couchait pas sur la table. Par la suite, il médit de moi. Qu’il se souvienne qu’il m’a appelé un lundi pour me demander des excuses et a voulu que l’on se réconcilie. Forjindam a déclaré que c’est moi qui ai organisé l’audit qui lui créé des problèmes. J’étais suivi dans mes déplacements » accuse-t-il.
La question portant sur un éventuel complot qu’il aurait fait contre ses collègues, a été immédiatement balayée du revers de la main par celui-là qui préside aux destinées du Cnic aujourd’hui. «Pourquoi un complot ? Pour prendre leur place, Je l’inscris en faux contre cette déclaration.» a répondu Bikoro Alo’o. Avant de poursuivre qu’il ne savait pas qu’il y avait des temporaires chez dame Massot. Il a du moins reconnu le travail abattu par Forjindam dans ces déclarations. «En 2004 tout allait bien. C’est à partir de 2007 que les choses ont commencé à mal aller. ». A ajouté celui-ci.
Juste après son interrogatoire qui a duré près de 1h30, Bikoro Alo’o a refusé de répondre aux questions des avocats de la défense qui, brûlaient d’envie l’interroger. Une chose qu’ils n’ont pas supportée. « Comment saurons-nous la vérité puisque le juge n’a pas voulu qu’on interroge Bikoro. Il est venu faire son one man show et il est parti. » Déclare un avocat courroucé.
Pendant leur intervention, Zacchaeus Forjindam et dame Massot ont déclaré que Bikoro était un menteur. «Tout ce que Bikoro a dit ce n’est qu’un tissu de mensonge. Il a menti sur toute la ligne » a déclaré dame Massout. Henri Sylvain Ekoka, l’autre témoin du tribunal qui a également cité hier a déclaré qu’il a entendu les rumeurs autour du vol du matériel au Cnic comme tout le monde et qu’il n’a rien vérifié. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais découvert d’anomalie dans les demandes d’approvisionnement. L‘affaire a été renvoyée au 26 juillet 2012 pour réquisition du ministère public et plaidoiries.
Hervé Villard Njiélé