Baccalauréat 2010: Le pourcentage de réussite inquiète
Les pourcentages de réussites du dernier baccalauréat de l’enseignement secondaire suscitent la polémique au sein de la population camerounaise qui pense que c’est un moyen pour le pouvoir de préparer les élections présidentielles.
Le taux de réussite du baccalauréat de l’enseignement général pour l’année scolaire 2009-2010 sur l’ensemble du triangle national est de 60 pour cent. Ce pourcentage de réussite brandit comme trophée par la communauté éducative camerounais ne fait pas l’unanimité au sein de la population camerounaise. Au regard de la prestation de ces lauréats d’aucuns s’étonnent du fait que ce taux de réussite reflète réellement le niveau de l’éducation au Cameroun. « Un bachelier aujourd’hui est incapable d’écrire une demande d’emploi. Quand celui-ci s’exprime il est difficile de s’imaginer qu’il a un bac. Car, il parle si mal » Affirme Guy Pascal Temo tenancier d’une échoppe à akwa. Ce parent qui conteste la qualité de l’éducation en cours au Cameroun remarque que celle-ci a perdu sa valeur. « Est-ce qu’on forme encore les jeunes aujourd’hui c’est du jeu tout cela. Le bac d’aujourd’hui n’a pas la valeur du C.E.P.E du temps. A notre époque un bachelier, cela avait de la valeur. Aujourd’hui, tout est banalisé les enfants n’ont pas de niveau. » Si pour ce parent d’élève qui est déçu par la qualité de l’enseignement au Cameroun, le baccalauréat a perdu ça valeur d’antan, celle de 2010 l’ait d’avantage. C’est pourquoi celui-ci pense que c’est le baccalauréat de campagne. « Un baccalauréat délibéré à 08/20 c’est quel genre de bac, si ce n’est un bac de campagne électorale. J’ai l’impression que l’on veut plus contenter les parents que de prôner la méritocratie. » Ajoute-t-il pour finir. Si pour ce dernier le bac 2010 n’a pas de valeur, Désiré Kamwa enseignant d’histoire au Lycée d’Akwa et surveillant général dudit établissement pense le contraire. « Les pourcentages de réussites reflètent à peu près la réalité parce que le système éducatif camerounais est l’un des plus rude dans son double aspects pédagogique et disciplinaire en Afrique et voire dans le monde. La preuve c’est que tous les lauriers bacheliers camerounais qui se frottent aux bacheliers des autres pays dans des cadres concurrentiels internationaux étalent toujours une vivacité intellectuelle qui accrochent toujours tous les avertis de la communauté universitaires » affirme-t-il. Pour ce dernier qui pense qu’affirmer que les résultats au bacc 2010 avaient pour objectif de contenter la population est une aberration. « Dire que les résultats c’est pour contenter le politique et les parents c’est manquer de fondement scientifique et pédagogique. C’est également affirmer que les enseignants que nous sommes, ne faisons rien durant l’année scolaire. C’est une insulte à notre égard. » S’agissant du système pédagogique que l’on estime en décrépitude, le professeur des lycées d’enseignement général pense que c’est un problème de fond lié à la communauté pédagogique. « Le système éducatif camerounais est constitué de plusieurs imputs. Il n’y a qu’à observer nos enfants pour s’en rendre compte. Ceux-ci sont capables de bien de chose que nous ignorons. » « La pédagogie camerounaise est une politique de récupération qui encourage les efforts de ceux des élèves conscients qui ont besoin de parchemin pour servir leur nation. » Poursuit-il. Ce dernier pense par ailleurs que, la baisse de niveau intellectuelle que l’on observe chez les élèves aujourd’hui est du à l’illusion du gain facile et la démission des parents dans l’encadrement des enfants. Concernant la délibération du bac 2010 que l’on dit faite à 08.50 en moyenne par le journal Dikalo, il dit mettre tout le monde à défi que l’examen n’a pas été délibéré à cette moyenne. Tout compte fait, avec le pourcentage générale et le niveau des lauréats que nous avons aujourd’hui, on est loin de se convaincre que les bacheliers de l’année 2010 ont passé tous avec une note supérieure ou égale 10 sur 20.
Hervé Villard Njiélé