Charles Ngah Forgang: «C’est la preuve une fois de plus qu’il n y a pas de démocratie au Cameroun»
Charles Ngah Forgang (Secrétaire national à la communication au Manidem)
«C’est la preuve une fois de plus qu’il n y a pas de démocratie au Cameroun»
«La condamnation du camarade Alexis Ndema et Moutoudou est la preuve qu’au Cameroun il n’y a pas de démocratie. C’est une dictature féroce. C’est la preuve que, seule la tribune que sont les élections peuvent permettre aux révolutionnaires comme nous de s’exprimer. Vous avez bien vu que ces camarades là ont voulu tout simplement expliqué les difficultés d’Elecam à organiser les élections quand ils ont été interpelés et aujourd’hui condamnés. Or, la loi sur la liberté d’association, dit expressément que nous sommes sous le régime de la déclaration et non sur celui de l’autorisation. Les camarades de l’Upc avaient bel bien fait cette déclaration, comme ils n’avaient pas reçu de récépissé, d’ailleurs, ils ne devaient pas en attendre puisque nous fonctionnons sous le régime de la déclaration. Pendant qu’ils manifestaient pour dénoncer les manquements de Elecam, voilà qu’ils ont été arrêtés. C’est la preuve une fois de plus qu’il n’y a pas de démocratie au Cameroun.
C’est une grosse injustice et les camerounais aujourd’hui doivent en tenir compte. Ce qui arrive à l’Upc des Fidèles peut arriver à tout le monde. C’est une façon de museler les Camerounais. C’est une manière de les empêcher de s’exprimer. Ils ont condamnés avec sursis pendant trois ans. Ce qui veut dire qu’ils ne pourront plus rien organiser pendant une durée de trois ans. Pour un parti politique comme l’Upc, c’est énorme, C’est un grand coup. N’oublions pas que ce qui arrive à l’Upc aujourd’hui arriverait à n’importe quel parti politique, n’importe quel citoyen, à n’importe qui. C’est une technique pour museler les camerounais et pour empêcher ceux-ci à exprimer leur ras-le-bol.
Réalisé par Hervé Villard Njiélé