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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Crise Centrafricaine: Le Conseil national de la jeunesse centrafricaine appel à l’apaisement

30 Décembre 2013, 12:41pm

Publié par Hervé Villard

 

Dans un communiqué que signe Jean-Félix Riva le président de ce Conseil, il invite la jeunesse Centrafricaine dans son ensemble,  à enterrer la hache de guerre et à prêcher la paix.

 



«Chers compatriotes, le pays est au bord du précipice. Dans cette situation chaotique avec pour cohorte: les violations massives des droits humains, la destruction des services sociaux de base, les incendies des maisons des innocents, des mosquées et des églises, les crimes odieux sur les paisibles populations centrafricaines (chrétiennes, musulmanes et animistes), le regain de la haine de part et d'autres. Le monde nous regarde, des milliers d'enfants, de femmes et de personnes de 3e âge sont déplacés et vivent dans des conditions humanitaires catastrophiques avec des risques d'épidémies sans pareil. Depuis quelque temps, la communauté Internationale n'a ménagé aucun effort pour lancer un appel au calme pour qu'on ne cède pas à l'engrenage de la haine. Malheureusement, il ne se passe pas un jour sans que le mal ne prenne le dessus. Tout ce qu'on a connu dans ce pays même sous la domination impérialiste, les évènements de 79..., malgré la folie, on n’est jamais arrivé à cette horreur. »

C’est par cet extrait plein de significations et surtout d’informations que jean Felix Riva le président du Conseil centrafricain de la Jeunesse commence cette longue lettre qu’il adresse à ses compatriotes, pour les exhorter à mettre fin à la guerre qu’il y a dans ce pays en ce moment. Celui qui  décrie avec beaucoup d’amertume  la situation chaotique en dans lequel se trouve son pays, fait  savoir  que les droits humains sont violés, les services sociaux sont détruits, des maisons, des maisons de culte (Mosquées et églises) détruites et incendiées. Bref, l’humanité en Rca a perdu sa valeur  fait-il remarqué. A coté de tout cela, il déplore  le massacre des innocents, les tueries en cascade,  les déplacements des populations et d’avantage la menace d’épidémie qui plane comme une épée de Damoclès sur ce pays.  

Certains du fait que seule la fin de la guerre peut permettre à son pays de se développer, conscient du fait que  les crimes qui se perpétuent  dans son pays ne contribuent qu’à nourrir la haine des uns envers les autres, Jean Félix Riva invite les jeunes, tous les jeunes centrafricains chrétiens et musulmans, Antibalaka et Selaka, d’enterrer la hache de guerre et d’entretenir la paix. Car  «C’est par ce seul moyen qu’on pourra reconstruire et développer notre pays » déclare-t-il.

Dans ce communiqué qui fait couler des larmes  celui qui milite pour le retour de la paix dans son pays ne manque pas d’évoquer les origines de cette crise qui paralyse la république Centrafricaine. D’après celui qui croit savoir mieux que quiconque sur l’origine du conflit, l’absence de la démocratie, la corruption et la faiblesse des institutions centrafricaines sont entre autres causes de cette guerre. «la conquête du pouvoir par les armes, la faiblesse de nos institutions, la faiblesse de nos élites devant l'argent et les postes, la corruption des responsables religieux, des responsables de jeunesse sans repères, mal éduqués et mal formés, l’avidité du pouvoir de nos hommes politiques, animés par l'ingratitude et sans vision sont à l’origine de ce qui se passe dans notre pays  » affirme-t-il.

 

Tout en sensibilisant la jeunesse centrafricaine qu’il estime avoir été dupés et manipulés pars des hommes politiques qui n’ont que des intérêts égoïstes qui ne pensent qu’à être au pouvoir  et uniquement à eux et jamais à la jeunesse,  jean Félix Riva, le président du Conseil National des Jeunes de la Centrafrique supplie ses frères d’abandonner les armes. « Chers compatriotes centrafricains, jeunesse centrafricaine que tu sois dans la SELEKA ou Antibalaka, tu as été un accompagnateur passif, dupée pendant longtemps dans ce pays pour les intérêts égoïstes des hommes politiques. Ils nous ont poussé à nous entretuer et après, ce sont eux qui partageront les postes entre eux et leurs parents proches. Leurs propres fils et filles ne combattent pas avec toi sur le terrain. Notre avenir est hypothéqué à cause de leur haine politique et personne parmi eux ne pensent à nous. Je vous exhorte d'arrêter et de penser à ces milliers d'enfants, de femmes et des vieillards sans défense qui sont déplacés, qui dorment mal, qui ne trouvent rien à manger, et qui ont tout perdu. Pensez aux souffrances de ces enfants orphelins, qui non seulement, ont perdu leurs parents mais, tout l’espoir d’aller à l’école. et le recours à la force et à la violence nous fera perdre tout espoir de rebâtir une nation dont on rêve. Nous devons être une force positive. Nous pouvons dire non et faire un bon choix afin de mettre fin à tous ces horribles scènes de violences»

 

Hervé Villard Njiélé

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