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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Decès de Lapiro de Mbanga: les témoignages des riverains affligés

19 Mars 2014, 16:56pm

Publié par Hervé Villard

Essame Roger  (proche de la famille)


«C’était un  très grand conseiller »


Il y a de cela six mois que nous sommes au parfum de son état de santé chancelant. Nous avons appris que sa maladie était sérieuse puisque les rapports qui nous parvenaient faisaient état de ce qu’il était vraiment malade. J’étais  en déplacement quand j’ai appris la triste nouvelle. C’est mon épouse qui m’en a informé. Sa disparition nous écœure. Car, cela laisse un vide parmi nous. Lapiro de Mbanga nous montrait la route à suivre. Avant son départ aux Usa, il nous a réunis et nous a fait comprendre qu’il  viendra nous pendre en charge. Aujourd’hui, il nous laisse orphelin. Il demeure le chef de quartier qui a impulsé le développement quartier 12 à Mbanga. Je retiens de lui l’image d’un bon père de famille, l’image d’un visionnaire, d’un très grand conseiller et surtout l’image d’un rassembleur.

 



Bebe Ekosso (ami du défunt)


« C’est une grosse perte pour moi »

 


Lapiro de Mbanga était un père pour moi. Son décès ne m’as pas du tout surpris. Parce que, le 8 mars 2014, il y a eu une fausse rumeur de son décès qui a circulé. Comme j’étais en contact avec son épouse, elle m’a fait savoir que la nouvelle était fausse et que Ndinga man était dans le coma depuis trois semaines. Quand Lapiro était vivant, il m’appelait chaque fois qu’il avait besoin d’un service et je le lui rendais. Je n’ai pas trop été surpris de son décès, je savais qu’il pouvait mourir d’un moment à l’autre. Il m’a dit un jour que ce sont les remèdes qui le maintenaient en vie. Et, qu’il souffrait d’un cancer des os qui avait atteint une certaine propension. Et que si j’entendais qu’il est mort que cela ne me surprenne pas. Il m’avait prévenu. Il était plus qu’un père pour moi, un véritable conseiller. J’ai presse que été élevé par lui. C’est une grosse perte pour moi.

 


Boh Nyake Antoine (1er fils du défunt)



« Qu’on nous laisse enterrer notre père »


J’ai appris la nouvelle de la maman qui le garde depuis qu’il est malade. Je souffre énormément depuis que j’ai appris cette nouvelle.  Mon père avent d’aller  en prison n’était pas malade. Je paris fort qu’il a choppé  cette maladie en prison. C’est à cause du gouvernement camerounais qu’il est décédé. Mon père était un homme droit, un homme du peuple, un homme qui savait dire la vérité. J’accuse le gouvernement parce que ce sont eux qui ont envoyé mon père en prison pour rien. Mon opère s’est battu pour la liberté des gens. C’est aussi vrai que c’est Dieu qui décide sur tout. Mais, beaucoup de chose se sont passées à la prison. Mon père est un martyr au rang des Um Nyobe. Le combat qu’il a fait est un combat que Dieu seul le lui a confié. Notre père nous a appris comment vivre dans la dignité. Il nous a appris le respect du prochain. Son combat sera continué par les autres. Nous pleurons parce que nous avons perdu un homme de poigne. Tout ce que je demande c’est qu’on nous laisse enterrer notre père. Nous avons perdu un homme  de poigne, un père exemplaire. Que la terre de nos ancêtres lui soit légère.

 

Rassemblées par Hervé Villard Njiélé de retour de Mbanga

 

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