Douala:Le Gp2mc relance le mouvement de grève au port autonome de Douala
Le non respect des promesses qui leurs ont été faites par le ministre des Transports le 16 février 2012 à l’origine de ce rebondissement
« Si le ministre des transports ne tient pas ses promesses, c'est-à-dire nous donner l’agrément du standby-job en tant qu’association à travers laquelle adhèrent les marins professionnels et le texte d’application de la règle 75/25 qui règlemente la navigation intérieure qui s’effectue dans les eaux territoriales et les eaux sous juridiction camerounaise qui réserve 75% des membres d’équipages aux nationaux, les marins professionnels que nous sommes allons manifester même au prix du sang. Nous allons accepter mourir pour l’honneur de la jeunesse camerounaise.»
Ces propos sont d’Albert Simon Mienlam administrateur du groupement Professionnel des marins marchand du Cameroun (Gp2mc). A l’occasion d’une conférence de presse organisée dans la ville de Douala hier et plus particulièrement à leur siège sis à l’école publique Deido, le groupement des marins marchands du Cameroun via leur administrateur, tenaient à informer les hommes de médias de la poursuite du mouvement de grève entamé le 16 février 2012 et décrier les différents problèmes qui minent ce corps de métier.
Pendant cette conférence qui a permis aux responsables de ce corps de métier de présenter la situation de misère dans laquelle ils croulent, on a appris par exemple que la majorité des marins formés sont au chômage par manque d’emploi. Et que, ceux-qui sont embauchés dans des entreprises sont mal rémunérés et ce en dépit des sommes faramineuses qu’ils déboursent pour la formation.
On a pareillement appris que, depuis la réunion de crise qui mettait fin à leur mouvement de grève le 16 février 2012, réunion qui s’est tenue à l’hôtel Sawa en présence de Robert Nkili le ministre des Tansports, du délégué régional des Transports pour le littoral, du directeur des affaires maritimes et des voies navigables (Damvn), du directeur du port autonome de Douala et du directeur du conseil national des chargeurs du Cameroun, aucune des résolutions prises ce jour n’a été respectée. En effet, ce jour le ministre avait promis séance tenante d’accorder au groupement des marins professionnels du Cameroun de leur donner l’agrément sur le standby-job et de signer les textes sur l’application de la règle 75/25. Ce qui n’a pas été fait malgré les nombreuses tractations menées.
D’après les marins qui crient leur ras-le bol et qui sont près à tout pour revendiquer leurs droits, le secteur du transport maritime qui représente la base de l’économie du Cameroun, est très mal organisé et presqu’abandonné à elle-même. Les ressources de ce secteur d’activité selon leur dires, sont pillées par des autorités compétentes sensés gérer le secteur.
Pour ceux qui sont près à laisser leur vie pour que cette situation changent, le secteur maritime est le poumon de l’économie camerounaise et doit contribuer à l’émergence du pays tel que prônée par le chef de l’Etat.
Face à ces nombreux problèmes qui gangrènent le milieu de la marine marchandes au Cameroun, conscient de l’abondance des richesses qu’il y a dans ce secteur d’activité qui profite peu à l’Etat du Cameroun, le groupement professionnel des marins marchands du Cameroun ont décidé de paralyser les activités au port autonome de Douala d’ici la semaine prochaine pour que, non seulement leur situation soit améliorer , mais aussi que les ressources générées par ce secteur d’activité profitent également à l’Etat.
Le préavis de grève qu’ils brandissent aux médias, comporte un seul point points à savoir, l’application de la promesse faite par Robbert Nkili à Douala le 16 février 2012 mise en application de la règle 75/25, code de la marine marchande qui stipule que, tous les navires qui évoluent dans les eaux territoriales camerounaises doivent battre pavillon camerounais et utiliser dans son équipage 75% des marins d’origine camerounaise et 25% de marins étranger. Ce qui, selon l Albert Simon Mienlan n’est pas fait aujourd’hui. Et la signature d’un agrément pour le standby job.
La promulgation d’un arrêté portant interdiction de divulguer la convention collective de 2010. La mise en application du salaire minimal de base des marins tels que prescrit par la fédération international du transport (Itf). Selon la fédération internationale du transport, le salaire minimal mensuel d’un matelot est fixé à 550 dollars (Environ 300.000 FCFA). Mais au Cameroun, il est de 42 000fcfa ce que contestent les marins.
Le mouvement d’humeur que planifient les marins et qui est annoncé pour la fin de la semaine prochaine s’annonce générale. Elle se tiendra à la fois à Douala et à Yaoundé. Il intervient après plusieurs négociations. Depuis 2006, ces derniers ont rencontré tour à tour le sous-préfet Douala 1er le 14 décembre 2011, le préfet du Wouri le 15 décembre 2011, le gouverneur de la région du littoral par ailleurs président du conseil d’administration du Port autonome de Douala le 20 décembre 2011, le directeur des affaires maritimes et des voies navigables, le 22décembre 2011, le ministre délégué aux transports le 5 janvier 2012, et le ministre des transports sans suite. Pendant ces différentes rencontres et discussions, toutes les propositions visant à améliorer la condition des marins prises par les autorités n’ont « jamais été appliquées » Le directeur des affaires maritimes à qui revenait la tâche de résoudre ces nombreux problème n’a appliqué aucune des solutions proposées.
Parmi les solutions proposées, on note la mise sur pied d’un fichier des marins en fonction des compétences et de leur fonction, la mise sur pied d’une police de navigation qui marquera la présence effective des autorités maritime en mer qui effectuera des contrôles visant à démanteler les fraudeurs.
Hervé Villard Njiélé