Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Hervé Villard Njiélé

Douala : Paul Biya paralyse Bonanjo

6 Octobre 2011, 19:42pm

Publié par Hervé Villard

biya

 

 

Les boutiques, les différentes entreprises présentes dans ce quartier administratifs de la ville de Douala étaient obligées de fermer les portes pendant que le président du Rdpc faisait son meeting à la place de l’Udéac.

 

 

C’est un calme de cimetière  qui régnait à Bonanjo hier. Ceci à cause de la présence de  Paul Biya, président de la république du Cameroun et candidat du Rdpc aux élections présidentielles du 9 octobre prochain. Au tintamarre  qu’il y a souvent en ce lieu, s’est succédé un calme qui faisait peur à tous ceux qui s’aventuraient par là. Les bureaux, les boutiques et les différentes banques et services présents en ce lieu avaient fermés les portes.  Ceux qui ont ouvert n’assuraient que le service minimum. Bref ils étaient plus concentrés à regarder ce qui se passait à l’extérieure de l’entreprise qu’à servir les clients qui se faisaient d’ailleurs rares. Par mesure de sécurité, et par peur des représailles, beaucoup ont abandonné leur lieux de service tant l’ambiance était morose.


Couvre feu.


 En plus d’être morose, l’ambiance qui a régné à Bonajo était celle d’un couvre feu. A voir le dispositif militaire mis en place, on croirait qu’un état d’urgence a été décrété dans ce quartier administratif de la ville de Douala. Car, des militaires se retrouvaient à tout bout de chemin. Armés jusqu’aux dents et prêt à faire feu, ces derniers étaient disposés dans toutes les ruelles de ce quartier. Un fusil d’assaut à bord d’un char avec un soldat à bord  installé à l’entrée de Bonanjo, plus précisément devant la Sgbc  Bonanjo, est venu conforter l’idée selon laquelle le quartier était sur haute surveillance.

 

Les voitures ont d’ailleurs été interdites d’accès. Seuls les véhicules de  la police et de certains particuliers franchissaient les différentes barrières de sécurité montées aux différentes entrées et sorties de ce quartier. A ces postes de sécurité contrôlés par les patrouilles mixtes (Police, gendarmerie) les différents éléments veillaient au grain. Aucun véhicule ne violait le dispositif de sécurité mis sur pied Pour entrer à Bonanjo, les populations étaient obligés de marcher à pied jusqu’à leur différentes destinations. Ce qui n’a pas laissé indifférentes des personnes. «C’est pour un homme que l’on paralyse toute une ville ? Ce n’est pas normale ça. Je suis asthmatique et je ne doit pas faire des exercices fatiguant. Je suis fatigué de ce gouvernement ». A déclaré un papa  furieux tout en marchant quand même. Car, « il n’a pas le choix »comme l’a dit un autre. 

Cette situation n’a pas pénalisé uniquement ceux qui travaillent à Bonanjo. Les habitants de ce quartier élèves comme fonctionnaires, ils ont eu de la peine à rejoindre leur domicile car, il faillait abandonné le véhicule et y aller à pied.


Fouille systématique


A cette situation déjà inquiétante, les éléments de la garde présidentielle ont imposé la fouille à  tous ceux qui entraient à Bonanjo. Les sacs à main des femmes, les sacs de voyages et les valises de plusieurs personnes ont été éventés et fouiller par les commandos de la garde républicaine qui ne faisait de cadeau à personne. Personne n’échappait çà cette règle même pas les femmes et militants du Rdpc. Tous ceux qui refusaient de se soumettre à cette règle étaient tout simplement renvoyés.  Pas très content de ce geste  certaines personnes n’ont pas caché leur colère. « Vous croyez que je cache quoi dans mon sac, une arme pour faire quoi ? J’ai l’air d’un terroriste ? Les vrais bandits vous ne  les voyez pas »  a vociféré une dame verte de colère.

 

Hervé Villard Njiélé

 

Commenter cet article