Douala:Plus de trente maisons menacées de déguerpissement à Bessengue
Douala
Plus de trente maisons menacées de déguerpissement à Bessengue
Les maisons à détruire et les différents boutiques et comptoirs à déplacer ont été marqués par les agents de la communauté urbaine de Douala il y a quelques semaines.
Certains habitants du quartier Bessengue, sont inquiets et ce depuis quelques semaines. Depuis le lancement des travaux d’aménagement de la route secondaire qui va de la station Total Bessengue à la gare de gare de Camrail, axe qui va permettre de décongestionner les embouteillages récurrents que connait au quotidien le boulevard de la république, les maisons situées sur le tronçon délimité par la communauté urbaine de Douala doivent être détruites. Ceci pour favoriser l’avancer des travaux qui ont débuté il y a quelques semaines. En attendant, certains habitants dans ce quartier ne dorment plus que d’une oreille car ne savent exactement pas quand les casses vont débuter.
Les maisons et les étales à casser plus d’une trentaine environ ont été marqués de la croix de Saint André et de l’inscription à démolir(AD), pour les maisons et à enlever (AE) pour les étales, suivis de la mention Cud par les agents de la Cud.
Selon les riverains qui sont de plus en plus inquiets la fièvre des déguerpissements s’est installée depuis que les agents de la communauté urbaine de Douala ont badigeonné les maisons de rouge. «Les travaux ont débuté comme vous le voyez là sans incidence majeur .On était tous contents du fait que on va aménager la route quand il y a près de deux semaines les agents de al communauté urbaine de Douala ont badigeonné les maisons comme vous voyez là.» affirme une riveraine.
Les maisons en question et les comptoirs à casser sont situés sur la route qui est en réfection. Parmi ces maisons à démolir, se trouvent des commerces, les salons de coiffure, de couture, les boutiques, des barrières et des maisons d’habitation. Ces derniers pour la plus part ne savent à quel saint se vouer. Car n’ont pas encore trouvé où aller. «On a pas encore trouvé de boutique où aller. On attend que les agents de la Cud viennent nous informer du jour exact du début des casses. Pour l’instant on ne sait pas où allez » affirme Anicet Dapoue, gérant d’une boutique construite dans la zone à déguerpir. Une dame encore plus inquiète par ce déguerpissement se lamente carrément. Selon cette dernière qui affirme ne pas avoir d’argent pour se trouver un autre logis, il sera difficile pour elle d’affronter cette épreuve. «Je n’ai pas d’argent pour chercher une nouvelle maison. On attend de voir ce qui va se passer. Ça nous gêne mais on va faire comment. On ne peut pas empêcher ça »déclare-t-elle.
Entre temps, les travaux continuent et donnent fière allure à ce quartier dont les routes étaient entièrement détériorées. Les manœuvres sont à pied d’œuvres.
Selon un responsable de l’entreprise Nouck et Fils qui dirige les travaux et conformément aux indications portées sur le tableau qui annoncent cette activité, les travaux d’aménagement de cette voie qui vont durer cinq mois ont débuté au mois d’octobre 2011 comme l’indique le tableau. Ils sont entrepris par la communauté urbaine de Douala et financés par le budget d’investissement de 2011. Les travaux en eux même entrent dans le cadre des travaux d’aménagement en pavé de certaines voiries en pavé de la ville de Douala du lot 3.
Plaintes
Si la majorité des riverains apprécient les travaux en cours dans ce quartier ceux –ci se plaignent par contre des désagréments causés par ces travaux en cours. «Nous voulons le développement et on doit accepter de se sacrifier. Si on nous demande de reculer avec nos maisons on doit le faire. Mais nous déplorons seulement les adductions d’eau qui ont été coupé pendant les travaux. C’est depuis trois semaines que je suis sans eau J’ai fait un branchement commerciale et cela me cause un manque à gagner important » Déclare Zacharie Bamen un riverain. « Nous étions à la Camerounaise des eaux (Camwater) et les responsables nous ont demandé que la société qui dirige les travaux viennent payer les vannes cassés pour qu’on rétablisse le branchement pour l’instant rien n’est fait» ajoute-t-il
En plus de problème d’adduction d’eau que connaissent certains habitants de ce quartier, la circulation des véhicules n’est également n’est pas aisée. Les habitants du quartier qui sont véhiculés sont obligés de faire des pieds et des mains pour regagner leur domicile.
Hervé Villard Njiélé