Eboulement de terrain à Douala:La famille des victimes inconsolables
La famille des victimes inconsolables
Le temps qui s’est écoulé n’a rien arraché à la douleur que ressent la famille Bayehe éprouvée depuis le samedi 5 aout 2011, suite au décès de leurs fils dans un éboulement de terrain.
La douleur est encore vive au sein de la famille Bayehe située à la Cité des palmiers, non loin de l'immeubleb L.Cinq jours après le malheureux incident qui a entrainé la mort de leur fils Chantal Fany Ngo Dipita et son fils Junior Nkououck, les larmes continuent de couler. L’ambiance qui régne dans cette concession laisse croire que l’accident vient de se produire. Suzanne Ngoh Ndong épouse Bayehe couchée sur les matelas à même le sol accueille tout visiteur par des cris et des pleurs. Celle qui a laissé sa fille et son petit fils bien portant avant d’aller passer les vacances avec ses trois autres fils dans l’arrondissement de Ndong est inconsolable et ne sait à quel saint se vouer. « Je n’étais pas là quand cela est t’arrivé, raconte-t-elle en sanglotant. » « C’est aux environs de 8h le samedi matin que ma fille Blandine m’a appelée pour m’annoncer la triste nouvelle. J’ai voyagé le même jour et je suis arrivée ici le même jour à 23h » Confie-t-elle désemparée.
Les autres membres de la famille venues s’enquérir de la situation sont abattus. C’est avec beaucoup de peine qu’ils répondent aux salutations des visiteurs qui arrivent. La mine déconcertée, le regard hagard, et les yeux larmoyants, ils sont profondément éplorés et presqu’inconsolables. Car, la disparition de leurs fils les affecte tant.
L’éboulement.
C’est que, le samedi 5août 2011, les habitants de la maison ont été brutalement réveillés par un bruit assourdissant. Une motte de terre s’est détachée de la colline qui jouxte la maison, suite à un glissement de terrain. Cet amas de terre qui a détruit une partie de la maison, a enseveli à son passage Chantal Ngoh Dipita et son fils qui ont immédiatement trouvé la mort. D’après Joseph Bayehe Bayehe, un membre de la famille qui raconte la scène, après ce bruit qu’il n’a pas identifié, il est sorti vérifier ce qui s’est passé, avant de constater la triste nouvelle. La terre avait détruit une partie de leur maison. « Céline l’une des locataires habitants la maison a eu la vie sauve parce qu’elle a escaladé par le plafond pour se retrouver dans une autre chambre » confie-t-il. « Quant à Chantal Fany N. pour un premier temps, on a pensé qu’elle n’était pas là puisqu’elle avait l’habitude de passer la nuit dehors. C’est en découvrant que sa chambre était remplie de terre que j’ai alerté les voisins et on s’est mis à creuser. C’est là, qu’on a découvert qu’elle était là, mais déjà morte. ». C’est avec l’arrivée des sapeurs pompiers alertés, que les deux corps ont été dégagés et conduit à la morgue de l’hôpital de Logbaba. La gendarmerie de Bonamoussadi informée est descendue sur les lieux de même que le sous préfet de Douala 5ème.
Dégats
Selon Suzanne Ngoh Ndong la maman des victimes, c’est la première fois qu’un éboulement de terrain tue des personnes dans ce quartier et dans sa famille. «Par le passé, on a eu des cas similaire mais ce n’était pas grave. Ça détruisait seulement les murs de la maison. Mais depuis 2000 que cela s’est produit, on n’a plus jamais eu cela.» Raconte t-elle. En plus de tuer deux personnes de cette famille, l’éboulement à détruit également trois chambres de cette maison. Hier sur les lieux de l’incident, seule une partie de cette terre était dégagée. La chambre de la victime était encore comme le jour du sinistre de même que d’autres chambres détruites. Le lit entièrement enterré se voyait à peine. Selon la propriétaire de la maison, rien n’a été sauvé dans ces chambres.
Hervé Villard Njiélé.