Élections présidentielles 2011:Des jeunes marchent pour la paix à Douala
Tous membres et sympathisants de la fondation des jeunes citoyens du Cameroun(Fojec), ils marquaient par cet acte, leur détermination à lutter pour la protection et la conservation de la paix au Cameroun. C’était ce 18 aout 2011 dans l’après midi aux environs de 16h-30min
Depuis le 11juillet 2009, date à laquelle le cardinal Christian Tumi et plusieurs milliers d’autres camerounais marchaient pour empêcher la ratification du protocole de Maputo par l’Etat du Cameroun, protocole qui légitimait la pratique de l’avortement et de l’homosexualité dans le triangle national, aucune autre marche mobilisant plus d’un millier de personne n’avait plus eu lieux dans la ville de Douala.
Le 18 aout 2011, une délégation des jeunes venus d’horizons diverses ont marché de l’hôtel La vallée des Princes, au rond point salle de fêtes d’Akwa. Estimés à environ mil, ces jeunes qui disent lutter pour la préservation de la paix sociale au Cameroun étaient tous en civil et portaient des pancartes. Sur ces dernières, étaient mentionnés différents écritos. «Non à la manipulation des jeunes », « Préservons la paix sociale » « Non à la destruction des biens » « Nous barrons la voix aux désordre ». Et plus encore. Tous ces messages dans l’ensemble, interpellaient les jeunes camerounais à adopter des comportements citoyens et à respecter et protéger les biens et valeurs nationaux.
Pendant cette marche coordonnée par certains leaders d’association des jeunes et les forces de l’ordre, on entendait ni chant ni cri. Juste des pas des citoyens décidés à «mettre fin au désordre souvent observé dans la ville de Douala au lendemain des échéances électorales et faire germer la graine de la citoyenneté » Selon les déclarations de De Verlaine un sympathisant.
Organisée par la fondation des jeunes citoyens du Cameroun(Fojec), une plate forme associative qui rassemble des leaders des mouvements des jeunes de toutes les couches sociales , de toutes les obédiences politiques et religieuses, cette marche avait pour but de montrer publiquement que les jeunes de Douala «ont choisi la paix et disent non à tout ce qui peut créer le désordre dans notre ville et dans notre pays. Nous ne voulons pas que ce qui s’est passé en Afrique du Nord se passe au Cameroun.» affirme Minang, le président régional du conseil national des jeunes du Cameroun, et secrétaire général de ce nouveau mouvement des jeunes.
Conférence
Bien avant cette marche qui a donné du ton à cet évènement, le Fojec avait organisé à l’intention des jeunes une conférence sur le thème «Jeunesse camerounaise face aux défis économiques : objectifs et perspectives. Pendant cet exposé qui plantait de manière réelle le contexte dans lequel évolue la jeunesse camerounaise (Chômage, sous emplois, débrouillardise, délinquance juvénile, pauvreté. Etc…), les panelistes (membres du Fojec) ont invité les jeunes à prendre part d’une manière active au développement du pays et surtout à sa construction. « Car, les ¾ de la population camerounaise, selon les informations que relève le dernier enquête au près des ménages, réalisée par l’institut national de la statistique. Sont jeunes. » Déclarent-t-ils. Fort de ce potentiel, affirme les panelistes, la jeunesse devrait prendre elle-même les choses en main en forgeant lui-même son propre avenir ou en y contribuant d’une manière active. Et, cette contribution précise un autre, « ne passe que par la protection du patrimoine national, le respect des valeurs éthiques et l’accomplissement des valeurs citoyenne parmi lesquelles la participation au choix de ceux qui doivent présider aux destins du pays. »
Inscription sur les listes électorales
Durant cette conférence à laquelle prenaient part Françoise Foning, le maire de Douala 5ème, jacques Bimaï, Jacob Kiari, tous membres du parti des flammes et une multitude des jeunes, les jeunes de cette nouvelle plate forme de la jeunesse camerounaise créée en janvier 2011, n’est pas passée par quatre chemins pour demander aux jeunes d’aller s’inscrire massivement sur les listes électorales. «Si vous savez que vous êtes membres du Fojec et que vous voulez construire le Cameroun, si vous savez que l’avenir du Cameroun c’est nous, alors allez vous inscrire massivement sur les listes électorales. C’est un devoir citoyen… » A déclaré le secrétaire générale de ce mouvement avec vigueur.
Après la phase des discours, le bureau national du mouvement des jeunes a été présenté à l’assistance présente. Au sein de celui-ci, on pouvait distinguer les jeunes des associations religieuses, le président des conducteurs de moto, des étudiants de l’université de Douala, de Nkongsamba, Yaoundé, bref des jeunes d’horizons divers. Ces derniers ont promis poursuivre les objectifs de ce mouvement apolitique dont l’un est «de faire comprendre aux jeunes que le changement passent par eux et qu’ils sont le Cameroun de demain. Et qu’ils doivent par conséquent préparer la relève. »
Hervé Villard Njiélé