Elections présidentielles 2011: Elecam tracque les électeurs dans les commissariats
Une équipe mobile des membres de cet organisme sillonne les commissariats de la ville de Douala depuis la semaine dernière.
L’un des objectifs que s’était fixé Elections Cameroun(Elécam) au moment de son installation, était de faire participer d’une manière massive les camerounais aux élections présidentielles de l’année 2011. Comme pour joindre l’acte à la parole, une équipe mobile constituée d’un représentant d’Elécam, des membres des parties politiques disponibles, d’un représentant de l’administration, et d’un représentant de la mairie sillonne les commissariats de la ville de Douala depuis quelques jours. Objectif, se rapprocher des populations et permettre à ceux qui ne se sont pas encore inscrits sur les listes électorale de le faire. Ceci afin de maximiser le nombre d’électeurs inscrits aux prochaines échéances électorales.
Expérimentée dans l’arrondissement de Douala 5ème la semaine dernière, cette nouvelle approche sera appliquée dans les commissariats d’autres arrondissements de la ville les jours avenirs. Selon Ghislain Ngangue, chef service régional de la communication à Elecam, «cette approche porte des fruits .C’est pourquoi nous allons l’étendre à d’autres commissariats de la ville. Pour l’instant nous sommes en train de prendre des dispositions avec les commissaires de police pour que cela se passe bien.» Confie-t-il. Selon le communicateur régional, cette équipe mobile sillonne depuis une semaine, les commissariats de 12ème à Bonamoussadi, de 10ème à Ndogbond et du 7ème à Bépanda, de 9h30 à 16h30 de lundi à vendredi.
Profitant de l’affluence qu’il y a dans ces lieux, en raison de la gratuité de l’établissement des cartes nationales d’identité, ces derniers inscrivent les citoyens retardataires sur des listes électorales. Pour se faire enregistrer, il suffit de présenter à l’équipe mobile en place la carte nationale d’identité ou le récépissé. Selon un responsable, « l’opération est simple et sans contrainte ».
Plus de 200.000 inscrits.
A la question de savoir si ce moyen d’enregistrement des électeurs ne créera pas un cafouillage lors des retrait des cartes d’électeurs comme par le passé, Gervais Ngangue préc
ise que «Tout est mis en jeu pour que cela n’arrive pas. D’ailleurs nous venons d’hériter du programme des nations unies pour le développement(Pnud) d’un logiciel qui nous permettra de gérer l’ensemble du processus électoral depuis l’enregistrement sur les listes jusqu’à la publication des résultats du scrutin.» Selon ce responsable, le système d’information et de gestion cartographique des élections (Sigce) offert par le Pnud, permet l’enregistrement chronologique des utilisateurs, l’échange des données entre plusieurs sites, la gestion des circonscriptions électorales à travers la création automatique des bureaux de vote. En outre, le logiciel ressort de la liste électorale, les doublons et permet le découpage administratif sur la carte et la géolocalisation des bureaux de vote.
En plus de ce logiciel, sur le plan interne, «un travail de toilettage du fichier électoral est en cours ». Nous dit-on. Les responsables de cet organisme entendent se rapprocher de l’administration, pour éliminer du fichier électoral la liste des décédés. « Avec toutes ses mesures prises, explique Ghislain Ngangue, je pense qu’on se rapprochera au moins de la perfection bien que, celui-ci n’appartient qu’à Dieu.
Pour donner la possibilité à tout le monde de s’inscrire sur ces listes électorales, Elécam entend faire du porte à porte, descendre dans les entreprises et dans les associations.
D’ailleurs, en prélude à la journée internationale des veuves célébrée ce 23 juin 2011, cet organisme a organisé une campagne d’inscription sur les listes électorales dans la communauté de Bonambela pour inscrire les membres de cette communauté. « Nous utilisons toutes les approches qui ne altèrent pas l’image d’Elecam pour sensibiliser et inscrire au maximum les électeurs » Affirme Ghislain Ghislain Ngangue. Pour l’instant plus de 200.000 personnes sont déjà inscrites dans la région du littoral.
Hervé Villard Njiélé.