Exploitation du Gaz de Logbabba:Les riverains menacent de perturber les travaux
En pourparler avec le sous-préfet de Douala 3ème le 26 juillet 2011 après midi, ils ont promis initier une nouvelle grève, si les autorités camerounaises ne donnaient pas une suite favorable à leurs revendications.
Les riverains du site d’exploitation du gaz de Logbaba se veulent ferme quant à la décision d’initier un nouveau mouvement d’humeur. Il n’est plus question pour ceux qui attendent d’être indemniser depuis plusieurs années de croiser les mains et d’attendre que les choses se fassent par elles-mêmes. Ils ont décidé cette fois ci, de passer à la vitesse supérieure question de se faire entendre Car, « Trop c’est trop » affirment-ils.
En pourparler avec le sous-préfet de l’arrondissement de douala 3ème ce 26 juillet 2011 aux environs de 14h, les cinq représentants du collectifs des riverains du site gazier de Logbaba ont tenu à signifier leur action au chef de terre, afin que celui-ci prenne des dispositions conséquentes.
«Nous avons demandé au sous-préfet que, l’Etat camerounais applique le code pétrolier, qu’on nous paye le préjudice subit depuis le début des travaux. Nous avons également demandé au sous-préfet de recommander à Rodéo, l’entreprise qui est chargé d’exploiter le gaz d’arranger les voies d’accès dans nos quartiers et les tuyaux d’eau qu’ils ont cassés pendant les travaux. Nous avons en outre demandé qu’on nous communique les valeurs des biens qu’ils ont évalués et qu’ils nous disent exactement quand est ce que nous seront payés. Nous réclamons parallèlement le bilan de l’étude d’impact environnemental que Rodéo a réalisé bien avant le début des travaux.» Déclare Pascal Ngueyan, le fondateur du complexe scolaire Mougang situé à Ndopassi II, et fermé depuis les débuts des travaux d’exploitation du Gaz de Logbaba il y a près de trois ans. «Si les solutions à nos doléances ne sont pas trouvées, dans un bref délai, nous allons mener une grève illimitée» menace-t-il.
Chômage
A sa suite, Zacharie Kombou un autre riverain plus courroucé se veut plus déterminer. «Depuis la fermeture de ce collège il y a plus de deux ans, nous sommes au chômage. On ne fait presque plu rien. Nous nous débrouillons pour nourrir notre famille. Ce n’est pas évident. Il faut qu’ils trouvent une solution à nos problèmes.»
C’est que, depuis la découverte du gaz à Logbaba et plus particulièrement depuis le début des travaux devant conduire à son exploitation, les riverains de ce lieu ploient sur un imminent déguerpissement et une expropriation de leurs différents biens.
Ces derniers selon des informations recueillies sur le site, n’ont jamais été associés aux différents travaux et études qui ont été réalisés sur le site avant le début des travaux d’exploitation en cours.
Du recensement des biens en passant par leur évaluation, sans oublier bien sur les résultats de l’étude de l’impact environnemental, et la fameuse indemnisation à problème, les riverains ne sont au courant de rien. Tout ce qu’ils constatent c’est que, les travaux avancent sur le terrain et que, bientôt on procèdera dans un bref délai à leur déguerpissement. Et ceci sans leur donner le moindre copeck.
C’est pour rentrer dans leur droit et pousser le gouvernement camerounais qui joue la sourde oreille depuis que cette affaire a déclenché; à résoudre définitivement ce problème que les riverains du site d’exploitation du gaz de Logbaba entendent perturber le déroulement des travaux de l’entreprise Rodéo, chargée de l’exploitation de cette précieuse ressource naturelle.
Hervé Villard Njiélé