Grace présidentielle: 198 prisonniers recalés à la prison Centrale de Douala
Le non paiement de la contrainte par corps à l’origine de cette mesure qui contraint ces derniers à rester en prison.
La joie de ces pensionnaires de la prison Centrale de New-Bell a été de courte durée. Alors qu’ils s’attendaient à bénéficier de la grâce présidentielle comme nombreux de leurs camarades sortis ce mardi 11 mars 2014, ils sont surpris d’apprendre qu’ils ne seront pas libérés. Et, qu’ils auront encore des jours et des nuits à passer dans cet univers carcéral reconnus pour sa surpopulation. D’après ces derniers qui voyaient leur séjour dans ce milieu insalubre, s’écourter, les journées et les nuits seront encore plus long pour eux que d’habitude parce qu’ils étaient déjà préparés à sortir.
Comme motif de leur rétention au sein de la prison Centrale de Douala, Dieudonné Engonga Mintsang parle du non paiement de la contrainte par corps. Ces contraintes par corps selon le régisseur de la prison Centrale de Douala est constituée « des amendes et des frais de justice que les détenus n’ont pas payé. Il faudra payer tout cela pour recouvrer entièrement la liberté », déclare Dieudonné Engonga Mintsang qui rassure sur la situation de ces derniers. «Dès qu’ils payeront leur contrainte par corps, ils seront immédiatement libérés. Ils n’ont plus besoin de passer la moindre minute ici» rassure le régisseur qui fait pareillement comprendre que la mesure du chef de l’Etat va diminuer le trop plein de la prison dont il tient les reines.
S’adressant aux 198 prisonniers ayant été retenus pour le non paiement des frais de justice, il leur a demandé de garder la foi. Car seule cette dernière peut leur être utile en ce moment. Il a profité de la présence des médias pour solliciter l’appui des Organisations Non Gouvernementales et des âmes de bonnes volontés pour la libération de ces prisonniers retenus pour la contrainte par corps. «Connaissant la pauvreté ambiante au sein de la prison, il est difficile pour ces derniers de s’acquitter de cette facture puisqu’ils ne font rien ici », rajoute l’intendant de la prison Centrale de Douala. Ce dernier prie pareillement les familles des détenus concernées de se mobiliser.
Hervé Villard Njiélé