Guerre en Rca: Près de 900 camerounais de retour au pays natal
Des résidants camerounais qui ont échappé à la guerre en RCA sont heureux d'arriver au pays via le Boeing 737.
Un nouveau contingent de 202 Camerounais a rejoint le bercail ce mardi 17 décembre 2013. Ils sont arrivés à l’aéroport international de Douala via à un vol de la Cameroon airlines company (Camair-co).
C’est par le refrain de l’hymne national suivi d’une interminable salve d’applaudissement et des remerciements incessants en l’endroit du chef de l’Etat que, nos compatriotes établis en République centrafricaine (Rca) ont manifesté la joie de retrouver leur pays d’origine, le Cameroun. C’était ce mardi 17 décembre 2013 aux environs de 13h30 à l’aéroport international de Douala. A bord de l’avion de la compagnie aérienne nationale spécialement affrétés sur instructions du président de la République
Les uns, les mains levées vers ciel en signe de reconnaissance au geste divin qui vient d’être posé ou, faisant tout simplement le signe de croix, les autres, baisant tout simplement le sol après leur descente de l’avion, tous , chacun à sa manière, ont dit merci à Dieu pour ce geste de sauvetage orchestré par le président de la République.
La joie de ces compatriotes, au nombre de 202 exactement, était autant si grande parce qu’ils ont échappé in-extremis à une mort atroce et certaine. Tous le reconnaissent d’ailleurs. «On serait tous mort si l’avion n’était pas venu nous chercher. Jusqu’à présent, beaucoup de nos compatriotes attendent encore à l’ambassade » déclare-t-il tout en louant le geste du président de la république son excellence Paul Biya.
«En Centrafrique, les gens égorgeaient les autres, ils les coupaient avec les machettes. Ils tuaient les femmes enceintes et les éventraient. C’est une situation très grave. C’est la catastrophe là-bas. Ils brulaient des maisons pillaient des choses. Il y avait des cadavres partout », raconte Aboubakar Ahamat, camerounais élève en classe de 1èreC au lycée de Cpj de Bangui encore sous le coup de l’émotion. Rejoindre l’ambassade du Cameroun du Cameroun où ils sont en sécurité reste l’épineux problème pour les Camerounais de Rca. Car, pour y parvenir « on attend un peu quand la situation s’est calmé un peu. Et, on utilise les relations qu’on a pour y parvenir », explique Blaise Abanda, un Camerounais comptable en Rca. Et ceux qui n’ont pas de relation compte uniquement sur le sors ou la protection divine. « Pour sortir de la maison et rejoindre l’ambassade nécessite beaucoup de courage. On est obligé de courir et de se cacher à chaque fois. Ce n’est pas facile. C’est Dieu qui nous protège » déclare en chœur, Josiane, Judith et Ariane, toutes des étudiantes camerounaises en faculté de Médecine à l’université de Bangui.
Au bas de la passerelle pour les accueillir, on a noté les responsables de l’autorité aéronautique et quelques responsables du commissariat de police de l’aéroport. Conduits dans l’une des salles d’attentes de cette infrastructure aéroportuaire, ils ont été identifiés par un service spécialement constitué à cet effet et consultés par des médecins épidémiologistes de la délégation de la santé de la région du Littoral. Après ces formalités d’usage comme l’a rappelé le gouverneur de la région Joseph Beti Assomo, obligé d’écourter la réunion de sécurité qu’il présidait avec les différents responsables de la sécurité de la ville de Douala, ces Camerounais désormais en sécurité au pays doivent rejoindre leur famille.
Constitués à majorité des femmes, des personnes handicapées, des vieillards et des enfants, Les 202 Camerounais au total qui ont été accueillis à l’aéroport international de Douala ce mardi 17 décembre 2013 portent à environ 900 le nombre de compatriotes déjà rapatriés au pays. Il faut noter que, les trois premiers vols Camair-co transportaient successivement 326 personnes le 13 décembre 2013, 190 camerounais le 14 décembre 2013, 178 passagers en date du 16 décembre 2013 et finalement 202 personnes hier mardi 17 décembre 2013.
Selon des informations recueillies, nombreux sont les camerounais qui attendent encore à l’ambassade. Et le plus difficile pour ceux qui n’habitent pas la capitale de la Rca Bangui, c’est d’arriver à l’ambassade camerounaise.
Hervé Villard Njiélé
Guerre en Rca